POURPARLERS / Lettre à Jean Tellez sur le transcendantal
Tu sais peut-être que je ne te motive pas mais je ne suis pas sur que les relation de sujetion et de domination soit les plus appropriées à notre ère. Elles valaient très bien mais il faut tenir compte du nivellement démocratique voulu et souhaité par Nietzsche, défendu aussi par Marx lorsqu'il parle de diktat du prolétariat... dont nous sommes puisque tu ne possèdes plus ton outiil de production... Ceci étant ton enthousiamse est très bon, conserve-le, amplifie-le. Beaucoup de nos amis sont partis (Dollé, bientôt Morin, Loraux effacé).
A présent il faut que je te requinque. Je vais faire le lien vers ton blog, ça j'ai oublié. Je suis moins dans le délirium, je ne sais absolument pas si ma pensée appartient à la réflexion transcendantale (subjectivisme transcendantal de Husserl, empirisme transcendantal de Deleuze, Hédonisme transcendantal de Onfray qui est plus un stoïcisme à la Marcel Conche). La question, à l'ordre de Morin, devient est-ce que le noyau de la pensée complexe est transcendantal, auquel cas la subjectivité avec ses biais demeurerait de manière liminaire... C'est la confrontation qui annule les biais (le réel s'indique d'un conflit) comme on enlève la poutre dans l'oeil du voisin. M'enlèveras-tu la mienne sans projeter sur moi une subjectivité lacanienne (dans sa structure le sujet même barré demeure, son aufhebung-desconstruction - c'est-à-dire qui dépasse en maintenant comme le fait de mixer empirique et transcendantal avec Deleuze - maintient le sujet. Mais je ne me résouds pas à cette mondanité son un mode impérieux, aberrant à tes yeux. Le sujet est ce qui réprime le groupe (Douailler/Boreil), le groupe étant le lieu des mutations (Bergson), la complexité sortant de ce groupe c'est elle qui est réprimée ou tout du moins écartée (pour voir un au-delà du conflit à peine évoqué entre Morin/Badiou tout deux caricaturaux dans leur humanisme et anti-humanisme).
Milles bises venant du coeur
Anthony
Il est bon que tu poursuives.