La Philosophie à Paris

CINEMA JEAN-LUC GODARD / Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution (1965)

4 Octobre 2021, 17:51pm

Publié par Franck Fauché

CINEMA JEAN-LUC GODARD / Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution (1965)

Vous trouverz le film gratuit ici.

Pour Emmanuel Pehau et sa fille.

Synopsis

Ce film dramatique à la fois policier et de science fiction, raconte comment dans une époque ultérieure, les autorités des « pays extérieurs » envoient le célèbre agent secret Lemmy Caution (Eddie Constantine) en mission à Alphaville, une cité déshumanisée, éloignée de quelques années-lumière de la Terre. Caution est chargé de neutraliser le professeur von Braun, tout-puissant maître d'Alphaville, qui a aboli les sentiments humains. Un ordinateur, Alpha 60, régit toute la ville. Un messager de Dickson, un ancien agent secret, ordonne à Lemmy de « détruire Alpha 60 et de sauver ceux qui pleurent ». Mais Lemmy est enlevé, interrogé par Alpha 60 et condamné à mort…

Distribution des rôles

Eddie Constantine, Lemmy Caution
Anna Karina, Natacha Von Braun
Akim Tamiroff, Henri Dickson (personnage du detective Harry Dickson de Jean Ray)
Howard Vernon, Professeur Leonard von Braun c'est-à-dire Nosferatu
Valérie Boisgel, la deuxième séductrice d'ordre 3
Jean-Louis Comolli
László Szabó, le scientifique
Michel Delahaye
Jean-Pierre Léaud, le serveur à l'hôtel. C'est sa première apparition dans un film de Godardà la 65e minute.
Christa Lang, la séductrice de l'hotel de l'Étoile rouge avec Henri Dickson

Sur Eddie Constantine :

 

Une approche populaire s'arrêtera sur Eddy Constantine. Mais qui se souvient d'Eddy Constantine. Par le passé (quand les films français étaient encore projetés dans le monde entier avant que la puissance d'Hollywood ne déferle) vous aviez une série presque interminable de films policiers avec Lino Ventura et/ou Jean Gabin ainsi que de jeunes co-stars comme Pascale Petit et Mylène Demongeot. Parfois, c'étaient des chefs-d'œuvre. Mais souvent ce n'était qu'un travail formel c'est-à-dire une belle ambiance à la française, quelques rôles pour les personnages, beaucoup de scènes de café avec une Gauloise au bec. Les films de bagarre étaient le territoire d'Eddy Constantine. Le point culmiunant était invariablement un combat dans lequel Eddy affrontait quatre ou cinq gangsters sur une place magnifiquement éclairée où il venait toujours de pleuvoir ! De temps en temps, une phrase cool sortait de cette tasse de papier de verre. La salle a applaudissait. Pourtant Eddy Constantine n'est mentionné que dans quelques ouvrages de référence français et encore moins dans les ouvrages américains.Probablement parce qu'il se foutait des réalisateurs et des producteurs dès lors qu'il acceptait un salaire, il jouait le rôle et puis c'est tout. Presque personne ne sait qu'il a joué dans trois mauvais films néerlandais.

Vie du film :

Le tournage du film débute le 4 janvier 1965. Il sort le 5 mai 1965. Il reçoit l'Ours d'or à la Berlinale 1965. Il est réexploité en 2012.

Avis piochés et retaillés :

On appréciera comment Godard parvient à créer une si belle atmosphère futuriste avec si peu de ressources, en partie grâce à l'éclairage sublime que Godard utilise dans les scènes d'intérieur. C'est tounné dans le Paris contemporain. Pour une Godard ne semble pas destructurer l'histoire en mélangeant début, milieu et fin. Le narratif prend le sessus pour ce qui apparaît pour beaucoup comme un histoire simple. Personne ne s'empêche de pense à 2001, Odysée de l'espace sorti quelques années plus tard. En fait Godard y fait à nouveau des citations cinématographiques.

Citations cinématographiques :

Orphée de Jean Cocteau et  et La Jetée (1962) de Chris Marker

Citations littérales et références :

Paul Éluard et son Capitale de la douleur.
Henri Bergson : « Je crois aux données immédiates de la conscience »
Blaise Pascal  : « Le silence de ces espaces infinis m'effraie »
Friedrich Nietzsche : « Quel est le privilège des morts ? Ne plus mourir. », )
Jean de La Fontaine : « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés » tiré des Animaux malades de la peste 
Charles Baudelaire : « car vous serez devenu mon semblable, mon frère », (Les fleurs du mal, Au lecteur)
Louis-Ferdinand Céline : « Ça m'est égal, de toute façon, je voyage au bout de la nuit. » lorsque Lenny prend le taxi. ; et visuellement à Chris Marker et son film La Jetée (1962).

Poèmes du recueil Capitale de la douleur (1914-1926) de Paul Éluard

[à développer]

Histoire d'Orphée (1950) de Jean cocteau

Le film est disponible gratuitement ici.

Orphée, poète reconnu,  alors qu'il est, un jour au café des poètes de sa ville, voit arriver un jeune poète saoul, Jacques Cégeste, accompagné de sa femme élégante, la Princesse qui « commandite la revue où il a publié sess premiers poèmes », Nudisme, une revue aux pages blanches pour qui n'est mort. Ce dernier déclenche une bagarre en voulant récupérer les poèmes que sa princesses souhaite montrer à des clients du café des poètes. Le chauffeur de la princesse appelle police secours. Une voiture et un car de police avec 4 hommes en imperméable et onze hommes en uniforme arrivent, l'un d'eux dit même à Orphée « Pardon maître je ne vous avais pas reconnu et pourtant ma femme n'a que des portaits de vous dans sa chambre. ». Cependant Cégeste, ivre se débat avec la police jusqu'au milieu de la place et il est renversé par deux motards qui passaient et qui prennent la fuite. La Princesse ordonne à Orphée de l'accompagner pour ramener Cégeste chez elle.  En arrivant chez la princesse, le jeune poète est mort. Son fantôme se libère de la dépouille et Orphée voit la princesse comme sa propre mort. Il la suit à travers un miroir pour entrer dans l'autre monde. Obsédé par la mort, incarné par le personnage de la princesse, il en tombe amoureux puis se réveille dans un champ. Le chauffeur de la princesse, Heurtebise, le ramène chez lui alors que la femme d'Orphée, Eurydice, l'attendait angoissée depuis tout ce temps. Orphée et sa femme forment un couple exemplaire, et admiré de leur entourage. Orphée change de comportement après sa rencontre avec la mort. Il passe ses journées dans la voiture d'Heurtebise, à écouter la radio, car celle-ci capte une fréquence qui diffuser des phrases poétiques qu'Orphée note et s'approprie. C'est en fait le fantôme du jeune poète mort qui diffuse ces messages pour éloigner Orphée de sa femme, Eurydice, qui est enceinte et s"attriste du comportement d'Orphée. Elle passe le plus clair de son temps avec Heurtebise et un jour, elle se fait tuer. Heurbise avertit en vain Orphée au grand péril de sa femme, mais Orphée ne l'écoute pas et reste dans la voiture pour notes les phrases poétiques. Lorsqu'il imagine qu'Eurydice est morte, Orphée est sous le choc. Heurtebise lui propose alors de le suivre dans l'autre monde, à travers le miroir, pour retrouver sa femme. Orphée commence, tout en disant qu'il veut retrouver sa femme, et la mort. Arrivé aux Enfers, Orphée se retrouve dans le procès de l'Autre Monde accusé d'avoir fait preuve d'initiative en tuant Eurydice. La mort d'Orphée reconnaît qu'il est tombé amoureux d'Orphée. Heurtebise, de son côté, avoue être tombé amoureux d'Eurydice. Le jugement des juges tombe : Orphée et Eurydice peuvent retourner dans le monde des vivants, mais Orphée ne pourra jamais voir sa femme,sinon elle disparaîtra à jamais. De retour dans le monde des vivants, la vie d'Orphée et Eurydice devient un enfer, il leur est difficile de ne pas se regarder. Eurydice comprend qu'Orphée est amoureux de sa mort et veut le racheter en le forçant à la regarder, mais il ne peut pas. Quand Eurydice vient un jour rendre visite à Orphée dans la voiture d'Heurtebise, c'est finalement par hasard qu'Orphée la voit dans le retroviseur de la voiture : elle disparaît aussitôt.

La Jetée (1962) de Chris Marker

Le film (roman-photo) est disponible gratuitement ici.

Ce roman-photo filmique démarre à la jetée d'Orly (actuelle Orly 4 ou ancienne Sud). Ensuite; l'action se passe après la destruction de Paris par une bombe nucléaire dans les « souterrains de Chaillot ». Là, le survivants mènent des expériences en recouvrant les yeux des personnes et en les stimulant images, semble-t-il, certain n'en reviennent pas, d'autres finissent fous. On s'intéresse alors à notre protagoniste qui rencontre celui qui mèn,e ces expérience et que l'on prend trop vite pour un savant fou. « Il vit un homme sans passion qui lui expliqua que la race humaine était maintenant condamnée. « Elle l'accueille simplement. Un jour elle l'appelle son « spectre. » »

Commenter cet article