Bertrand Russell
Bertrand Russell
philosophe, 1872-1970
Biographie de Bertrand Russell
Bertrand Russell perd sa mère et sa sœur en 1875, puis son père en 1876. Bertrand Russell est le filleul de John Stuart Mill, l'arrière-petit-fils du premier-ministre du Royaume-Uni (de 1846 à 1852 et de 1865 à 1866), Russell, 6e duc de Bedford. Son grand-père est le deuxième fils du 6e duc de Bedford et le 1er comte Russell. C'est dans la bibliothèque de celui-ci qu'il découvre Euclide. Jusqu'à ses 5 ans il a eu certainement pour tuteur Douglas Alexander Spalding, partisan comme le père de Russell de la contraception, ce dernier ayant d'abord demander à Stuart Mill.
il éprouve un amour secret et impossible, il fait une expérience mystique qui le conduit à relativiser ses occupations intellectuelles « futiles » et à mesurer la solitude épouvantable de l'être humain. Il révise alors entièrement ses vues morales et politiques : désormais, Russell s'efforce de diffuser l'amour de l'humanité et milite contre toute forme de violence.
Russell étudie les mathématiques sous l'égide d'Alfred North Whitehead. En 1910, paraît le premier volume de son œuvre maîtresse du point de vue de la logique, les Principia Mathematica, écrits en collaboration avec Alfred North Whitehead. Suivent deux autres volumes parus en 1912 et 1913.
En 1911, il fait la connaissance de Ludwig Wittgenstein; ce sera l'une des rencontres les plus déterminantes de son existence philosophique.
En 1918, il publie Roads to Freedom : Socialism, Anarchism, and Syndicalism (Le monde qui pourrait être), un traité en faveur du syndicalisme révolutionnaire
Il rencontre :
- Paeno
- Wittgenstein (1911)
- Lénine et Trotsky (1920)
Il correspond avec
- Frege
Il reçoit des distinctions :
- En 1949, il est décoré de l'ordre du Mérite,
- En 1950, il reçoit le prix Nobel de littérature.
La théière de Russell
Dans un article non-publié « Is There a God? », pour llustrated Magazine en 1952, Bertrand Russell écrit :
« De nombreuses personnes orthodoxes parlent comme si c'était le travail des sceptiques de réfuter les dogmes plutôt qu'à ceux qui les soutiennent de les prouver. Ceci est bien évidemment une erreur. Si je suggérais qu'entre la Terre et Mars se trouve une théière de porcelaine en orbite elliptique autour du Soleil, personne ne serait capable de prouver le contraire pour peu que j'aie pris la précaution de préciser que la théière est trop petite pour être détectée par nos plus puissants télescopes. Mais si j'affirmais que, comme ma proposition ne peut être réfutée, il n'est pas tolérable pour la raison humaine d'en douter, on me considérerait aussitôt comme un illuminé. Cependant, si l'existence de cette théière était décrite dans des livres anciens, enseignée comme une vérité sacrée tous les dimanches et inculquée aux enfants à l'école, alors toute hésitation à croire en son existence deviendrait un signe d'excentricité et vaudrait au sceptique les soins d'un psychiatre à une époque éclairée, ou de l'Inquisiteur en des temps plus anciens. »
En 1958, Russell ajoute :
« Je devrais me dire agnostique ; mais, à toutes fins pratiques, je suis athée. Je ne pense pas que l'existence du Dieu chrétien soit plus probable que celle des dieux de l'Olympe ou du Valhalla. Pour prendre une autre illustration : personne ne peut prouver qu'il n'y a pas entre la Terre et Mars une théière en porcelaine tournant sur une orbite elliptique, mais personne ne pense que cela est suffisamment susceptible d'être pris en compte dans la pratique. Je pense que l'existence du Dieu chrétien est tout aussi improbable. »