TEXTES / Sur la philosophie d'Alain Badiou
Nous allons mettre en ligne les deux semaines qui viennent un certain nombre de textes sur Alain Badiou
Tout d'abord une rapide présentation de sa philosophie en deux parties (Lettres à Sami)
L'un des buts d'Alain Badiou est en quelque sorte de faire abvenir dans nos esprtis transis le vide qui opère au sein même que ce qu'il appelle la Vérité, de cette valeur héritée . Loin
d'être sophiste on peut dire que notre critère de vérité n'est ni la moralité ni la beauté rassérénente, mais que notre critère d'importance est bien la capacité d'autonomie ou la volonté qui se
dirige vers cette forme de puissance. La vie comme la définit Nietzsche est l'expression des formes de croissance de la puissance.
Tout l'art d'Alain Badiou consiste à dompter la vie et à rabattre les pensées les plus fécondes sur ses propres catégories, en faire des pensées futile. Nous dirons autre chose de sa pensée, qui
par un sorte de négatif peut servir à décrypter la philosophie actuelle. La philosophie de Badiou, la Badiolité comme toute maladie est un stimulant pour la vie, encore faut il être suffisamment
en bonne santé pour traverser l'inhumanité et l'aridité de sa pensée. Bref la Badiolite est un réactif puissant qui vous oblige à mettre en place en contre-réactif d'autant lus puissant.
Badiou tombe dans un dialectique du Deux. En cela, il ne sort pas de l'Ancien Régime de la véridiction, il suffit de le citer à la lettre : "C'est ainsi que les axiomes ou idées du
multiple, véridiques dans la situation sont aussi véridiques dans l'extension générique", (L'Être et l'Evénement, p. 468)., par extension générique comprenez l'interprétation par la méthode de
Badiou (dialectique). Le critère de la dialectique du Deux n'est pas le lvrai mais le beau. La vérité apparaît chez Badiou comme une esthétisation morale, puisque le Deux est
posé comme un axiome (= hypothèse de départ ou postulat). Le fait de poser ce postulat renvoie à la nature même des mathématique dont le critère du discours n'est pas le vrai mais le beau *.
Ainsi toute pensée générique comme l'est celle de Badiou (qui postule des genres comme étant déjà là), n'a pour critère ou norme nom le vrai mais une esthétisation morale de ce qu'elle voit comme
étant le chaos et dont elle s'isole via l'abstraction.
Lisez à la suite l'article sur la Godélité aigüe ou sus-nommée Badiolite comme impasse physiologique
* Badiou affirme à ses propres dépends, puisqu'il s'appuie sur la superstition que les vérités mathématiques seraient vraies : "la norme
des mathématiques <dianoia> ne saurait être le vrai, car le vrai ne se laisse rejoindre par une fiction... Le beau
est la cause véritable de l’activité mathématique, mais cette cause est dans le discours une cause absente' (Court-Traité d'ontologie transitoire, p. 42-43)