DEFINITION / La philosophie naturelle
De la la philosophie naturell, le Petit Robert en donne la définition suivante : « La philosophie comprenait l’étude rationnelle de la nature (Sciences de la nature) et la théorie de l’action humaine (Sciences humaines) ». La philsophie naturelle ou philosophique de la nature est l’enchaînement des phénomènes de la nature présentés sous la forme à peu près systématique d'un tableau d'ensemble. (Engels in Marx-Engels, Etudes Philosophiques, Editions des sciences sociales, Paris, 1974, p. 214). Kant le dira à sa manière, Et il ajoute, "Aujourd'hui la philosophie de la nature est définitivement mise à l'écart. Toute tentative pour la rescuciter ne serait pas seulement superflue, elle serait une régression". (Engels, Feuerbach et la fin de la philosophie). Heinrich Schmidt, dans son Philosophisches Wörterbuch définit ainsi la philosophie naturelle : « Ensemble des tentatives philosophiques d'interprétation et d'explication de la nature, que ce soit directement à partir de la vie de la nature, ou bien à l'aide des connaissances fondamentales des sciences de la nature, en vue d'une conception globale et d'une unification de l'ensemble de notre savoir de la nature, d'une élucidation des concepts fondamentaux des sciences de la nature (substance, matière, force, espace, temps, vie, évolution, lois de la nature) et de la connaissance des relations et de la légalité du devenir total de la nature. »
La physis jusqu'à Aristote signifiait l'essence de quelque chose, comme on dit c'est dans la nature de quelque chose. C'est ce qui fera dire à Heidegger, dans le respect de la pensée d'Aristote que « la méta-physique est dans un sens tout à fait essentiel une “physique” – autrement dit un savoir de la ψυσις » – et que « la métaphysique est tout autant “physique” que la physique est “métaphysique” (« Ce qu'est et comment se détermine la Physis », in Questions II, Gallimard, pp. 182-183, 1968). C'est ce qui lui fera dire que l'âge des poètes est passé!. la dépoétisation de la philosophie tient à ce que la philosophie de la nature par sa mytique englobante a été battue en brèche, par l'industrie, par la technique et par la masse (foule consommante). . Si la Naturphilosophie est poésie pour Schlegel, Hölderlin et surtout Novalis. Novalis propose un système poétique du savoir dans son Encyclopédie, et il écrit à August Wilhelm Schlegel : « Il faut que toutes les sciences soient poétisées. » Il parle de l'« aspect romantico-philosophique des sciences » où « Le poète philosophe est en état de créateur absolu ». Leur but va au-delà d'intégrer dans cette forme oraculaire de la philosophie de la nature les données de la science, par l'analogie et la métaphorisation. C'est l'union de la science et de la philosophie en une vérité qui fait système. Et Schelling d'ajouter : « De la sorte, la philosophie fournissant les idées et l'expérience les faits, nous pourrons enfin parvenir à cette physique supérieure que j'attends d'une époque plus lointaine. ». Mais c'est comme s'ils n'avaient tenu compte de ce que Newton avait publié ou plutôt un peu comme si le rationalisme marchand avait unifié la philosophie naturelle (physique) et l'alchimie que toute deux pratiquait Newton.