DEFINITION / Qu'est-ce que la Vie ?
J'ai hésité à mettre cet artcle qui est une compilation et une rédite de différents posts mais face à l'affiassment du niveau de la
blogsophère philosophique (hormis aux Etats-Unis nous y reviendront) et pour encourager le retour de nos amis Sancho, Oyseaulx et autres, voici ce post qui devrait s'intituler "Qu'est-ce que l'idiome "Vie" ?"
1°) Pour Nietzsche
On reproche souvent à Nietzsche, les dialecticiens les premiers, de ne pas définir la vie. Il y a toujours un risque à parler de la vie (en général) de la substantialiser un peu comme le fait Bergson avec l’élan vital. Reste que pour Nietzsche : « la vie … est l’expression des formes de croissance de la substance », c’est-à-dire l’expression des volontés en vue de la puissance (Willes zur Macht).
Cette vie est au fond une « vie dans les périls », un vie faite d’audace ou de virtù, la vertu sans moraline, moralinefrei. Pour donner un exemple, Nietzsche disait de Kant : « sa façon de travailler lui enlève le temps de vivre quelque chose, — je pense, bien évidemment, non à de grands « événements » extérieurs, mais aux destuns et aux soubresauts auquels est soumise la vie la plus solitaire et la plus silencieuse, si elle a du loisir et se consume dans la passion de penser. » (Aurore, V, § 481)
La plus grande distinction ne se trouve pas en une vie digne et une survie comme le supposeront les platoniciens. Ce n’est là qu’une manière morale et donc déguisée de mépriser la vie, mais la distinction majeure se situe entre le vivant et l’inerte, entre ce qui est vivant et ce qui est inerte. Mais si vous définissez la vie, les tenants de l'intelligence et de la matière vous dirons que vous la réduisez et si vous ne la définissez pas tel un axiome (un hypothèse de départ plutôt qu'un principe) ils vous diront alors vous demeurez à leur yeux dans le vague. Tels sont les deux versants d’une même rhétorique : si vous avez un axiome vous ne pouvez définir et si vous définissez, vous réduisez : toujours jouer sur deux tableaux et les tenir pour incomplets chacun séparément tout en évitant de se pencher sur les textes.
2°) Pour Bergson
Si la vie est pour Bergson ce qui augmente sa puissance en se divisant, il n'en reste pas moins que l'humanité telle que nous la connaissons actuellement n'est pas « préformée dans le mouvement évolutif »Pourtant « tout se passe comme si un être indécis et flou, qu'on poura appeler comme on voudra, homme ou surhomme, avait cherché à se réaliser, et n'y était parvenu qu'en abandonnant en route une partie de lui-même » BgEC_266-267 . Insistons bien sur le « comme si ». Ces déchets sont représentés par les lignes divergentes. Non seulement Bergson, sous la forme de la durée ou de la vitalité intérieure est un penseur de la contingence radicale (l'impression de durée alliée à l'imagination forment ce que l'on peut appeler la contingence radicale. Mais resitués dans l' « élan de la vie », sa pensée et son style en font un penseur de la contingente relative, celle plus diffuse de l' « élan vital » : La vie n'est pas ce qui se divise en élément mais plutôt en tendances : tendances d'accumulation et de dépense, de contraction et d'expansion. S'il y a des éléments, s'il y a des individus et des cellules cela se rapporte à un autre processus. Nous estimons au contraire que, dans le domaine de la vie, les éléments n'ont pas d'existence réelle et séparée. Ce sont des vues multiples de l'esprit sur un processus indivisible. Et c'est pourquoi il y a contingence radicale dans le progrès, incomburantbilité entre ce qui précède et ce qui suit, enfin durée » BgEC_27. Individualité et sociabilité sont liées (EC_260-261) comme les deux faces d'un élan indivisible, comme deux vue de l'esprit : deux idéalités comme leur construction sémantique l'indique.
Le chaos, l'incohérent est pour Bergson la coexistence de deux ordres, il naît précisément de cette contingence relative - par exemple celle de l'histoire, celle de l'évolution - : « Nous disions en effet que tout ordre apparaît nécessairement comme contingent. S'il y a deux espèces d'ordre, cette contingence de l'ordre s'explique : l'une des formes est contingente par rapport à l'autre ... Il n'y a pas l'incohérent d'abord, puis le géométrique, puis le vital : il y a simplement le géométrique et le vital, puis, par un balancement de l'esprit entre l'un et l'autre, l'idée de l'incohérent. » BgEC_141 ou un chaos dans l' « esprit ».
Que la vie soit en réalité d'ordre psychologique, BgEC_258, est bien la preuve que l'on en est à une idéalité faite de finalité où la conscience et le psychologique préexisterait en suspens. Mais Dans ce mouvement de la pensée comme intuition insufflée dans le vivant et non plus comme intelligence posée sur la matière (ce qui est déterminée à agir et à être agi pour les tenant de l'idéalisme), ce qui acquiert la dimension de nécessité est comme chez Nietzsche l'accumulation et la dépense d'énergie sous la forme d'une puissance, d'une capacité (dynamis) et non d'un pouvoir qui contrait. Que la vie soit une réalité d'ordre psychologique ne fait que répondre à la question que pose l'Evolution créatrice : existe-t-il une durée (une contingence) en dehors de notre liberté intérieure ? Le fait que cette contingence soit relative aux obstacles et non plus radicale (du fait de l'imagination ou fabulation) amène la légère par de scepticisme de Bergson quant à l'histoire ou la possibilité d'un changement radical comme le note Merleau-Ponty dans Signes.
La vie est donc la contingence qui ouvre à deux dimensions "nécessaires" que sont l'accumulation et la dépense d'énergie. La vie est la contingence de la nécessité, une manière de repousser l'usage de lois par la puissance, par l'indéterminé alors que les matérialistes institutionnels parleraient volontiers de nécessité de la contingence et ressortiraient alors leur Dieu métaphysique comme principe anhypothétique, la matière leur servant de corrélat (car pour eux il n'y a que les matérialismes dialectique ou démocratique qui vaillent). La puissance encore une fois n'est que dynamis platonicienne ou potentia spinoziste : le possibilité d'agir et de penser de pair.
3°) Et alors…
De manière plus « la vie comme prétendu corrélat de la chose en soi » n'est qu'un idiome parmi bien d'autres mais cet idiome, ce régime de pensée a l'avantage de nous faire sortir du sujet dialectique aussi que de la structure axiomatique. La vie rentre dans le cadre de l'Ouvert, la Vie n’est bien souvent qu’une idéalité, une chimère. Mais la Vie n’est pas votre vie, n’est pas votre existence, il y a la vie au-dedans de la philosophie qui répond à cette équation Vie = Dieu = Etre, etc… qui fait de l’événement, le symptôme d’une incapacité motrice qui du dedans d’un système reconnaît un Dehors qui lui échappe. Mais cela est trop sonnant et trébuchant pour être autre chose qu’un symptôme. Les Grands Evénement arrive toujours sans bruit aux pattes des colombes. La vie prise dans le dépli des Au Dehors il n'y a pas LA vie, mais des existences contingentes qui savent comme Bergson et beaucoup d'autres que l'histoire est contingente et qu'il suffit de s'opposer à ses ''lois" et aux déterminismes en général pour changer le destin et l'histoire.
1°) Pour Nietzsche
On reproche souvent à Nietzsche, les dialecticiens les premiers, de ne pas définir la vie. Il y a toujours un risque à parler de la vie (en général) de la substantialiser un peu comme le fait Bergson avec l’élan vital. Reste que pour Nietzsche : « la vie … est l’expression des formes de croissance de la substance », c’est-à-dire l’expression des volontés en vue de la puissance (Willes zur Macht).
Cette vie est au fond une « vie dans les périls », un vie faite d’audace ou de virtù, la vertu sans moraline, moralinefrei. Pour donner un exemple, Nietzsche disait de Kant : « sa façon de travailler lui enlève le temps de vivre quelque chose, — je pense, bien évidemment, non à de grands « événements » extérieurs, mais aux destuns et aux soubresauts auquels est soumise la vie la plus solitaire et la plus silencieuse, si elle a du loisir et se consume dans la passion de penser. » (Aurore, V, § 481)
La plus grande distinction ne se trouve pas en une vie digne et une survie comme le supposeront les platoniciens. Ce n’est là qu’une manière morale et donc déguisée de mépriser la vie, mais la distinction majeure se situe entre le vivant et l’inerte, entre ce qui est vivant et ce qui est inerte. Mais si vous définissez la vie, les tenants de l'intelligence et de la matière vous dirons que vous la réduisez et si vous ne la définissez pas tel un axiome (un hypothèse de départ plutôt qu'un principe) ils vous diront alors vous demeurez à leur yeux dans le vague. Tels sont les deux versants d’une même rhétorique : si vous avez un axiome vous ne pouvez définir et si vous définissez, vous réduisez : toujours jouer sur deux tableaux et les tenir pour incomplets chacun séparément tout en évitant de se pencher sur les textes.
2°) Pour Bergson
Si la vie est pour Bergson ce qui augmente sa puissance en se divisant, il n'en reste pas moins que l'humanité telle que nous la connaissons actuellement n'est pas « préformée dans le mouvement évolutif »Pourtant « tout se passe comme si un être indécis et flou, qu'on poura appeler comme on voudra, homme ou surhomme, avait cherché à se réaliser, et n'y était parvenu qu'en abandonnant en route une partie de lui-même » BgEC_266-267 . Insistons bien sur le « comme si ». Ces déchets sont représentés par les lignes divergentes. Non seulement Bergson, sous la forme de la durée ou de la vitalité intérieure est un penseur de la contingence radicale (l'impression de durée alliée à l'imagination forment ce que l'on peut appeler la contingence radicale. Mais resitués dans l' « élan de la vie », sa pensée et son style en font un penseur de la contingente relative, celle plus diffuse de l' « élan vital » : La vie n'est pas ce qui se divise en élément mais plutôt en tendances : tendances d'accumulation et de dépense, de contraction et d'expansion. S'il y a des éléments, s'il y a des individus et des cellules cela se rapporte à un autre processus. Nous estimons au contraire que, dans le domaine de la vie, les éléments n'ont pas d'existence réelle et séparée. Ce sont des vues multiples de l'esprit sur un processus indivisible. Et c'est pourquoi il y a contingence radicale dans le progrès, incomburantbilité entre ce qui précède et ce qui suit, enfin durée » BgEC_27. Individualité et sociabilité sont liées (EC_260-261) comme les deux faces d'un élan indivisible, comme deux vue de l'esprit : deux idéalités comme leur construction sémantique l'indique.
- « La part de la contingence est donc grande dans l'évolution. Contingentes, le plus souvent, sont les formes adoptées, ou plutôt inventées. Contingente, relative aux obstacles rencontrés en tel lieu, à tel moment, la dissociation de la tendance primordiale en telles et telles tendances complémentaires qui créent des lignes divergentes d'évolution. Contingents les arrêts et les reculs ; contingentes, dans une large mesure, les adaptations. Deux choses seulement sont nécessaires : 1º) une accumulation graduelle d'énergie; 2º) une canalisation élastique de cette énergie dans des directions variables et indéterminables, au bout desquelles sont les actes libres. » BgEC_151
Le chaos, l'incohérent est pour Bergson la coexistence de deux ordres, il naît précisément de cette contingence relative - par exemple celle de l'histoire, celle de l'évolution - : « Nous disions en effet que tout ordre apparaît nécessairement comme contingent. S'il y a deux espèces d'ordre, cette contingence de l'ordre s'explique : l'une des formes est contingente par rapport à l'autre ... Il n'y a pas l'incohérent d'abord, puis le géométrique, puis le vital : il y a simplement le géométrique et le vital, puis, par un balancement de l'esprit entre l'un et l'autre, l'idée de l'incohérent. » BgEC_141 ou un chaos dans l' « esprit ».
Que la vie soit en réalité d'ordre psychologique, BgEC_258, est bien la preuve que l'on en est à une idéalité faite de finalité où la conscience et le psychologique préexisterait en suspens. Mais Dans ce mouvement de la pensée comme intuition insufflée dans le vivant et non plus comme intelligence posée sur la matière (ce qui est déterminée à agir et à être agi pour les tenant de l'idéalisme), ce qui acquiert la dimension de nécessité est comme chez Nietzsche l'accumulation et la dépense d'énergie sous la forme d'une puissance, d'une capacité (dynamis) et non d'un pouvoir qui contrait. Que la vie soit une réalité d'ordre psychologique ne fait que répondre à la question que pose l'Evolution créatrice : existe-t-il une durée (une contingence) en dehors de notre liberté intérieure ? Le fait que cette contingence soit relative aux obstacles et non plus radicale (du fait de l'imagination ou fabulation) amène la légère par de scepticisme de Bergson quant à l'histoire ou la possibilité d'un changement radical comme le note Merleau-Ponty dans Signes.
La vie est donc la contingence qui ouvre à deux dimensions "nécessaires" que sont l'accumulation et la dépense d'énergie. La vie est la contingence de la nécessité, une manière de repousser l'usage de lois par la puissance, par l'indéterminé alors que les matérialistes institutionnels parleraient volontiers de nécessité de la contingence et ressortiraient alors leur Dieu métaphysique comme principe anhypothétique, la matière leur servant de corrélat (car pour eux il n'y a que les matérialismes dialectique ou démocratique qui vaillent). La puissance encore une fois n'est que dynamis platonicienne ou potentia spinoziste : le possibilité d'agir et de penser de pair.
3°) Et alors…
De manière plus « la vie comme prétendu corrélat de la chose en soi » n'est qu'un idiome parmi bien d'autres mais cet idiome, ce régime de pensée a l'avantage de nous faire sortir du sujet dialectique aussi que de la structure axiomatique. La vie rentre dans le cadre de l'Ouvert, la Vie n’est bien souvent qu’une idéalité, une chimère. Mais la Vie n’est pas votre vie, n’est pas votre existence, il y a la vie au-dedans de la philosophie qui répond à cette équation Vie = Dieu = Etre, etc… qui fait de l’événement, le symptôme d’une incapacité motrice qui du dedans d’un système reconnaît un Dehors qui lui échappe. Mais cela est trop sonnant et trébuchant pour être autre chose qu’un symptôme. Les Grands Evénement arrive toujours sans bruit aux pattes des colombes. La vie prise dans le dépli des Au Dehors il n'y a pas LA vie, mais des existences contingentes qui savent comme Bergson et beaucoup d'autres que l'histoire est contingente et qu'il suffit de s'opposer à ses ''lois" et aux déterminismes en général pour changer le destin et l'histoire.
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