PSYCHIATRIE / La vignette clinique

Le terme « vignette clinique » ou « vignette » désigne, en psychanalyse et en psychiatrie, un récit concis et précis d’un cas patient, d’une séance, d’un fragment de cure ou d’une situation thérapeutique, utilisé pour illustrer un concept, une dynamique psychique ou une technique. Chez la plupart des psychanalystes, les vignettes ne sont pas de simples anecdotes, mais des exemples cliniques rigoureusement sélectionnés pour étayer une théorie ou une hypothèse métapsychologique. Les cas sont toujours plus riches que les vignettes ne le sont et les cas, donc les vignettes qui les relatent, sont toujours pà la manière des exemples en mathématiques. Ce sont souvent les observations répétées d'un même motif, ceci permet donc de repérer les mécanismes en jeu. L’origine du mot vient de l’imprimerie, Une vignette était un petit dessin ornemental en début ou fin de chapitre. En psychopathologie, le terme a été repris pour désigner un « petit tableau clinique » qui encadre une idée.

Éthique de l'anonymat. Les détails identifiants sont modifiés ou omis comme le nom, l'âge, la profession, le contexte social pourtant la structure psychique reste intacte ; cela évite le voyeurisme ; la vignette sert (à) la compréhension du mécanisme, pas (au) récit biographique. Éthique de la complexité. Par le refuse des généralisations, les vignettes montrent que chaque cas est unique, même si des mécanismes se répètent, précisément parce que des mécanismes se répètent. Par exemple, deux patients peuvent avoir un « faux self », mais l’un le utilise pour séduire, l’autre pour disparaître.