SEMINAIRE PARIS 8 / La monnaie vivante
A signaler qu'aujourd'hui se tenait le très bon séminaire intensif de Marie Cuillerai qui retrace les origines de la monnaie-simulacre chez Foucault comme continuation et reprise de la monnaire vivante de Pierre Klossowski, qui vient en réponse au problème laissé vacant par Bataille de la dépense pure (cf. Le projet inachevé de La Part maudite - en anglais The Accursed Share).
Comme le dit Patrice Tardieu qui, espérons-le, nous rejoindra bientôt sur la Commune des philsoophes : « Klossowski, dans La Monnaie Vivante, cite Raymond Aron qui remet en cause l’explication marxiste de l’économie par les « besoins ». On connaît la formule si ambiguë de Marx : « A chacun selon ses besoins ». La thèse de Klossowski est que la réponse se trouve beaucoup plus du côté de Sade que de Marx. Je la trouve dans la réplique de Mme Desroches à Justine : « Pauvre sotte, imagines-tu que les hommes soient assez dupes pour faire l’aumône à de petites gueuses comme toi, sans exiger l’intérêt de leur argent ? ». La réponse est donc du côté de la jouissance, et de ce que Klossowski appelle « le simulacre ». Chez Epicure, le simulacre est cette image des objets à travers l’espace. Chez les Stoïciens, c’est une perception sans objet, un « fantasme ». Et, selon Klossowski, seule la conjonction entre le désir et le fantasme permettra d’expliquer la valeur de l’argent : « elle n’est en elle-même rien qu’un fantasme qui répond à un fantasme ». Klossowski a représenté des « simulacres » par des dessins coloriés de grande taille au titre évocateur : « La récupération de la plus-value »; on y voit un homme s’emparer du corps d’une femme, la « monnaie vivante ». »
Hier vous auriez appris que l'aliénation est l'extirpation de la plmus-value et que la réprésention est la trnasopsition dans un ordre symbolique des rapports de forces immanents (donc classiques).