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La Philosophie à Paris

EXTREME DROITE / Guy Mouminoux


Guy Mouminoux n'a pas encore dix-sept ans, lorsque, Français par son père, et Allemand par sa mère, il s'engage dans l'armée du Reich allemand, dans le cadre de l'Arbeitsdienst, sous le nom de Sajer, le nom de jeune fille de sa mère. Il travaille ainsi à Chemnitz, puis Dresde. Son intégration dans la Wehrmacht, peu de temps après, le voit faire partie, du fait de son jeune âge, du train des équipages. Après sa formation près de Varsovie, il rejoint alors en train Bialystok puis Minsk. Il participe dans ce cadre au ravitaillement des troupes sur le front de l'Est. Il continue sa route par Gomel puis Kiev. Durant l'hiver 1942, la progression jusqu'à Romny est rendue difficile par le froid intense et les attaques de partisans. Son unité, la 19. Kompagnie Rollbahn, n'atteindra pas Stalingrad avant que la 6e armée allemande de Paulus ne capitule. Arrêtée aux environs de Kharkov, l'unité se replie tant bien que mal jusqu'à Aktyrka puis au centre de tri de Kiev.

Début 1943, après un repos en permission à Berlin et Magdebourg où il rencontre Paula, il se porte volontaire, suivant son ami Halls, pour être incorporé dans la division Grossdeutschland. Avec son unité, il connaîtra les combats en première ligne, notamment devant Bielgorod, durant la bataille de Koursk. Replié sur Aktyrka, il remonte en ligne à Konotop où son unité, encerclée, est contrainte de réaliser une percée pour se libérer de l'étreinte soviétique. De là, le repli se transforme en retraite jusqu'au Dniepr dont le franchissement, Bérézina de la Wehrmacht, se fera dans les pires conditions, au sud de Kiev. L'hiver 1943 le trouve expédié au centre de reformation de la Grossdeutschland à Lvov, malade.

Durant cet hiver 1943, on lui octroie alors sa deuxième permission, qu'il passera à la lutte contre les partisans du côté de Lublin, parfois aux côtés d'unités SS. Au printemps suivant, il retrouve ses compagnons d'armes à nouveau sur le Dniepr, où ils se trouvent à nouveau bousculés. La retraite, entrecoupée de nombreux combats de retardement, de reformations et d'affectations à la diable, s'achève près de Reghin, à l'été 1944.

Revenu en Pologne, il est expédié avec les restes de sa division en Prusse-Orientale, pour y repousser l'invasion soviétique. De nombreux combats, là aussi, ont lieu sans permettre de contenir l'avancée ennemie. Repoussé dans Memel, il combat au milieu des civils, dans l'attente d'une évacuation. Elle se fera par bateau, jusqu'à Pillau, qui s'avère être un bien piètre abri. Contraint de rejoindre à pied Dantzig, en marchant sur le Frische Nehrung gelé, il combat encore au sud de Gotenhafen, aux côtés des enfants et des vieillards de la Volksturm. Finalement, il parvient à s'extirper de la nasse, obtenant son ordre d'embarquement, et quittant la Prusse-Orientale depuis le port de Hela, vers avril 1945.

Guy Mouminoux se trouve ainsi transporté au Danemark, puis débarqué à Kiel. Il doit partir au combat contre les Anglo-américains, mais se rend sans combattre, aux environs de Lauenburg. Prisonnier de guerre à Mannheim, il est rapidement libéré du fait de son origine française. Il rentre alors chez lui, à Wissembourg, retrouvant très progressivement la manière de vivre en temps de paix, après un passage de dix mois dans l'armée française.

Guy Jean Mouminoux-Sajer  est membre de l'Association des amis de Robert Brasillach

Son identité démasquée, il est convoqué par le rédacteur en chef du magazine Pilote, René Gosciny, et renvoyé du magazine. Il en parle dans son autobiographie de 1999, aux pages 114-115. Ironie de l'histoire, à la mort de René Gosciny, il est pressenti pour le remplacé aux côté d'Uderzo ; à cette occasion, il dessine quelques planches préparatoires d'Astérix et Obélix dans lesquelles il en fait des légionnaires romains, fini les irréductibles Gaulois, vive l'Empire, le Reich.

Bibliographie sélective
Le Soldat oublié, éditions Robert Laffont, 1967.
Le Soldat oublié, version intégrale avec les dessins de l'auteur aux éditions Gergovie, 1998.
Le Soldat oublié,  éditions de L'Æncre, successeuse de Georges Valois

Les 18 tomes de Le Goulag
0. Le Goulag 0, éditions du Taupinambour, 2006.
1. Le Goulag (1978, (ISBN 2-205-02414-0))
1 bis. Le Malgré-moi (1984, (ISBN 2-205-02501-5))
2. Loubianka (1980, (ISBN 2-205-02415-9))
3. Les Zomes (1980, (ISBN 2-226-02055-1))
4. Les Rois du pétrole (1981, (ISBN 2-226-01346-6))
5. Les Pourris (1983, (ISBN 2-226-01646-5))
6. Le Match du siècle (1984, (ISBN 2-226-02130-2))
7. Cek-Çot agent double (1985, (ISBN 2-226-02289-9))
8. Les Élites (1987, (ISBN 2-226-02740-8))
9. Tovaritch Sourire (1989, (ISBN 2-226-03558-3))
10. La Belle (1990, (ISBN 2-226-04880-4))
11. Exocet nous voilà ! (1991, (ISBN 2-226-05561-4))
12. Halte à la viscère (1992, (ISBN 2-226-05993-8))
13. Krampon l'imputrescible (1996, (ISBN 2-7234-2054-X))
14. Danse avec les fous (1997, (ISBN 2-7234-2434-0))
15. www.loubianka.com (2002, (ISBN 2-7234-3816-3))
16. La Gargotière, éditions du Taupinambour, 2007.
17. The furious caleçon, éditions du Taupinambour, 2007.
 

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