30 Mai 2022
Nom officiel : République de Corée
Nature du régime : Régime présidentiel
Chef de l’Etat : M. MOON Jae-in, Président de la République
Chef du Gouvernement : M. KIM Boo-kyum, Premier ministre (depuis le 14/05/2021)
Superficie : 99.618 km² (hors zone démilitarisée)
Capitale : Séoul
Villes principales : Busan, Incheon, Daegu, Daejeon, Gwangju
Langue officielle : coréen
Monnaie : Won
Fête nationale : 3 octobre (fondation du royaume de Joseon, en 2 333 av. J-C)
Population : 51,2M (2019, source ONU) (dont 22,1% de plus de 60 ans)
Densité : 526,8 hab/ km² (2019, source ONU)
Croissance démographique : 0,5% (2019, Source ONU)
Espérance de vie : 84,4 ans (femme), 77,9 ans (homme) (2019, Source ONU)
Taux d’alphabétisation : 98% (2019)
Religions : sans religion (57%), bouddhisme (15,5 %), protestantisme (19,7 %), catholicisme (7,9 %), confucianisme, chamanisme, islam (Bureau national des Statistiques, 2015)
Indice de développement humain (IDH) : 0,903 (2017, source PNUD)
MOON Jae-in a été élu Président de la République de Corée le 9 mai 2017 (mandat de 5 ans non renouvelable). Sur le plan économique, le Président MOON souhaite lutter contre le chômage des jeunes, réduire la place de l’énergie nucléaire et du charbon, tirer le meilleur parti de la « 4ème révolution industrielle », réformer la gouvernance des conglomérats (chaebol) et lutter contre la corruption. Sur le plan institutionnel, il entend revoir l’organisation des pouvoirs (projet de révision constitutionnelle destiné notamment à réduire le rôle du chef de l’Etat et à renforcer la décentralisation) et réformer le Parquet. Son parti, le Minjoo, a largement remporté les élections locales et législatives partielles du 15 avril 2020. Avec 180 sièges sur 300, le Minjoo et ses alliés disposent dorénavant d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Le dossier nord-coréen constitue la priorité de la diplomatie sud-coréenne, le Président MOON Jae-in souhaitant jouer un rôle de « médiateur » entre Washington et Pyongyang. Par souci de diversifier la diplomatie sud-coréenne, notamment économique, le Président MOON Jae-in a lancé une politique tournée vers le Sud (« New Southern policy »), en particulier les Etats de l’ASEAN et l’Inde.
La Corée du Sud, 11e PIB mondial, est membre de l’OMC, du G20 et de l’OCDE. Elle a rejoint l’Organisation Internationale de la Francophonie en qualité d’Etat observateur en novembre 2016. Elle entend jouer un rôle plus actif sur les enjeux globaux (opérations de maintien de la paix, climat, lutte contre le protectionnisme, droits de l’homme, développement). Elle héberge le Fonds vert pour le climat et réaffirme régulièrement son engagement à mettre en œuvre l’Accord de Paris, déjà ratifié. Elle fait par ailleurs partie du Conseil d’administration d’ONU Femmes jusqu’à la fin 2019.
Son aide publique au développement augmente et se diversifie géographiquement (vers l’Afrique).
L’alliance militaire avec les Etats-Unis conclue en 1953 demeure le pilier de la politique étrangère coréenne pour des raisons à la fois économiques (accord de libre-échange conclu entre les deux pays) et sécuritaires (la Corée du Sud est sous le « parapluie nucléaire » américain, 28 500 soldats américains y sont stationnés). Par ailleurs, la Chine est le 1er partenaire commercial de la Corée et la Corée le 1er fournisseur de la Chine.
Membre des Pays les moins avancés en 1960, la Corée fait aujourd’hui partie des pays – Etats-Unis, Japon, Royaume-Uni, Allemagne, Italie et France – de plus de 50 M d’habitants ayant un PIB/h supérieur à 30 000 USD. La Corée est la 11e économie mondiale et la 5ème puissance exportatrice (600 Mds USD).
La Corée tient sa force économique de son industrie, qui représente quelque 35% de son PIB, soit la part la plus importante parmi les pays développés. L’appareil industriel, structuré autour de grands conglomérats (chaebol), a opéré une remontée de filières, accélérée au cours des dernières décennies. D’abord pays atelier, la Corée s’est ensuite tournée vers l’industrie lourde, comme en témoigne l’importance de son industrie navale, de la construction ou du secteur automobile. L’industrie électronique, incarnée par des entreprises d’ampleur mondiale comme LG et Samsung, a par la suite pris le relais comme principal moteur de croissance de l’économie coréenne.
D’abord spécialisée dans les biens de consommation (écrans, puis smartphones), l’industrie électronique coréenne, au fur et à mesure des délocalisations des chaines de production des grands groupes, s’est spécialisée sur des biens intermédiaires à haute valeur ajoutée, utilisés dans l’ensemble des chaines de production mondiales : la Corée a en particulier enregistré en 2018 127 Mds USD d’exportations dans les semi-conducteurs et circuits intégrés (puces et cartes mémoires, sur lesquelles la Corée est, assez largement, leader mondial). Ce dynamisme est soutenu par un effort de R&D très important, le plus important au monde en proportion du PIB (4,6 % en 2018). Samsung était également, en 2018, l’entreprise mondiale investissant le plus dans la R&D en valeur absolue (plus de 15 Mds USD).
Forte de cette puissance industrielle, la Corée du Sud a connu une croissance moyenne de plus de 3 % au cours des années 2010. La croissance coréenne en 2018 s’élevait à 2,7 %, en léger repli par rapport aux années précédentes (2,9% en 2016, 3,1% en 2017). Grâce à ce dynamisme économique et à ces fondamentaux solides, la Corée a fait face de manière magistrale à la pandémie de Covid-19. Les trois budgets de crise votés à cette occasion feront passer la dette publique de 40 à 43,5% du PIB seulement.
La Corée du Sud siège aujourd’hui au sein des principales organisations internationales. Membre de l’OCDE et du G20, le pays a rejoint le Club de Paris en 2016. La Corée poursuit son ouverture commerciale en multipliant les accords de libre-échange (ALE), qui pourraient à terme couvrir presque 90 % de ses échanges. La Corée est ainsi le 1er pays à avoir conclu un ALE avec les 3 principales puissances économiques mondiales : UE, USA et Chine. C’est aussi le 1er partenaire commercial d’envergure avec lequel la Chine a signé un accord de libre-échange, en 2015. L’accord de libre-échange entre la Corée et l’UE, en vigueur depuis 2011, a permis d’éliminer plus de 99 % des droits de douane et a bénéficié au commerce bilatéral entre la France et la Corée.
Mise à jour : 01.07.21