SUR LA TRAGEDIE ET LE TRAGIQUE / Le tombeau d'OEdipe par William Marx.
Tout commence à la page 47 notée MxTOE_47, la
première partie qui porte sur le lieu de la tragédie peut se résumer ainsi : "Privée de lieu, la tragédie est livrée au concept" si on est réaliste ou "Délivrée du lieu, la tragédie deviendra
idée" si on est idéaliste sur ce point comme Voltaire ou Nietzsche. Mais si on transposait le tout à notre époque, cet essai explique au passage pourquoi le roman
d'intériorité bourgeoise (pas la SF) est vouée à disparaître, parce que la politique va réinvestir la rue ou tout au moins les réseaux (ce qui signalerait une autre forme écriture). Toutes
oeuvres de l’époque étaient destinées à la mimesis (que je traduirais pas reprise en publique, que Marx traduit par représentation, là où la relecture académique parlerait d'imitation). "Les
textes littéraires les plus anciens sont des énoncés aux paramètres parfaitement explicites, pris en charge par un locuteur qui occupe le devant de la scène et adressés à un destinataire non
moins nettement désigné. Homère et Hésiode invoque les Muses pour qu'elles parlent par leur bouche. Hérodote fait des lectures publiques de ses Histoires. Pindare dédie ses chants aux vainqueurs
olympiques, Sappho à ses amants et amantes. La pensées de Platon se développe dans une forme dialoguée, c'est-à-dire incarnée. Ces textes qui nous sont parvenus que sous forme écrite étaient
d'abord conçus pour être lus à haute voix, récités, chantés." MxTOE_26.
Certes il y a une petite amorce qui n'est que dans le titre "Pour en finir avec Aristote" _34 mais qui est véritablement reprise dans "Prémices aristotéliciennes du
tragique" _52 par ce rebond imparable "une tragédie n'est elle-même pas plus tragique que la psyché est psychique ou l'eau aquatique" _53.
La suite plus tard...