La Philosophie à Paris

DELEUZE / L'esprit et la lettre

30 Juillet 2009, 10:26am

Publié par Anthony Le Cazals

Merleau-Ponty a tergiversé. Sa pensée l'a toujours circonvenue. Si Foucault pense à la limite et a été un penseur du soupçon, Deleuze a été un penseur à la lettre. C'est par là qu'il a doublé Foucault. De la même manière, le sage n'iniduqe pas, auquel cas il reste énigmatique, mais entraîne, entraîne au combat à l'exemple de  . A la lettre il n'y a pas d'extériorité, de réference, d'évococation d'un aileurs contrairment au philosophe qui a du mal à faire passer ses idées, parce qu'il est, en pratique, insatisfait du présent et qu'il ne connaît pas la santé du moment. Quand on s'en tient à la lettre, il n'y a pas d'esprit a interpréter. La lettre est ce qui rend indemne par sa pauvreté, par sa simplicité parce qu'elle chasse la vengenace de l'esprit. La lettre annule l'esprit de vengeance et c'est là chez Deleuze un grand pas pour la pensée. Si l'esprit indique, la lettre etraîne. La à la lettre c'est le parcours, la ligne qu'on parcours, celle du texte plus que de la ligne de vie. Être d'une pauvreté métaphysique, c'est être d'une richesse d'entrain, c'est-à-dire faire plus que la simple impulsion du démiurge dont beaucoup se demanderont se retrounant en arrière par manque d'énergie :  « mais où en est l'orgine ? », come si un horizon était franchi et qu'ils se retrouaient à découvert.
Avec Deleuze, l'audace est passée de l'esprit à la lettre et par là il a ruiné l'événement : pour la simple raison qu'à la lettre on ne dit que ce qu'on veut dire alors que le bon sens mais aussi le jugement tout aussi péromptoire ne parle que de ses propres habitudes et préjugés conceptuels et donc des intensités d'énergie qu'on ne peut narcissiquement pas supporter. La négation est à l'esprit ce que l'affirmation est à la lettre, à l'animation des choses par les mots. On contredit bien souvent par la parole, si séduisante soit-elle, l'écrture amène un court-circuit, parfois une rumination bien différente et paradoxalement sans ressentiment. Les mots enclenchent et la littérature a toujours reposé sur cela. Les lettres sont-elles pas nées des déclenchements réciproques ou correspondances qu'internet fait aujourd'hui bouillonner davantage.


cf. François Zourabichvili, la littéralité.

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Aussi étrange qu'il puisse y paraître Deleuze n'a jamais été un penseur de l'événement mais de la lettre, car chaque fois qu'il pensait l'événement, c'en était fini, il se vengeait. Car l'événement, c'est l'esprit comme il le dira avec Leibniz. Mais que l'audace passe de l'esprit à la lettre fait qu'elle n'est plus l'apanage des philosophes, que l'esprit n'est plus nécessaire. Il n'y a pas d'indication à produire. On a toujours pris l'image du sage qui pointe la lune et de l'imbécile qui regarde le doigt, mais que l'imbécile regarde la lune et cela ne changerait rien; Dans les deux cas on est dans une information qui parvient de manière plus ou moins biaisée et l'on peut même se demander si ce qui est biaisé n'es pas plus sain et loin de la contemplation de la lune, des plans sur la comète. Ce n'est pas en montrant du doigt que l'on enfante, Héraclite était un sage, une puissance mais c'est aussi pour cela que les philosophes l'on si peu compris - l'obscurité est toujours ombrageuse reste à savoir qui projette cette ombre et l'on comprendra d'où vient la vengeance. On pensera à l'esprit qui régresse depuis Platon celui qui a spiritualisé la pensée - d'Anaxagore, mais si l'esprit régresse ce n'est pas qu'il ait atteint un sommet et qu'il ne fasse que diminuer comme s'en lamentait Pascal ou Spinoza, c'est que l'esprit ne procède pas autrement que par régression, la régression du névrosé, de celui qui triche avec lui-même autant qu'avec le système et par là impose sa vengeance.
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