La Philosophie à Paris

LIVRE / "Qu'en pensez-vous ? La philosophie expérimentale" de Florian Cova.

27 Mars 2012, 17:05pm

Publié par Anthony

Je me permets une récension sur "Qu'en pensez-vous ? La philosophie expérimentale" de Florian Cova.

À quoi les philosophes sont-ils bons ? Faire de la philosophie rend-il meilleur ? Les jugements esthétiques gardent-ils encore quelque secret, ou bien Kant a-t-il tout dit sur la question ? La culture et le statut socio-économique de votre professeur de philosophie a-t-il une influence sur ses options philosophiques ? Pourquoi avons-nous l’impression que la pensée ne saurait être un état de notre cerveau ? Que nous ne serions pas libres si nous n’étions qu’un tas de neurones ? Jetons un peu de lumière sur ce qui se passe vraiment dans notre tête lorsque nous faisons de la philosophie et interrogeons l’origine de nos certitudes philosophiques ! Florian Cova/Jean Tellez, presentation de "Qu'en pensez-vous ? La philosophie expérimentale."

 

http://www.jf-doucet.com/IMG/gif/Neurones_Cell_gliales-2.gif

 

Une question pour toi Florian car tu sembles jouer les philosophes continentaux ou plutôt les lecteurs partiels de Nietzsche (ce qui ne poussent pas toutes les perscpetives jusqu'à leurs extrêmes conséquences). tu sembles insinuer qu'il y ait de l'Un dans la présentation de l'un de tes livres (ce qui est typique de la philosophie dite du langage et de l'Esprit, mais qui de tout ne s'est pas débarassé de ses sous-entendus chrétiens). Il n'y a pas et il n'y a pas eu d'esprit, sauf sous la forme d'un outil de domination de l'esprit mis en marche par les jésuites ou l'opus dei - que l'on retrouvera chez Descartes par exemple, il n'allait pas totalement contre ses formateurs), mais l'Eglise n'a jamais reconnu les miracles du Christ ni confesser ses oeuvres, je renvoie à tolstoï qui se prend pour le premier chrétien et Nietsche qui l'avait lu pour le second (précision qu'il sussure dans L'antéchrist).

Aussi je me permets de te poser cette question : que sont que la microglie, les astrocytes, les oligodendrocytes ? Je reste étonné qu'une personne de ton scrupule et de ton zèle en reste à penser que les cerveaux seraient un assemblage de neurones, leur addition (thèse matérialiste) ou quil serait le lieu de l'esprit et de la consicence, que s'y tiendrait en une seul la pensée (thèse spiritualiste). Le problème est celui de la concaténation de toutes ces cellules, d'un effet de seuil que tu ramènes, semble-t-il à de la conscience ? Mais il n'y a que le combat qui produise quelque chose, la conscience n'est qu'un artefact vieux comme Plotn, parakoloumeta, qu'il l'appelait (accompagnenment de la chute des idées dans le corps). A-t-on besoin de se greffer sur ce genre de philosophie continentale inepte ? Je pose simplement la question. Mais pense à l'effet de seuil, les villes existent de par les rencontres et les superpositions qu'elles génèrent et qui ne sont pas réductibles à la somme des individus et des immeubles et des rues, on est d'accord... Il y a bien un effet de seuil ou de densité, mais difficile de dire qu'il y ait un esprit de la ville ou un conscience de la ville, non ? a parler simplement de neurones pour la thèse adverses tu ne me semble pas tenir compte de la densité... Reste que la liberté est avant tout un sentiment et un rêve quand on est un incapable, un impuissant. Je ne vois pas ce que l'a liberté a à voir avec de la philosphie expérimentale ou analytique, pourquoi produire de l'Un.

Julien, s'il sort de son hivernation, on est déjà au printemps ;-p, saura peut-être me répondre.

Mais où placer l'esprit ? mais où placer la conscience ? mais où mettre de l'un dans cette "multitude" cérébral ? A moins que ce ne soit pas le cerveau qui pense (encore que cela soit bien réducteur, pour preuve l'argument du calcul rénal de Cromwell, encore énoncé par Nietzsche).

Par avance merci de ta réponse.

Amitiés.

PS : je ne suis pas matérialiste, ni idéaliste ou si peu, ni spiritualiste cela va sans dire.

PPS : un neuro-typique droitier fonctionnant dès lors sur un logique argumentative formelle et séquentielle peut-il prétendre épuiser toute l'expérience, si on s'en tient au terme de philosophie expérimentale ? En somme l'argument ne peut-il etre que transcendantal ?

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