La Philosophie à Paris

DEFINITION / L'inconditionné

27 Août 2007, 07:25am

Publié par Anthony

Petite piste ouverte, qui vous paraîtra sans doute abstraite :)

« L'inconditionné » est une fiction régulatrice à laquelle on ne peut attribuer aucune existence; l'existence ne fait pas partie des qualités nécessaires de l'incondi­tionné. L'inconditionné ne peut être connu; sans quoi il ne serait plus inconditionné. Si l'intellect est une force créatrice; pour qu'il puisse conclure, motiver, il lui faut avoir inventé d'abord l'idée de !'inconditionné; il croit que ce qu'il crée est vrai; c'est là le phéno­mène fondamental.
(Nietzsche XIV-1,59, XVI,555 et XIV-1,55)

L'inconditionné n'est déduit que logiquement du conditionné, comme néant de l'être
(Nietzsche IX-7[143] )
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A
Donc je pense pour ma part, que ca serrait justement du fait de conditionné a inconditionné qui apliquerait une existence.
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O
Ahem, je suis pas très "philosophe", mais j'ai quand même tentée de comprendre (avec l'aide précieuse de Sonia) où menait cette "citation". Parce que bon, une citation doit bien mener quelque part... En fait, si j'ai bien compris (ah ah, ne riez pas) la citation se découpe en plusieurs étapes :1) L'inconditionné, au titre de "fiction", n'a pas d'existence.2) L'inconditionné ne peut avoir de condition. Dans la mesure où "connaître une chose" revient à "la définir", "connaître l'inconditionné" reviendrait à "annuler son sens même".3) L'intellect crée. La création revient à "prendre pour vrai quelque chose". Et la "vérité" a besoin, elle, de conditions (et d'une existence, probablement).Bon donc, dans la mesure où l'intellect prends pour vrai TOUT ce qu'il crée, et qu'il a crée l'inconditionné... il lui a donc assigné une définition ! Des conditions ! Une réalité ! DONC, l'intellect a opéré une sorte de contre-sens avec la notion même d'inconditionné !*Retourne dormir* (j'me suis emmelée là j'crois*
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S
Je pense que NIETZSCHE veut dire que dès lors que l'on affirme que l'inconditionné est un concept inneffable, c'est-à-dire que l'on ne peut pas vraiment conceptualiser, et bien dans le cas contraire il serait connu justement.En effet, pour conceptualiser l'inconditionné, il suffirait de lui imposer une définition, mais bien évidement à l'instar de toute définition, elle aurait des limites, donc des conditions qui la caractériserait. Par conséquent l'inconditionné semble inconceptualisable. Au quel cas, nous sommes en mesure de poser l'objection suivante : pourquoi lui attribue-t-on ce nom.Et bien, comme partout, les extrèmes existent (à ce sujet le best seller de Dan BROWN intitulé Anges et Démons en parle, d'ailleurs, le titre est évocateur...) : lumière/obscurité... L'un ne va jamais sans son contraire. Ainsi, il semble logique que la condition ait un sens inverse : l'inconditionné. Mais pour reprendre le texte et la notion de l'intellect : la "force créatrice" de celui ci permet à l'homme de se "représenter" sans pour autant parvenir à conceptualiser la notion d'"inconditionné". Or ce que NIETZSCHE prétend revient à dire que cette capacité de représentation d'une idée chez l'homme se borne à prendre pour argent comptant ce à quoi il pense et de fait le rendre par ce biais "vrai".Etant donné le peu de philosophie que j'ai fait et les vacances scolaires ayant pris un peu le dessus sur mes réminescences, je ne promet pas d'être forcément dans le juste. Mes propos sont à prendre "avec des pincettes". A ce sujet, cela me ferait plaisir que quelqu'un me dise ce qu'il ou elle en pense...Merci d'avance
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A
<br /> L'inconditionné c'est simplement l'absolu. Pour Kant on ne peut avoir d'expérience de la chose en soi ou de l'absolu parce que précisément ce qui relève de l'expérience serait conditionné pour<br /> Kant. C'est parce que Kant avait coupé tout accès à l'absolu que Kleist a produit sa philosophie tragique qui réejeta quelque peu Goethe.<br /> <br /> <br />
F
L'inconditionné ne peut être connu; sans quoi il ne serait plus inconditionnéAh bon ? Quelqu'un peut m'expliquer ?
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S
Bonjour,Je n'ai fais qu'une seule année de philosophie en terminale littéraire, néanmoins, il m'est difficile de conceptualiser l'existence comme étant "inconditionnée" compte tenue qu'elle même possède des conditions ou devrais-je dire certaines bornes. La condition humaine est structurée selon des limites infranchissables, telle la mort. Et c'est en ce sens qu'il devient dès lors envisageable de donner un sens à l'existence.Par conséquent, il me semble bien que la vie soit conditionnée et non le contraire...Nonobstant, il n'est pas impossible que je me trompe et que mon raisonnement débouche sur une aporie. Après tout, la philosophie forge l'ouverture d'esprit, et le fait de ne plus en faire marque le début d'une renferment....
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S
Mais si l'existence éait elle-même un "inconditionné"? (dans le style de Clément Rosset)En effet, c'est plutôt "abstrait" et sybillin, cette notule. Meilleures pensées, vieux frère.
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