La Philosophie à Paris

EUROPE / Italie

27 Décembre 2021, 23:25pm

Publié par Les étudiants de Paris 8

Présentation du pays

ITALIE {JPEG}
Données générales

Nom officiel : République italienne
Nature du régime : démocratie parlementaire
Chef de l’Etat : Président de la République, M. Sergio Mattarella (élu le 31 janvier 2015)
Chef du gouvernement : Président du Conseil, M. Mario Draghi (depuis le 13 février 2021)

Données géographiques

Superficie : 310 226 km2
Capitale : Rome (2 837 332 habitants)
Villes principales : Milan (1 396 059 habitants), Naples (962 589 habitants), Turin (870 952 habitants), Palerme (657 960 habitants), Gênes (574 090 habitants)
Langue officielle : italien
Monnaie : euro
Fête nationale : 2 juin (fête de la République, depuis 1946)
L’Italie englobe les enclaves de la République de Saint-Marin (61 km²) et de l’Etat du Vatican (0,44 km²)

Données démographiques

Population (ISTAT, au 1er janvier 2020) : 60 244 639.
Taux de croissance démographique (ISTAT, au 1er janvier 2020) : -0,3 % par rapport à l’année précédente
Espérance de vie (ONU, 2019) : hommes 79,9 / femmes 84,9
Taux d’alphabétisation (ONU, 2019) : 99%
Religion(s) : Chrétiens (80%, essentiellement catholiques), musulmans (1,5%), athées et agnostiques (<20%)
Indice de développement humain (ONU, 2019) : 29ème rang mondial

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Un an et demi après être entré en fonction, le gouvernement Conte II, porté par une coalition majoritairement composée du Mouvement 5 Etoiles et du Parti démocrate, a démissionné le 26 janvier 2021 à la suite d’une crise politique déclenchée par la démission des ministres affiliés au parti Italia Viva. L’appui de cette petite formation était nécessaire au gouvernnement pour conserver la majorité absolue dans les chambres parlementaires et notamment au Sénat. Lors du vote de confiance du 19 janvier, le gouvernement de Giuseppe Conte n’a obtenu qu’une majorité relative à la chambre haute. Après l’échec des consultations politiques menées par le président de la Chambre des députés, M. Roberto Fico, le président de la République, M. Sergio Mattarella, a pris la décision de confier à M. Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne, la mission de former un gouvernement d’union nationale.

M. Mario Draghi a nommé son gouvernement le 12 février, puis prêté serment le jour suivant. Le nouveau président du Conseil s’est présenté les 17 et 18 février devant les chambres parlementaires où il a obtenu une large confiance après avoir exposé ses priorités et la ligne résolument pro-européenne de son action. L’ensemble des partis se sont prononcés en faveur du nouveau gouvernement, hormis Fratelli d’Italia et certains parlementaires affiliés au Mouvement 5 Etoiles. La Ligue et Forza Italia ont rejoint la coalition gouvernementale et des ministres affiliés à leurs partis ont été nommés au sein du nouvel exécutif aux côtés de personnalités du Parti démocrate et du Mouvement 5 Etoiles.

Sur le plan local, les élections régionales partielles qui se sont tenues les 20 et 21 septembre 2020 ont confirmé les tendances observées depuis les scrutins locaux de l’été 2018 et les élections européennes de 2019 : celle d’une progression continue des partis de droite avançant en coalition (Ligue et Fratelli d’Italia, dont les alliances ont été reconduites dans les régions qu’elles gouvernaient déjà et qui ont gagné les Marches) et celle du recul du Mouvement 5 Etoiles qui enregistre moins de 10% des voix en moyenne (contre 17% aux élections européennes et 32% aux élections législatives de 2018), malgré le succès (68% de oui) du référendum constitutionnel prévoyant la réduction d’un tiers du nombre de parlementaires. Le Parti démocrate confirme sa place de deuxième force politique du pays, en conservant la Campanie, la Toscane et les Pouilles. Les élections municipales partielles du printemps 2021 constitueront la prochaine échéance politique en Italie.

Politique étrangère

Membre fondateur de l’Union européenne et de l’OTAN, l’Italie inscrit son action extérieure dans le cadre de ces deux organisations. L’Italie concentre l’essentiel de ses moyens diplomatiques dans son environnement régional, avec un intérêt particulier pour le bassin méditerranéen élargi et plus récemment le Sahel où l’Italie devrait rejoindre la force Takuba en 2021. Le Liban, l’Irak, l’Afghanistan, le Kosovo et la Libye sont les principaux pays dans lesquels les forces armées italiennes sont déployées.

L’Italie fait face depuis plusieurs années à un afflux de migrants, en nette baisse toutefois depuis l’été 2017. Rome est attachée au renforcement de la coopération européenne dans la gestion des migrations en Méditerranée dans le cadre d’une approche globale avec les pays d’origine et de transit.
Rome promeut la perspective européenne des Etats de la région des Balkans occidentaux, notamment pour la Serbie et l’Albanie avec lesquels elle entretient des relations denses. L’Italie a reconnu le Kosovo le 21 février 2008. Dans le cadre du processus de Berlin lancé en 2014, elle a accueilli le 12 juillet 2017 à Trieste la conférence sur les Balkans occidentaux, après celle de Paris en 2016.

Engagée en faveur de la sécurité en Europe, l’Italie, qui a assuré la présidence de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en 2018, a souhaité mettre un accent particulier sur la dimension méditerranéenne de cette organisation. Elle soutient les efforts conduits par la France et l’Allemagne (« format Normandie ») dans le cadre de la crise russo-ukrainienne.

L’Italie est un des Etats européens les plus engagés en faveur du climat (elle accueillera la pré-COP26) et de l’environnement (membre du groupe des amis du pacte mondial pour l’environnement).

Présidente du G7 en 2017, l’Italie en a organisé le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement à Taormine (Sicile). Dans un contexte international délicat, l’Italie s’est attachée à maintenir la cohésion du groupe sur les crises internationales, tout en actant les désaccords existant sur la question du changement climatique. Présente au Conseil de sécurité des Nations Unies en 2017, l’Italie a notamment été à l’initiative sur les dossiers libyen, migratoire et du patrimoine culturel (adoption de la résolution 2347 proposée conjointement avec la France). Rome soutient pleinement l’UNESCO. L’Italie assurera en 2021 la présidence du G20 et l’organisation, en marge du G20, du Sommet mondial sur la santé annoncé par la Commission européenne.

Situation économique

PIB (ISTAT, estimation 2019) : 1 789 milliards €
Taux de croissance (ISTAT, estimation 2019) : 0,3% (+0,8% en 2018)
Taux de chômage (ISTAT, décembre 2019) : 10%, dont 28% chez les 15-24 ans
Taux d’inflation (FMI, avril 2019) : 0,8%
Déficit public (en % du PIB) (ISTAT, 2019) : 1,6 %
Dette publique (en % du PIB) (ISTAT, 2019) : 134,8%
Solde commercial (ISTAT, 2019, hors avitaillements) : 48,5 milliards d’euros (en hausse)
Principaux clients (ISTAT, 2019) : 1° Allemagne (12,2%) - 2° France (10,5%) - 3° Etats-Unis (9,6%) - 4° Suisse (5,5%) - 5° Royaume-Uni (5,2%) - 6° Espagne (5%)
Principaux fournisseurs (ISTAT, 2019) : 1° Allemagne (16,5%) - 2° France (8,7%) - 3° Chine (7,6%) – 4° Pays-Bas (5,4%) – 5° Espagne (5,1%) – 6° Belgique (4,6%)

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :

  • agriculture : 2 %
  • construction : 5%
  • industrie : 21 %
  • services : 77 %

Exportations de biens français vers l’Italie (Douanes, 2019) : 37,5 Mds€ (+4%)
Importations françaises de biens italiens (Douanes, 2019) : 43,3 Mds€ (+1%)
Solde commercial bilatéral (Douanes, 2019) : -7,3 Mds€

 Téléchargez la fiche Repères économiques Italie - (PDF, 849.4 ko

Même si elle n’avait pas retrouvé son niveau de PIB d’avant la crise (-7% par rapport à 2007), l’économie italienne a connu une nette embellie en 2017, après plusieurs années de récession ou de croissance atone. Depuis 2018, l’économie transalpine a montré de nouveau des signes de ralentissement. Le taux de chômage baisse globalement (10% contre 12,9% en 2015), mais demeure élevé chez les jeunes (près de 30%). Le marché de la dette souveraine a connu des turbulences depuis mars 2018, lors de la mise en place du gouvernement Conte I puis au moment de l’élaboration de la loi de finances italienne et des négociations budgétaires avec la Commission européenne à l’automne 2018 et au printemps 2019. En 2020, la crise sanitaire pourrait conduire à une contraction du PIB sur l’année évaluée entre -9 et -10%. L’Italie sera le premier bénéficiaire du plan de relance pour l’Europe (28%). Le secteur bancaire poursuit sa restructuration et son assainissement, après le sauvetage de plusieurs banques (Monte dei Paschi di Siena notamment).

Mise à jour : 24.02.21

EUROPE / Italie
Commenter cet article