CINEMA JEAN-LUC GODARD / Histoire(s) du Cinéma (1998)
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Hommage à Emmanuel Pehau et à sa fille.
Phrase culte :
« .Ne va pas montrer tous les côté des choses, garde toi une marge d'indéfini »
Distribution des rôles :
Jean-Luc Godard, lui-même à la machine à écrire
Julie Delpy, elle-même
Juliette Binochey, elle-même
Anne-Marie Miévilley, elle-même
Analyse :
Dans Histoire(s) du cinéma, sa principale critique du cinéma est qu'il n'a pas capté l'événement principal du XXe siècle. Auschwitz. Il s'est rattrapé trop tard.. Le patchwork de courtepoints qu'est Histoire(s) du cinéma est conçu comme une discussion incessante avec le cinéma, une « Conversation sans fin » cela renvoit à L'Entretien infin, l'oeuvre de Blanchot. Aussi mélancolique que puisse apparaître Godard, Histoire(s) du cinéma se termine par les mots « à suivre... ». Le point final sera donné par l'adieu au langage car pour Godard le Cinema est langae avant tout, ce n'est donc rien d'autre d'un adieu au cinéma, qui ne laissera que quelques images fugaces...
Godard, dans Histoire(s) du cinéma, fait ce dans quoi Deleuze n'a pas réussi quant à la fluidité de l'image. La pensée cinématographique est trop fluide, et c'est là un autre point de contact de feu Godard avec Epstein - tous deux ont été hypnotisés par l'eau. Aucun de ses films n'est complet sans un plan aavec avec une étendue d'eau qui brisent la rythmique de l'image enchaînée : la mer est déchaînée dans Mozart - Forever (1996). Deleuze dans "Cinéma" ne fait qu"assouplir les concepts et leur donner autant qu(il peut du dynamisme, mais n'a atteint pas la fluidité seulement la plasticité, propre au cerveau, propre à la nouvelle image du cerveau qu'il souhaite élaborer. On est dans le au lieu de plus que dans le hic et nunc propre à Godard.. « Au lieu de faire un film, il a écrit un 'livre sur'... » se plaint Godard.. Faire une image, créer une valeur plutôt que penser en faisant, en élaborant.