PHILOSOPHIE / Le saillant impétueux pour prendre le pouls du contemporain
La décision dans l'organisation et le saillant démocratique.
« Le vieux Charles Tillon, des FTP, m’avait dit : la bolchevisation, c’est ce qui a étouffé la vie démocratique dans le Parti. Mais souvent on impute à la force organisationnelle des travers qui s’appliquent à toute forme organisée dans la société. »
« Le danger bureaucratique, personne n’y échappe : ni les administrations, ni les partis, ni les syndicats, ni, aujourd’hui, les ONG. Parce que la bureaucratisation est liée à la division sociale du travail dans nos sociétés. Tant qu’on n’aura pas les moyens de dépasser cette division, notamment entre travail manuel et travail intellectuel, il y aura un effet récurrent de bureaucratisation. »
« Paradoxalement – et je sais que je suis à contre-courant –, je trouve qu’une organisation est un des meilleurs moyens de résister à ce phénomène. Un parti, ou un mouvement – peu importe le nom qu’on lui donne –, c’est-à-dire une organisation avec un statut, ses délimitations, ses règles de vie interne. Pour moi, c’est un moyen de résister à ce que j’appelle la démocratie d’opinion. J’entends par là la manière dont la logique médiatique sélectionne les porte-parole en fonction de leur image, leur sympathie, leur docilité éventuellement. »
« Une autre raison de mon attachement à une organisation, c’est qu’un parti est un opérateur stratégique qui organise la politique dans la durée, qui peut prendre des décisions. Il y a des moments de décision. »
Le saillant est l'autre nom de ce qu'on appelait autrefois l'avant-garde, hussards et dragons. Faire basculer les hussards dans autre chose que la réaction, car aimer c'est agir. L'histoire est une suite de prise de décisions, bref d'engagements sans retour en arrière en ce que nos ennemis prennent actes de ces positionnements. Le saillant indispose, dès lors et fait barrage, avec tous les travers du villigentisme par exemple, si on ne se concentre que sur la veille antifasciste, coûteuse en temps et en énergie. Il ne s'agit pas de construire une digue mais d'affirmer autre chose;.
Le pouls contemporain
S'assurer du pouls contemporain et que celui-ci, loin de l'extrême droite qui par aigreur se fait réationnaire, on ne saurait la définir autrement, soit dans la vivacité et l'impétuosité. Il s'agit de placer la génération qui vient dans de bonnes dispositions, bref de la stimuler, de l'écarter de l'aigreur. Prendre le pouls pour voir où vont se produire les brêche non pas dans l'émancipation de l'esclave, non pas dans la libération qui se reconstituent aussitôt en dominations et exploitations, mais dans l'affirmation de l'autonomie qui n'est rien d'autre que le sens de la Terre, le surhomme et nullement sa caricature d'une autonomie individuelle et auto-suffisante. Ce n'est pas dans la suffisance et la satisfaction que se joue les enjeux et que donc s'élabore un propos.