EUROPE / Irlande
Présentation du pays

Nom officiel : Irlande
Nature du régime : République parlementaire
Chef de l’État : M. Michael D. Higgins, président (depuis le 11.11.2011, réélu le 25 octobre 2018 pour un nouveau mandat de 7 ans)
Chef du Gouvernement : M. Léo Varadkar
Superficie : 70 273 km²
Capitale : Dublin
Villes principales : Cork, Galway, Limerick, Waterford
Langue(s) courantes et officielles : anglais et gaélique irlandais
Monnaie : euro (mis en circulation : 01.01.2002)
Fête nationale (NB : l’Irlande n’a pas de fête nationale officielle) : 17 mars (St Patrick)
Population (2016) : 4,77 millions
Taux de croissance démographique : 1,2 % (le solde migratoire est à nouveau négatif depuis 2008)
Espérance de vie : 78,3 ans pour les hommes, 82,8 ans pour les femmes
Taux d’alphabétisation : 99 %
Religions : catholiques (88,4 %), Église d’Irlande (y compris protestants 2,95 %), chrétiens (sans précision) 0,5 %, presbytériens 0,5 %, musulmans 0,5 %, sans religion 3,5 %.
Indice de développement humain (rapport PNUD 2019) : 0,942 (3e rang mondial)
Éléments d’actualité
Au plan intérieur, le Premier ministre a annoncé que les élections générales anticipées auront lieu le 8 février prochain. Le gouvernement minoritaire Fine Gael (centre-droit, affilié PPE) a tenu en l’état grâce notamment au Brexit qui a forcé la classe politique à serrer les rangs. Maintenant que le Brexit est acté, la campagne électorale est lancée. Les deux principaux partis font jeu égal dans les sondages.
La question du vote des Irlandais de l’étranger fera l’objet en 2020 d’un référendum modifiant la constitution. Quelque 3,2 millions de citoyens irlandais vivent à l’étranger (4,8M dans la République), sans droit de vote. Il sera proposé de leur donner ce droit pour l’élection au suffrage universel direct du président. Beaucoup résistent toutefois à l’idée que des citoyens ne payant pas leurs impôts dans le pays aient le droit de voter, ou rechignent à donner aux citoyens irlandais d’Irlande du Nord une influence en politique intérieure.
Galway (4e ville d’Irlande) a été désignée Capitale européenne de la culture 2020. La ville (dont le président Higgins est originaire) s’est mobilisée pour faire de cette désignation un succès, avec des manifestations prévues tout au long de l’année.
La diplomatie de Dublin s’articule autour de quatre axes : les liens avec le Royaume-Uni et les États-Unis, l’engagement européen, les Nations unies et les relations UE/Afrique.
Les liens entre les États-Unis et l’Irlande sont très étroits. Plus de quarante millions d’Américains se reconnaissent d’origine irlandaise. Les États-Unis ont souvent été impliqués dans le processus nord-irlandais au plus haut niveau. Ils sont de loin le premier investisseur étranger dans le pays (80 % des investissements directs étrangers - IDE), avec près de 600 entreprises (principalement informatiques et pharmaceutiques) tournées vers le marché européen et employant directement 100 000 personnes.
Les positions irlandaises sur les questions européennes et internationales ne devraient pas connaître d’inflexion majeure selon le résultat des élections générales anticipées, le consensus politique sur ces sujets étant fort entre les deux grands partis.
La question climatique confortera sa place au sein du débat public. L’Irlande a pris la mesure de son retard dans la lutte contre le changement climatique et a lancé un ambitieux plan d’action climat en 2019, en vue d’atteindre la neutralité carbone en 2050. La possible participation des Verts au prochain gouvernement devrait assurer à cette question un caractère prioritaire. L’Irlande, portée par son opinion publique très sensibilisée, soutiendra la mise en œuvre du « Green Deal » de la Commission européenne.
L’Irlande attache une immense importance à sa candidature au Conseil de sécurité des Nations unies (2021-2022) et tout l’appareil diplomatique est mobilisé en vue de l’élection en juin 2020, face à la concurrence de la Norvège et du Canada (trois candidats pour deux places). Elle fait valoir son attachement au multilatéralisme, rappelle qu’elle est le seul pays à avoir des Casques bleus sur le terrain sans discontinuer depuis 1958, affirme ses ambitions en matière de développement (atteindre 0,7 % du PNB en aide publique au développement d’ici 2030, contre 0,4 % aujourd’hui), augmente de 50 % sa contribution au Fonds mondial pour la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose.
En matière de défense et de désarmement, son budget reste très bas (0,3 % du PIB). L’opinion publique est toujours sensible à la question de la neutralité du pays, même si l’Irlande est active sur plusieurs théâtres extérieurs (EUTM Mali, MINUSMA, FINUL, FNUOD…). L’Irlande ratifiera cette année le traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN), l’un des deux seuls États membres de l’Union européenne (avec l’Autriche) à le faire, le consensus politique en faveur d’une telle ratification étant total.
Sur la fiscalité du numérique, le dossier n’a pu avancer au sein de l’UE, l’Irlande ayant largement contribué à bloquer la discussion en marquant qu’elle souhaitait que le débat ait lieu à l’OCDE.
Sur le Cadre financier pluriannuel (budget long terme), l’Irlande souhaite un budget de l’UE qui soit à la hauteur des enjeux, marquant ainsi sa disposition à défendre une augmentation du budget, alors même qu’elle est contributrice nette. L’Irlande défendra la politique agricole commune (PAC), mais aussi les fonds de cohésion dont elle a grandement bénéficié par le passé. Sur les ressources propres, elle n’accepte à ce stade que la taxe plastique.
PIB (2016) : 288 Md€
PIB par habitant (2016) : 61 736 €
Taux de croissance (2017) : 4,7 %
Taux de chômage (2018) : 5,8 %
Taux d’inflation (2016) : 0,3 %
Solde budgétaire (2018) : - 0,1 % du PIB
Dette (2018) : 64 %
Solde commercial (2015) : - 43,1 Md€
Principaux clients (2015) : États-Unis (23,8 %), Royaume-Uni (13,7 %), Belgique (13,1 %), Allemagne (6,5 %), Suisse (5,5 %), Pays-Bas (4,4 %)
Principaux fournisseurs (2015) : Royaume-Uni (31,8 %), États-Unis (15 %), France (10,2 %)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2018) : agriculture 1,6 % ; industrie 25,6 % ; services 72,8 %
Exportations françaises vers l’Irlande (2017) : 2,8 Md€
Importations françaises depuis l’Irlande (2017) : 6,6 Md€
Mise à jour : 23.01.2020