PENSEE / Sortir de Foucault
Ma vie, le travail, le langage sont-ils des forces du dehors, c’est à dire non dialectiques, quand pour s’en arrêter au langage, celui-ci s’est accompagné d’une croyance émancipatrice. « l’importance du langage dans le développement de la civilisation réside en ce que l’homme y a situé à côté de l’autre un monde à lui, le lien qu’il estimait assez solide pour s’y appuyer, sortir le reste du monde [émancipation] de ses gonds et s’en rendre maître (...) c’est bien après coup, c’et tout juste maintenant que les hommes commencent à se rendre compte de l’immense erreur qu’ils ont propagé avec leur croyance au langage. Il est heureusement trop tard pour qu’il puisse en résulter un retour en arrière de l’évolution de la raison qui repose sur cette croyance » (NzHH°I,11)
Foucault voyait 3 forces (métaphysique au dehors de la philosophie et qui le mouvait.
Vie ---> organisation
Travail ---> production
Langage ---> grammaire ou discours qui professe
La question que l’on peut se poser autour du langage est de se demander comment réussir le langage du guerrier (logos polemicos ou apophanticos du maître d’arts martiaux ou d’Héraclite) avec le langage intime (logos endiatitos des stoïciens) sans rencontrer la barrière du discours du maître (logos prophoricos qu’appuie le prêtre). Cela touche à la question de la personnalité. Quelque part, il s’agit de sortir d’un monde de signes pour un ensemble de rencontres et de joutes (eris, agon) car si l’on fait du monde un ensemble de signes et d’images on en reste à un monde de texte , c’est à dire à l’esprit et non à la lettre, au geste. Non un acte de conscience libre (comme chez Sartre) mais un geste qui éveillant la peur vous fait rencontrer le « ki », cette énergie, cette affectivité que Nietzsche appellera le
A trop vouloir être bon, à trop ménager son prochain c’est une certaine affectivité, que l’on nie, c’est-à-dire le dépassement de la matérialité et de la spiritualité par le devenir de la personnalité.
Si je parle de pensée de l’affectif il ne s’agit nullement du lien d’affection, du regard affectueux mais de l’idée que les affects actifs, la joie que génère une compréhension, une capacité plus grande d’appréhender les « choix sans les maîtriser, modifient le cerveau en direction de la création (auto-affection de soi par soi (ou de la personnalité)) et par là donne une possibilité plus grande de transfigurer une part de l’humanité (la serre des hyperboréens) dirait Nietzsche, la constellation des penseurs dirait Deleuze en une surhumanité. S’éduquer de telle manière où l’on ne se soucierait plus de soi et où l’on ne chercherait plus à se connaître mais au contraire à s’éprouver dans l’expérience vécue comme un guerrier voilà ce qui va dans le sens d’un respect de soi, d’un exercice de corps et non dans l’idée de s’épargner un effort de se recentrer sur soi.
Tel était l’aveu final de Foucault, chercher l'ataraxie, le repos serein, la facilité discursive car l’impossibilité (dépression) de digérer
des expériences nouvelles étaient là.
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