A MES AMIS / Jean Zin, Jean Tellez et François Thyssen. Une pensée pour Gilles Louïse...
Très récemment j'ai pu apercevoir que le blog de mon ami Jean Zin avait disparu. Je me permettrai donc trois citations ressorties de ses archives en ligne. Mais ce n'est pas seulement lui qui a disparu je pense aussi à Jean Tellez (alias Sancho qui avait ramené Jean-Paul Dollé au séminaire de Patrice Loraux) et je aussi à François Thyssen, c'est toute cette communauté de destin qui dans les années 2006-2008 a été la mienne. Brin de nostalgie pas vraiment, juste un téléscopage face à l'impitoyable. Internet comme un gouffre qui avale tant que des fondations ne seront pas créer pour maintenir les noms de domaines, avec ces pages de codes qui évoluent sans cesse est rendent presque tout obsolète plutôt que de fixer des outils utiles à tous qui ne prennent pas de place au fond.
Jean Tellez est né le 15 octobre 1955. Il habitait à Meaux. C'était un proche d'Edgar Morin, En Espagne à Barcelone il s'était lancé dans le théâtre. Il a fondé les éditions Germina mais n'en ayant assumé lui-même la distribution, il a subi semble-t-il la crise de l'édition.
François Thyssen a été l'un des nègres de Deleuze ("comme nous étions déjà beaucoup"), notamment pour le Spinoza Philosophie Pratique qui résulte d'un de ses mémoires. C'est lune des personnes les plus savantes que j'ai rencontré, très précis sur les sources scientifiques, philosophiques et historiographiques.
Même chose pour le site du guitariste et spinoziste Gilles Louise. Disparu. gilles.louise@yahoo.fr
Un bon anniversaire à Georges-Arthur Goldsmith qui a eu 90 ans, le 2 mai.
La perception est subjective, et l'expérience est objective. Exemple de perception : « ce que je vois qui sort de l'eau à l'horizon » ; c'est subjectif, parce que c'est indéterminé, parce que chacun y voit ce qu'il veut. Au contraire, l'expérience, c'est la perception déterminée par son concept. Il y a des concepts pour permettre à la représentation d'être objective ; s'il n'y avait pas de concepts, nous n'aurions que des représentations subjectives ; autrement dit, à l'encontre d'une illusion répandue, la représentation objective, c'est-à-dire la connaissance, n'est pas un langage, parce que la relation entre le signifiant et le signifié est une relation de nature subjective.
L'information est un élément d'un système de communication ou d'apprentissage et ne désigne donc pas une qualité simple mais une structure composée, complexe et d'origine biologique, qui se distingue fondamentalement du signal physique et de l'énergie. La définition la plus générale de l'information c'est subjectivement "ce qu'on ne savait pas" (la réponse par oui ou non à une question) et objectivement une "différenciation" provoquant une réaction (une différence qui fait la différence). Le reste n'est que bruit (on n'entend que ce qu'on attend). L'enjeu de l'information est cognitif...
Le déferlement du numérique montre très concrètement qu'il y a un point sur lequel Marx avait complètement raison, et ce n'est certes pas sur le prophétisme communiste comme réalisation de la religion mais, tout au contraire, sur la détermination matérielle de l'histoire par la technique et l'impossible conservatisme face à une réalité révolutionnaire, découverte de l'évolution dans les systèmes de production indépendamment de notre bon vouloir. C'est cette appartenance à une évolution qui nous dépasse qui est inacceptable à la plupart, tout comme le déterminisme économique longtemps dénié et pourtant on ne peut plus manifeste.