NIETZSCHE / Fragments posthumes (la volonté de puissance II)
Voici une lecture sémantique du livre II de l'ouvrage recomposé après la mort de Nietzsche qu'est la volonté de puissance. Son intérêt n'est pas dans le classement des
aphorismes mais dans le nombre inédit de fragments que Nietzsche ne publia pas de son vivant. Ne figurent ici que les chapitre I et II. A vous de lire la suite...
Activité : « Pourquoi toute activité, même celle d’un sens, est-elle liée à un plaisir ? » NzVP°II,24
Actif : « Qu’est-ce qui est « actif » ? Tendre à la puissance. » NzVP°II,43
Âme : « par bonheur les choses n’ont pas d’âme » NzVP°II,34
Amour : « l’amour cesse dès que nous sentons les limites d’un être. Le conflit entre la passion durable et la passion éphémère se produit quand l’un des deux croit posséder l’autre à fond » NzVP°II,34
Antinomie : « Désapprendre nos antinomies voilà notre tâche. » NzVP°II,8, voir le livre de Monique Dixaut : Nietzsche, Au-delà des antinomies. « le plaisir et la douleur ne sont pas antinomiques » NzVP°II,45 « L'antinomie est éliminée des choses » NzVP°II,139
Art : « L'art volonté de triompher du devenir, d' « éterniser » ; mais borné dans ses vues... » NzVP°II,170
Artistes = « petits pétrisseurs de forme » NzVP°II,45
Beauté : « Qu'est-ce que la beauté sinon le reflet aperçut par nous d'une joie extraordinaire de la nature, parce qu'une nouvelle et extraordinaire possibilité de vie vient d'être découverte » NzVP°II,150 <?> « J'appelle beau (au point de vue historique) ce qui rend sensible, chez les hommes les plus vénérés d'une certaine époque, l'essence de ce qu'il y a de plus vénérable au monde » NzVP°II,141
Bonheur et puissance : « le but n’est pas le bonheur, c’est la sensation de puissance » NzVP°II,48, cf. 42
Bien : « …et quant au bien, tel que Platon (et le christianisme après lui) l’a compris, j’irai jusqu’à dire qu’il me paraît être un principe dangereux pour la vie ; il calomnie la vie, il nie la vie » NzVP°II,95
« Cause » : NzVP°II,41, « Le concept de « cause » n’est qu’un moyen d’expression, rien de plus ; un moyen de désignation » NzVP°II,70
Certitude : « le certain ne nous plaît pas quand il refuse de donner pâture à cet instinct [poétique de divination] » NzVP°II,65.
« Choses » : « il appartient à notre indissoluble besoin de conservation de poser sans cesse un monde plus grossier d’êtres durables, de « choses », etc. » NzVP°II,58
Connaître : « Connaître, c'est comprendre toute chose au mieux de nos intérêts » NzVP°II,122
Connaissance : « tout ce que peut désigner le mot « connaissance » se rapporte au domaine de ce qui est nombrable, pesable, mesurable, à la quantité. » NzVP°II,108 « L'unité de la connaissance et de la science est de ... créer des espèce toujours nouvelles » NzVP°II,155
Conscience : « S’il nous est possible de nier la présence du conscient, il nous est par exemple difficile de nier les passions propulsives » NzVP°II,21 ? « La conscience contient toujours une double réfraction, - il n’y a rien d’immédiat » NzVP°II,21. « Ce que nous appelons « conscient » ou « esprit » n’est qu’un moyen et un instrument grâce auquel ce n’est pas un sujet mais une lutte qui tâche à se conserver » NzVP°II,50.
Corps et esprit : « Je tiens pour stérile toute pensée qui prend pour point de départ l’image que l’esprit observe de soi dans son propre miroir [la réflexion de l’âme avec elle-même, à la fin du Sophiste de Platon], et l’idée que l’on peut faire de la science sans s’astreindre à prendre le corps pour guide. » NzVP°II,6
Créer : « créer c’est-à-dire choisir et parachever ce que l’on a choisi » NzVP°II,31 « Le pouvoir créateur chez les êtres vivants, quel est-il ? – C’est le fait que tout ce qui constitue pour chacun son « monde extérieur » représente une somme de jugements de valeurs. » NzVP°II,89 « « un être qui a l’habitude de suivre une sorte de règle dans ses rêves » … L’aptitude à créer est leur aptitude principale » NzVP°II,89
Dégénérescence : « Un défaut, une dégénérescence peuvent être d’une haute utilité dans la mesure où ils stimulent d’autres organes » NzVP°II,63.
Despenser (se) : « la prodigalité n’est pas nécessairement un vice ; il se peut qu’elle soit nécessaire. » NzVP°II,36.
Devenir : « Le devenir en tant qu'invention, vouloir, abnégation, triomphe remporté sur soi-même : pas de sujet mais une activité, une inventivité créatrice, ni « cause » ni « effet ». NzVP°II,170
Entrave et Détresse : « ce qu’acquiert l’individu pourrait en même temps l’entraver et l’arrêter dans son évolution » NzVP°II,63 « une situation de détresse peut être une nécessité d’existence, si elle ramène l’individu à la mesure exacte qui lui permet de subsister et de ne pas prodiguer » NzVP°II,63
Erreur :Comment naît le point de vue perspectiviste et l’erreur ? Dans la mesure où, grâce à un être organique, ce n’est pas un être mais la lutte elle-même qui veut durer, qui veut croître et prendre conscience d’elle-même » NzVP°II,50. « Si évolués que nous soyons, nous retombons toujours dans l’erreur la plus ancienne » NzVP°II,55
Esclavage : « Esclavage dans la division du travail… le perfectionnement consiste à produire des individus plus puissants, auxquelle la plus grande foule possible servira d’instrument… » NzVP°II,45
Esprit : « « l’esprit en soi » n’est rien » NzVP°II,10 Violence et insolence des puissants à l’égard de ceux qui leur sont soumis ; le développement de l’intelligence et le progrès en « humanité » tendent à spiritualiser de plus en plus cette violence et cette insolence. » NzVP°II,32 « Je veux vous dire les trois métamorphoses de l’esprit : comment l’esprit devient chameau, comment le chameau devient lion et comment enfin le lion devient enfant. » NzAZ°I. « Ce que nous appelons « conscient » ou « esprit » n’est qu’un moyen et un instrument grâce auquel ce n’est pas un sujet mais une lutte qui tâche à se conserver » NzVP°II,50 « Je tiens pour stérile toute pensée qui prend pour point de départ l’image que l’esprit observe de soi dans son propre miroir. » NzVP°II,6 « L’ « esprit » n’est qu’un moyen et un outil au service de la vie supérieure, de l’élévation croissante de la vie ; » NzVP°II,96. « Je suppose chez tout être organique la mémoire et une sorte d’esprit » NzVP°II,99 « Il faut envisager les divers systèmes philosophiques comme des méthodes d’éducation pour l’esprit ; il ont de tout temps développer une certaine faculté de l’esprit, en exigeant que les choses soient vues d’une certaines façon et non d’aucune autre » NzVP°II,89. « Il faut envisager les divers systèmes philosophiques comme des méthodes d’éducation pour l’esprit ; il ont de tout temps développer une certaine faculté de l’esprit, en exigeant que les choses soient vues d’une certaines façon et non d’aucune autre » NzVP°II,89. « nous engraissons l’humanité avec les résidus de notre esprit et de notre expérience » NzVP°II,93
Esprit et matière : « il n’y a pas de corrélation nécessaire entre l’esprit et la matière, il ne faut pas croire qu’ils épuisent ou représentent à eux seuls toutes les formes de la représentation. » NzVP°II,10
Etat : « nous nous représentons l’Etat comme un tout durable, réel, comme une chose, et pour cette raison nous nous intégrons à lui à la manière d’une fonction » NzVP°II,55
Eternel retour ≠ cycle. « Dire que tout revient c'est rapprocher au maximum le monde du devenir de celui de l'être : cime de la contemplation » NzVP°II,170
Etre/devenir
« Double falsification, l"une provenant des sens l'autre de l'esprit, destinées à produire un monde de l'être, du permanent, de l'équilibre, etc. » NzVP°II,170
« Imprimer au devenir le caractère de l'être - c'est la forme supérieure de la volonté de puissance » NzVP°II,170 « La condamnation du devenir ... proviennnent des valeurs attribuées à l'être... ».NzVP°II,170 « l'être a été ce qui confère des valeurs. » NzVP°II,170
« Expérience » et réaction : L’ « expérience » est le résultat de toutes ces réactions de nous-mêmes sur les choses, en nous et hors de nous – Nous avons fusionné la réaction avec la chose qui agissait sur nous. » NzVP°II,109
Fait : « « Le Dieu en devenir » est l’expression mythologique des faits véritables » NzVP°II,46 voir interprétation.
Fait et interprétation : « Les mêmes milieux peuvent être interprétés et exploités de façons opposée ; il n’y a pas de faits. » NzVP°II,64
Finalité : « la complication des processus (par exemple, dans la plante, ceux de la fécondation) est un argument contre le finalisme. » NzVP°II,36. Voir volonté.
Force active = « qui crée parmi les contingences » NzVP°II,25. voir Hasard.
« La force interne est infiniment supérieure » NzVP°II,63
Force motrice : « toute force motrice est volonté de dominer » NzVP°II,42
Génie : « Le « génie » est la machine la plus sublime qui soit donc la plus fragile » NzVP°II,160
Fait et interprétation : « Au positivisme qui s'en tient aux phénomènes et dit : « Il n'y a que des faits » - je voudrais objecter : Non, justement il n'y a pas de faits, rien que des interprétations. NzVP°II,133
Monde et interprétation : « la valeur du monde réside dans l'interprétation que nous en donnons » NzVP°II,167Jugement de valeur : « Nos jugements de valeur déterminent quelles sont les chose que nous acceptons et comment nous les acceptons. Mis ces jugements de valeurs sont inspirés et réglés par notre volonté de puissance » NzVP°II,30 « Voici le mystère : comment l’organique en est-il venu à juger l’identique, l’analogue et le permanent ? » NzVP°II,55
Génie : « Le « génie » est la machine la plus sublime qui soit donc la plus fragile » NzVP°II,160
Hasard : « Le hasard n’est que l’entrechoquement des impulsions créatrices » NzVP°II,25, « il nous faut tirer parti des fait contingents et gênants et les faire entrer en ligne de compte dans tous nos projets, si bien que tout ce que nous réalisons porte ce même caractère, celui d’un esprit qui réalise son plan … par des voies tortueuses » NzVP°II,36.
Hiérarchie : « l’aristocratie à l’intérieur du corps » NzVP°II,45. « Individus innnombrables sacrifiés au bénéfice de quelques uns » NzVP°II,71/80
Homme : « « Il n’ y a pas d’homme parce qu’il n’y a jamais eu de premier homme » Ainsi raisonnent les animaux. » NzVP°II,68, « L'existence de l'homme a dépendu de la croyance à cette réalité (croyance au corps, à la durée, à la substance...)... Ce n'est pas la vérité mais l'homme que l'on cherche à connaître à travers toutes les époques où il a existé, c'est à dire que l'on construit un fantôme [chimère] » NzVP°II,162 voir Individu.
Individu : « Finalement apparaît l'individu humain, l'être le plus élevé et le plus imparfait, tel que dans la règle il périt et fait périr les formes dont il est issu. » NzVP°II,160
Instinct : « la vie de tout instinct c’est d’agir » NzVP°II,49
Langage (maladie du…) : « Les moyens d’expression du langage sont inutilisable pour dire le « devenir » » NzVP°II,58 : ce sont les formes d’expression du langage qui sont malades.
Lois de la nature : « Le règne des lois dans la nature est une fausse interprétation humanitaire ». NzVP°II,39
Lutte : « Pour ma part, le sentiment du plus, la sensation du devenir plus fort, abstraction faite de la lutte, me paraît le progrès véritable ; c’est de cette sensation que peut naître la volonté de lutter ».NzVP°II,72
« Matière » : « Je ne crois pas à « la
matière » et … je tiens Boscovich pour l’un des grand tournant de la pensée, comme Copernic. » NzVP°II,6. « la matière est une forme subjective » NzVP°II,9 « tout ce qui
est matériel est un mouvement symptomatique qui révèle un fait inconnu » NzVP°II,10. « Exclure absolument le mécanisme et la matière ... La forme la plus déspiritulisée de
l'émotion (de la « volonté de puissance ») » NzVP°II,170
Miroir : « Le miroir suppose du permanent » NzVP°II,55 « qui est assez lucide … pour opposer son miroir au miroir de Dionysos ? Pour proposer une solution à l’énigme de Dionysos »
Méchanceté : « L'homme "violent" (ou, en terme de morale, l'hommme méchant) est un retour à la nature - et en un certain sens sa restauration, sa guérison de la "civilisation". » NzVP°II,160. Pour nietzsche la méchanceté est rare (NzGS).
« Monde » : « Et savez-vous ce qu’est « le monde » pour moi ? … Ce monde c’est le monde de la volonté de puissance et nul autre » NzVP°II,51. « il appartient à notre indissoluble besoin de conservation de poser sans cesse un monde plus grossier d’êtres durables, de « choses », etc. » NzVP°II,58
« Monde extérieur » : « Le pouvoir créateur chez les êtres vivants, quel est-il ? – C’est le fait que tout ce qui constitue pour chacun son « monde extérieur » représente une somme de jugements de valeurs. » NzVP°II,89
Morale : « J'appelle morale un système de jugement de valeur qui est en relation avec les conditions d'existence d'un être » NzVP°II,136.« La morale est tout aussi « immorale » que tout le reste sur la terre ; la moralité emme-même est une forme de l'immoralité » NzVP°II,139.« Toute morale comporte une certaine analyse des actions ; toutes les morales sont fausses » NzVP°II,139
Moralité ≠ moeurs : « Nous manquons de la connaissance et de la conscience des torsions que le jugement moral a déjà subies et de nombre de fois où, de la façon la plus radicale, le « mal » a ét baptisé « bien ». J'ai signalé un de ces glisseements quand j'ai opposé la « moralité » aux « moeurs ». Laconscience morale a aussi changé de sphère ; il y a eu autrefois un remords gérgaire » NzVP°II,148
Mouvement : « Doué d’une vue plus subtile, tu verrais toutes choses mouvantes » NzVP°II,52 « j’ai besoin partir de la « volonté de puissance » comme origine du mouvement. Par suite le mouvement ne peut être conditionné du dehors, ne peut-être causé… » NzVP°II,58
Œuvre : [le plaisir à « l’œuvre » que l’activité réalise] NzVP°II,24. « Chef-d’œuvre : l’organisme construit à partir e l’œuf » NzVP°II,45
« Organe » : « dépérissement d’autres parties réduites au rôle d’« organes » » NzVP°II,63
Poétique (ampleur de la force poétiqe) : « Cet instinct poétique a une tâche divinatoire, et non fantaisiste. » NzVP°II,65
Organique : « Si le puissant pricinpe organique m’inspire un tel respect, c’est précisément à cause de l’aisance avec laquelle il s’assimile les substance inorganiques NzVP°II,66, allusion à une possible pensée organique NzVP°II,57. « Voici le mystère : comment l’organique en est-il venu à juger l’identique, l’analogue et le permanent ? » NzVP°II,55 « Je n’aperçois pas pour quelles raisons la vie organique a dû jamais naître » NzVP°II,68 « Admettre qu’il y a des perceptions dans le monde inorganique … Avec le monde organique commence l’imprécision et l’apparence. » NzVP°II,87 « Tout le processus organique aboutit à nous comme à son résultat » NzVP°II,109. « Tout être organique se distingue de l’inorganique en ce qu’il amasse des expériences » NzVP°II,98
Inorganique : « Le fait est que la volonté de puissance règne dans le monde inorganique, ou plutôt qu’il n’y a pas de monde inorganique NzVP°II,89 « Le domaine où l'erreur n'existe pas, c'est le domaine supérieur de l'inorganique, de l'intellectualité non individuelle. » NzVP°II,132
Passif : « Qu’est qui est « passif » ? Être entravé d ans le mouvement qui porte en avant ; donc acte de résistance et de réaction » NzVP°II,43
Penser :« La créature organique ... ne peut penser que pour autant cela serve à sa conservation .» NzVP°II,132 « « Penser » au stade primitif (pré-organique) c’est réaliser des formes, comme dans des cristaux …/… réduire la nouveauté à l’identité » NzVP°II,57
Perception :« La plus grande part de la perception sensible est une divination » NzVP°II,65
Philosophie : « La philosophie n’est pas un dogme, mais le régulateur provisoire de la recherche savante » NzVP°II,6. « Seule philosophie que j’admette encore.. » cf. NzVP°II,5 « Il faut envisager les divers systèmes philosophiques comme des méthodes d’éducation pour l’esprit ; il ont de tout temps développer une certaine faculté de l’esprit, en exigeant que les choses soient vues d’une certaines façon et non d’aucune autre » NzVP°II,89.
Plaisir : = « l’excitation de la sensation de puissance, causée par un obstacle (renforcée encore les entraves et des résistance rythmiques), ce qui la gonfle. Ainsi dans tout plaisir la douleur est enclose. » NzVP°II,44 idem II,43
Progrès (critique du) : « Pour ma part, le sentiment du plus, la sensation du devenir plus fort, abstraction faite de la lutte, me paraît le progrès véritable ».NzVP°II,72
Pudeur : « la pudeur semble apparaître qu’au moment où l’homme n’est plus l’instrument d’une Volonté impersonnelle… » NzVP°II,28 (fragm. de 1870)
Puissance : « comment la puissance renoncerait-elle à jouir d’elle-même ? » NzVP°II,32
Raison (contre le principe de..) : « si une chose arrive de telle façon et de telle autre, il n’y a là ni « principe », ni « loi », ni « ordre » ; il y a des quantités de forces qui entrent en jeu, et dont la nature est d’exercer leur puissance sur tout es les autres quantités de forces » NzVP°II,41
Subjectivation : « d’abord naît la croyance au permanent et à l’identique hors de nous ; plus tard seulement après avoir acquis l’immense habitude de ce qui est en dehors de nous, nous nous percevons nous-mêmes comme permanents et pareils à nous-mêmes, comme un absolu. » NzVP°II,55
Subjectivité : « La subjectivité de l’univers est une subjectivité non pas anthropologique mais cosmique » NzVP°II,15 Notre univers NzVP°II,53
Sujet : « Pour que l’existence d’un sujet soit possible, il faut qu’il existe du permanent, mais aussi beaucoup d’identité et d’analogie » NzVP°II,55. « je crois que le sujet n’est d’une illusion de l’identité » NzVP°II,55 « Le « sujet » est la condition vitale de l'existence organique, ce qui ne veut pas dire qu'il soit « vrai » NzVP°II,121.« « Tout est subjectif » dites-vous. Mais c'est déjà une interprétation. Le « sujet » n'est rien de donnné, c'est une notion surajoutée. » NzVP°II,133 « Le domaine où l'erreur n'existe pas, c'est le domaine supérieur de l'inorganique, de l'intellectualité non individuelle. La créature organique voit toute chose sous son angle d'égoïsme, afin de pouvoir subsister. » NzVP°II,132
Science : « Le fait que la science soit possible devrait-il nous démontrer l’existence d’un principe de causalité ? / Dans notre science où le concept de cause et d’effet se réduit à un rapport d’équivalence. » NzVP°II « Nul de nous ne sait à quelles profondeurs ni à quelles hauteurs atteint la réalité physique » NzVP°II,106 « Le but de la science, somme toute, est de définir le sentiment de l'homme - non de l'individu - à l'égard de toute chose et de lui-même... Ce n'est pas la vérité mais l'homme que l'on cherche à connaître à travers toutes les poques où il a existé, c'est à dire que l'on construit un fantôme ... La science n'a fait donc que continuer le processus constitué par l'essence de l'espèce, et qui conssite à rendre endémique [minoritaire] certaines croyances et à laisser périr ceux qui n'y croient pas » NzVP°II,162 « aucun chimiste ne pourrait dire d’avance ce qui diot naître de l’union de deux substances, s’il ne le savait au préalable » NzVP°II,82
On ne devine pas une choses à partir de ses causes ; une chose = ses effets [entre NzVP°II,82-89]
Livres de sciences : « les ouvrages de sciences qui ne donne pas de pâture à cet instinct divinatoire nous semblent ennuyeux » NzVP°II,65
Idéalisme et sens : « Tout l'idéalisme de l'humanité antérieur est sur le point de verser dans le nihilisme, dans la croyance dans l'absence totale de valeur, c'est-à-dire de sens. » NzVP°II,170
Perspectivisme et sens : « Si tant est que le mot « connaissance » ait un sens, le monde est connaisssable ; mais il est divesement interprétable, il n'y a pas de sens par devers lui, mais des sens innombrables - « perspectivisime ». NzVP°II,133
Travail (division du ) : « la division du travail a presque complètement détachéé les sens de la pensée et du jugement » NzVP°II,105
« Utile » : « « Utile », au sens de la biologie darwinienne, signifie : qui se montre avantageux dans la lutte contre autrui » NzVP°II,72 . « Nous nous emparons des choses avec avidité et nos yeux sont insatiables, puis nous extrayons ce qui nous plaît ou nous sert » NzVP°II,93
Valeur : « Le point de vue de la « valeur » consiste à envisager des conditions de conservation et d’accroissement des êtres complexes, de durée relative, à l’intérieur du devenir … La « valeur » importe essentiellement à l’augmentation et à la diminution de ces centres de domination » NzVP°II,58 <?> « Nos valeurs sont des interprétations introduites dans les choses » NzVP°II,134
Vérité : « La vérité ne signifie pas le contraire de l’erreur, mais la position de certaines erreurs relativement à d’autres erreurs, le fait qu’elles sont plus anciennes, par exemple, ou plus invétérées, ou que nous ne savons pas nous en passer, etc. » NzVP°II,89
Vérités : « L'histoire proclame sans cesse des vérités neuves.» NzVP°II,135
Vie ou « Vie » : « La vie, qui est pour nous la forme la mieux connu de l’être, est spécifiquement la volonté d’accumuler de la force » (= volonté de puissance) NzVP°II,41, cf. NzVP°II,8 « elle est essentiellement l’effort vers le plus de puissance » NzVP°II,41 « La vie n’est qu’un moyen en vue d’autre chose : voilà l’expression des formes de croissance de la puissance » NzVP°II,47 « La vie n’est pas l’adaptation des conditions internes aux conditions extérieures, mais elle est [une] volonté de puissance qui, partant du dedans, se soumet et s’assimile une part croissante de réalité extérieure. » NzVP°II,79
- - - « ce que nous appelons « vie », c’est une multiplicité de forces reliées par un phénomène de nutrition qui leur est commun » NzVP°II,90 « La « vie » se définirait comme la forme durable d’un règlement d’équilibre entre les forces, mais au cours desquelles les différents combattants, de leur côté, croîtraient de façon inégale. » NzVP°II,91. « pour cette raison, fixer le nouveau concept de « vie », en tant que volonté de puissance. » NzVP°II,170. « Mais qu'est que la vie ? Ici une définition nouvelle et plus précise du concept de « vie » devient nécessaire. Ma formule la voici, la vie est volonté de puissance » NzVP°II,146
Volonté : « je tiens même « la fin » et « le vouloir » en nous pour une illusion. » NzVP°II,6 « le corps dépend des impulsion du vouloir » NzVP°II,32 « cette « volonté » dont Schopenhauer pense qu’elle est « l’en-soi des choses »… ce qu’il appelle la « volonté » n’est qu’une formule creuse. » NzVP°II,23 « Mon principe, c’est que la volonté des psychologues antérieurs est une généralisation injustifiée, que cette volonté n’existe pas » NzVP°II,23 « il n’y a pas de volonté, il y a des fulguration de al volonté dont la puissance croît et décroît sans cesse » NzVP°II,58
Volonté de puissance et affectivité : « Ma théorie est que la volonté de puissance est la forme affective primitive, que tous les autres sentiments n’en sont que le développement » NzVP°II,42. La « volonté de puissance » ne peut être le résultat d’un « devenir ». » NzVP°II,67 « La volonté d’accumuler de la force est un caractère spécifique du phénomène de la vie, de la nutrition, de la reproduction, de l’hérédité, de la société, de l’Etat, des mœurs, de l’autorité » NzVP°II,41. « Non pas la conservation de soi-même, mais la volonté de se nantir, de se rendre maître, d’augmenter en quantité, en force. » NzVP°II,41
? Volonté de puissance et instinct : NzVP°II,19
Volonté de puissance et resistance : « La volonté e puissance ne peut s’exprimer que contre des résistances ; elle recherche donc ce qui lui résiste – c’est la tendance primitive du protoplasme quandil étend ses pseudopodes pour tâtes à l’entour. » NzVP°II,73
Volonté de puissance et affectivité :
Volonté de puissance spécialisée ou dérivé : « La « nutrition » n’est qu’un phénomène dérivé ; ce qui est primitif, c’est e vouloir tout absorber en soi. La reproduction n’est qu’un phénomène dérive… » NzVP°II,43. « La volonté de puissance spécialisée dans la volonté de se nourrir, de posséder, de se proucrer des outils, des esclaves (qui obéissent), des maîtres : exemple, le corps. » NzVP°II,44
Sexualité : L’humanité aurait péri, si l’instinct sexuel n’avait ce caractère aveugle, imprudent, hâtif, irréfléchi. La satisfaction n’est nullement lié, en principe, à la reproduction de l’espèce. Qu’il est rare que le coït se propose pour fin la reproduction / » NzVP°II,27
PROCESSUS :
Affranchissement : « Chez l'homme qui veut s'affranchir... » NzVP°II,164 « Grand affranbchissement qu'apporte cette vérité ?L'antinomie est éliminée des choses » NzVP°II,139
Assimiliation : « S'ils habitent des lieux où leur robe cesse de les dissimuler, ils ne s'assimilent nullement au milieu » NzVP°II,152. « Augmentation de la « dissimulation » à mesure que l'on s'élève dans la hiérarchie des êtres » NzVP°II,127
Création : voir créer.
Dissimulation : voir assimilation
Falsification : « Double falsification, l"une provenant des sens l'autre de l'esprit, destinées à produire un monde de l'être, du permanent, de l'équilibre, etc. » NzVP°II,170
Génération : « la génération est la conséquence d’une impuissance… la génération est la conséquence de la faim » NzVP°II,77 « La force plastique inconsciente se révèle dans la génération » NzVP°II,96
Incorporation : « Qui sait si l'origine de nos soi-disant « connaissances » n'est pas à rechercher uniquement dans d'anciens jugements de valeur si fortement incorporés à nous mêmes qu'ils font parti de notre fonds ? » NzVP°II,147
Interprétation : voir plus haut.
Libération : voir affranchissment. « Mais nous sommes deenus depuis longtemps difformes et c'est ce qui explique le malaise beaucoup plus grand des individus libérés, par rapport au niveau de la vie dépendante, et leur disparition en masse » NzVP°II,164
Régénération NzVP°II,164
AUTRES DOMAINES
Biologie (références)
Amibe : unité amibienne NzVP°II,161
Cellule NzVP°II,163, Evoluiton de la cellule germinale NzVP°II,101
Embryons (Haexkel) NzVP°II,99
Molécules
Organisme : « L'organisme parfait c'est l"organisme le plus simple » NzVP°II,160
physiologique NzVP°II,106
Protoplasme NzVP°II,55/73/74/76/77/87/88/94.
« Ces biologistes perpétuent les valeurs morales (la valeur « supérieure en soi » de l’altruisme, l’hostilité contre l’ambition dominatrice, contre l’inutilité, contre la hiérarchie des rangs et des classes » NzVP°II,79
Physique (références)
« On ne peut éliminer l’« action à distance ; une chose en attire une autre, une chose se sent attiré. » NzVP°II,89
un atome de force NzVP°II,131
« les forces éloignées s'annulent mutuellement » NzVP°II,131
Mécanique : « la mécanique n’est qu’une sémiotique des conséquences » NzVP°II,41
« Nul de nous ne sait à quelles profondeurs ni à quelles hauteurs atteint la réalité physique » NzVP°II,106
Logique : « Admirable invention de la logique » NzVP°II,102