BERGSON / Idée et Substitution
Quelques citations qui devraient nous servir plus tard.La pensée aujourd'hui n'est plus idéaliste même si tous les tenants du matérialisme le sont puisqu'ils posent l'âme comme matérielle et la vie ou le vivant comme un simple assemblage d'atomes. Berson est spiritualiste plus que vitaliste. Il se démarque notamment dans ses cours de la tradition vitaliste.
l'eidos (Idée ou Forme) est ce qui correspond à ce double travail ; l'Idée des Idées ou la Pensée de la Pensée se trouve donc être la
divinité même. Bergson, Les Deux Sources de la morale et de la religion, p. 261 / 1183.
L'idée, immanernte à la plupart des philosophies et naturelle à l'esprit humain, de possibles qui se réaliseraient par une acquisition
d'existence, est donc illusion pure. Bergson, La pensée et le mouvant, p. 112.
La pensée de la pensée. Tel est le Dieu d'Aristote --- nécesairement immuable et étranger à ce qui se passe dans le monde, puisqu'il n'est que la synthèse de tous les concepts en un concept qui est unique. Bergson, L'évolution créatrice, p. 321/ 76. Pour Platon, le principe du Bien empêche, par la logique même de son système, d'avoir une régression du style l'idée de l'idée ou la vérité de la vérité comme Aristote et même Spinoza se le permettent.
La nous poetikos est la Science intégrale, posée tout d'un coup [synthèse classique]; et que l'intelligence consciente, discursive, est condamnée à reconsctruire avec peine, pièce à pièce [analyse classique].
A supposer, en effet, que l'expérience nous présentât jamais un vide absolu, il serait limité, il aurait des contours, il serait donc
encore quelque chose. Mais en réalité il n'y a pas de vide. Nous ne percevons et même ne concevons que du plein. Une chose ne disparaît que parce qu'une autre l'a remplacée. Suppression signifie
ainsi substitution. Seulement nous disons "suppression" quand nous n'envisageons de la substitution qu'une de ses deux moitiés, ou plutôt de ses deux faces, celle qui nous intéresse; nous
marquons ainsi qu'il nous plaît de diriger notre attention sur l'objet qui est parti, ert de la retourner de celui qui le remplace. Nous disons alors qu'il n'y a plus rien, entendant par là que
ce qui est ne nous intéresse pas, que nous nous intéressons à ce qui n'est plus là ou à ce qui aurait pu être. L'idée de l'absence, ou de néant, ou de rien est donc inséparablement liées à celle
de suppression, réelle ou éventuelle, et celle de suppression n'est elle-même qu'un aspect de l'idée de substitution. Il y a là des manières de penser dont nous usons dans la vie pratique. [...]
si l'idée d'une suppression n'est que l'idée tronquée d'une substitution, alors parler d'une suppression de tout est poser une substitution qui n'en serait pas une, c'est se contredire soi-même.
Ou l'idée d'une suppression a tout juste autant d'existence que celle d'un carré rond --- l'existence d'un son, flatus vocis.