RANCIERE REPONSE A ANTONIA BIRNBAUM / Comment le courage est cong édié au profit de la "fidélité" par J Rancière
Petite réponse à Antonia Birbaum dont nous avions singé le style, maladroitement parce que manière ad (n)ominem. Elle diffusait ce extrait de Jacques Ranciere en l'intitulant Comment le courage est cong édié au profit de la "fidélité" par J Rancière Le courage consiste sans doute à pouvoir sortir un "ca suffit" birnbaumien aux althussériens que ce soit la politique comme déclaration de fidélité (pour Alain Badiou) ou la politique comme éloge de l'imcompétence (via le tirage ausort que défend Jacques Rancière). Peut-être un jour sortira-t-on des grands mots révolutionnaires que sont la Liberté, l'Egalité et la Fraternité pour passer directement à l'aptitude à changer les choses. On revendique la liberté, l'égalité ou la fraternité à defaut d'en être capable.
Ces chers post-althussériens, Badiou, Rancière, Birnbaum, insiste sur l'Egalité, mais l'égalité. Badiou a fait un petit texte sur la convergence d'idéal qui l'unit à Rancière, page 585-586 de Logiqes des mondes : "l'égalité n'est jamais le but, elle est le pricipe. Elee ne s'obtient pas, elle se déclare". Pourtant il suffit d'avoir cotoyé Badiou pour voir que cette chère égalité est bel et bien une simple déclaration qui s'écarte des faits, sa manière d'organiser ayant des travers très subjectifs et 'a pacs les même égardssuivant suivant que l'on aille dans son sens ou contre. Il n'y a pas là d'égalité dynamique celle qui conçoit des compétences évolutives, c'ést-à-dire que les égaux sont ceux qui ne sont pas séparé de ce qu'ils peuvent. Ainsi un pont peut se faire car Badiou nomme égalité, la politique fidèle et réduite à des pairs, à des instants de joies partagés en petit nombre, mais la cpacité demeure restriente et cadre plus qu'elle n'insuffle. On fustige alors l'égalitarisme, tout en s'étant dit que la liberté était trop libérale en ces temps difficiles, la fraternité trop pieuse ou trop communautaire. Mais l'égalité , étendue hors des pairs devient une instance, un tribunal qui renvoit chacun à ses choix (politiques) non à ses statuts (sociaux). La quesiton du lien est rompue.
Il en va de même pour Rancière, l'égalité trône et permet toues les supercheries, comme la mise en avant du tirage au sort qui hormis les changement de parcours qu'elle offre et avant tout un éloge de l'incompétence, tirage au sort qui n'est pas, en l'état, substituable à l'élection. Les incompétents livrés à eux-mêmes prônent un pragmatisme qui s'accomode plus du réel qu'il ne produit de la nouveauté.
C'est dans une nuance plus grande et une pratique plus intense tout aussi acentrée et non représentative, parv de nombreuses joies qui demeurent indiférentes aux mots d'ordre orweliens répétés et émanants du pouvoir. Un jour peut-être sortira-t-on de la volonté de faire "peuple" et ainsi de la politique de la gouvernance et de la souveraineté dont nous sommes tributaires depuis l'instauration du tirage au sort des juges chez les athéniens. Ce n'est que parce qu'émergeront un certain nombre de personnalités compétententes qui à la manière de d'Alembert, de Turgot, de Condorcet changèrent la donne à la révolution (.Condorcet anticipa les réformes de Napoléon sur le cadastre et Jules Ferry sur l'enseignement qu'il voulait d'abord gratuit avant de se raviser). Ce fut déjà le cas chez les Grecs, lors des amitiés qui unirent Périclès (successeur de Solon) à Protagoras et à Anaxagore. Ces amitiès se trouvaient déjà pendant laseconde guerre mondiale entre résistants mais là il n'était pas question de grands mots.
"Ainsi se trouve en fait récusée toute la dialectique du forçage qui avait d'abord justifié le recours à Mallarmé. Il
n'y a pas de seconde destruction, pas d'avenir vers lequel forcer le passage du courage. Le courage s'appelle désormais fidélité : attachement à la charge de l'événement dont on affirme qu'il a
été. Mais l'événement lui-même tend à s'éclipser derrière la fidélité au nom. Il s'agit moins de décider qu'il y a eu des nymphes que de décider la fidélité à l'énoncé " ces nymphes" c'est
à dire en dernière instance, la fidélité d'une position a priori qu'enveloppe la thèse de l'infinité de l'être multiple. Le "il y a " auquel il faut être fidèle, c'est la "il y a " de cette
infinité par quoi toute vie est/doit être traversée. Il en va de même en politique: il s'agit désormais moins d'être fidèle aux grandes ruptures révolutionnaires qu'aux événementialités obscures
ou de tenir sur des noms : moins sur la révolution ouvrière que sur le nom "ouvrier". La politique elle-même est désormais suspendue à la tâche essentielle de faire briller l'infinité qui
traverse toute vie.(...) Naguère le dialecticien matérialiste ( dans la théorie du sujet de A Badiou) avait à franchir le pas où s'arrêtait la dialectique structurale du poète. C'est maintenant
le poète à sa place, gardien de l'innommable, qui nous garde de l'anti-philosophe, en s'appropriant ses procédures et en les délestant de l'exigence d'une réalité de l'événement. Naguère, le
lyrisme mallarméen de l'apparaître et du disparaître était révoqué au profit d'une dramatique du forçage événementiel. Maintenant, ce dramatisme est discrètement révoqué. Mallarmé est rendu au
lyrisme, à ceci près que ce lyrisme est celui de la disparition du sensible dans la gloire de l'être infini." Le poète chez le philosophe, Badiou et Mallarmé
( J Rancière, Politiques de la littérature)
bonne semaine