PORTRAIT DE FEMMES / Emmanuelle Béart
Certains se demanderont ce que cela fait là et pourtant la philosophie de vie reste une philosophie face à l'existence, qui finit par sourire. Bon épanouissement à vous.
Il a succombé à une crise cardiaque le 16 septembre dernier. Guy Béart est décédé, emportant avec lui la part d'enfance qui survivait chez sa fille Emmanuelle Béart. L'actrice a confié au magazine Elle combien cette mort avait été difficile.
C'est certainement son plus grand chagrin. La mort de Guy Béart, le 16 septembre 2016, a profondément atteint sa fille Emmanuelle Béart. Mais un mois après le drame, l'actrice se confie enfin. Dans une interview accordée au magazine Elle, elle fait le parallèle avec le décès de sa grand-mère – et révèle l'impact de la disparition de son père.
« Quand ma grand-mère est morte, à plus de 100 ans, j'étais 'devenue' sa maman, raconte Emmanuelle Béart. Ce n'était pas le cas avec mon père. D'une certaine façon, j'avais toujours peur de lui, je ne pouvais pas le prendre dans mes bras comme s'il était un enfant. La mort de mon père a fait de moi une adulte. Mais c'est difficile de renoncer à sa part d'enfance. »
Malgré le chagrin, Emmanuelle Béart assure être dans une période de sa vie où elle se sent mieux. À 50 ans, elle s'épanouit en vieillissant. « Je n'ai jamais eu autant de projets dans ma vie, explique-t-elle. Autant de désirs et d'envies. Je veux raconter aux femmes à quel point c'est formidable d'avoir 50 ans, on se sent mieux que jamais. »
Comme Monica Bellucci, qui estime que « vieillir lui a donné une nouvelle liberté », Emmanuelle Béart, accueille avec plaisir et philosophie la cinquantaine. Avoir 50 ans lui permettrait notamment de « vivre mieux » sa relation amoureuse avec son compagnon Frédéric. « Mon corps se relâche et je profite de ce relâchement, assume-t-elle. Je ne fais pas de sport, je passe par cette phase où ça m'apaise. Il y a quelque chose qui ressemble plus à la vie qu'avant. Le masque physique, je l'ai beaucoup porté. Il y a tout un moment de l'existence des femmes où, dans le fond, le plaisir, c'est le plaisir de l'autre.Mais là, j'ai décidé de prendre mon pied. Comme à l'école quand on lève la main : ça y est, c'est mon tour ! »
Un peu de milferie, ne fait pas de mal, comme disent mes amis ! Quant à mes amies féministes cherchons le moyen d'être épanoui'e's sans être sous les projecteurs ; Simone de Beauvoir ne disait pas autre chose dans le chapitre XIV du deuxième sexe (qui, il faut le noter n'est pas le second).