La Philosophie à Paris

LITTERAIRE / Les figures de style

26 Avril 2019, 15:59pm

Publié par Anthony Le Cazals

Accumulation. Figure d'élocution. Énumération d'éléments appartenant à une même catégorie et qui crée un effet de profusion.*
Acrostiche. Poème, strophe ou ensemble de strophes fondés sur une forme poétique consistant en ce que, lues verticalement de haut en bas, la première lettre ou, parfois, les premiers mots d'une suite de vers composent un mot ou une expression en lien avec le poème. 
Adynaton. Figure d'élocution. « C’est un roc ! c’est un pic ! c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? … c’est une péninsule ! »  – Rostand, Cyrano de Bergerac, I, 4.
Affixation. Métaplasme par adjonction soit d’un préfixe, au début d’un mot, soit d’un infixe, à l’intérieur d’un mot, soit sinon d'un suffixe, à la fin d’un mot.
Allégorie. Figure d'expression. C'est la figuration, c’est-à-dire  la représentation d’une abstraction par une image ou un symbole. En somme, c'est la représentation concrète d’une notion abstraite. On représente une notion ou un thème par une métaphore, une personnification, une image ou, plus généralement, une forme concrète.
Allitération. Figure d'élocution. C'est la répétition d'une ou plusieurs consonnes. Son complémentaire est l'assonance. Les allitérations font souvent l'objet de virelangues qui sont utilisés dans les exercices de diction de théâtre et d'expression orale. Un virelangue (ou casse-langue ou fourchelangue) est une locution (ou une phrase ou un petit groupe de phrases) à caractère ludique, caractérisée par sa difficulté de prononciation ou de compréhension orale, voire les deux à la fois. On parle aussi de trompe-oreilles lorsqu’une phrase est difficile à comprendre et donne l’impression d’être en langue étrangère.
Allusion. Figure d'élocution.
Amphibologie ou double sens.
Amphigouri. Consiste en un discours, texte ou dessin volontairement obscur ou inintelligible à visée burlesque. Paronyme, phébus, galimatias.
Amplification. Figure d'élocution par gradation entre les termes d’une énumération ou dans la construction d’un paragraphe.
Anacoluthe. Figure d'élocution qui passe par une rupture syntaxique où la transgression grammaticale est volontiare. « Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, la face du monde en eût été changée. » – Pascal, Pensées, 392. « Il a tout refusé, mais la noblesse de Rennes et de Vitré l’ont élu malgré lui. » – Madame de Sévigné, Lettres. « Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle ? » – Racine, Andromaque, IV, 4, Hermione. « Inconstant » et « Fidèle » renvoient tous les deux à » t’ » et pas à « je ».
Anadiplose. Répétition emphatique, étymologiquement « redoublement ». Figure d'élocution par laquelle on répète le dernier mot d’une proposition (un même ensemble de termes) au début de la proposition suivante. Proche de la concaténation. L'épanadiplose et l'anadiplose sont des cas d'épanalepses. Par exemple, « Nous ne cessions point d’aller pendant qu’il parlait, mais nous traversions la forêt, je dis l’épaisse forêt des esprits. » – Dante, La Comédie, L’Enfer, IV, 22. « Et Cérès, que fit-elle ? Ce qu’elle fit ? Un prompt courroux L’anima d’abord contre vous. » – La Fontaine, Fables. « Le pouvoir des Fables Et les princes et les peuples gémissaient en vain ; en vain, Monsieur, en vain, le roi lui-même tenant Madame serrée dans de si étroits embrasements. » – Bossuet, Oraison funèbre de la duchesse d’Orléans. « On a sorti nos révolvers et on a tiré. On a tiré précipitamment… » – Henri Michaux, Un certain Plume. « Pour moi, c’est un malheur. Un malheur, tout le monde sait ce que c’est. Ça vous laisse sans défense. » – Albert Camus, L’Étranger.
Anagramme. Figure d'élocution. Métaplasme par permutation de lettres.
Analepse. Figure de présentation qui consiste à raconter après-coup un événement. Synonyme : retour en arrière, flashback. Dans la fiction, l'analepse sert à éclairer le passé des personnages, à justifier la psychologie des personnages.
Anantapodoton. C'est un cas d’anacoluthe dans laquelle un des termes d’une expression alternative (soit…soit ; ou…ou ; d’une part…d’autre part, etc.) manque.  Par exemple « Les uns, dirait-on, ne songent jamais à la réponse silencieuse de leur lecteur » – Paul Valéry.
Anaphore. Figure d'élocution par répétition. L'anaphore consiste, pour des idées analogues ou différentes, à employer le même mot en tête de plusieurs propositions qui se suivent (La Rhétoerique d'Hérénius). Par exemple, « Paris, Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré !… » – Charles de Gaulle. « Rome, l’unique objet de mon ressentiment ! / Rome, à qui vient ton bras d’immoler mon amant ! / Rome qui t’a vu naître, et que ton cœur adore ! / Rome enfin que je hais parce qu’elle t’honore ! » – Corneille, Horace, acte IV, scène 6.
Anastrophe.
Annomination. synonyme et traduction latine de paronomase (grec).
Antanaclase. Figure d'élocution. Répétition, dans une même phrase, d'un mot employé chaque fois avec une acception différente.*
Antépiphore.
Anticlimax.
Antilabe.
Antilogie.
Antimétabole.
Antimétathèse.
Antiparastase.
Antiphrase ou la contre vérité. Figure d'expression par laquelle on laisse entendre le contraire de ce que l’on veut vraiment dire ou écrire. L’antiphrase est la figure par excellence de l’ironie. Ainsi, la phrase « Tes résultats au bac sont vraiment exceptionnels ! » dans le sens de « Tes résultats au bac sont vraiment catastrophiques. » est une antiphrase. « Cest du joli »
Antithèse. L’antithèse est aussi, selon le Gradus, un moyen de mettre en relief une idée principale en présentant une idée inverse que l’on écarte ou que l’on nie.
Antonomase. Figure d'élocution qui consiste à faire d’un nom commun ou d’une périphrase un nom propre ou, à l’inverse, on fait d’un nom propre un nom commun. C'est un cas de métonymie. Exemple : un apollon. Le terme renard - roman de Renart - qui s'est substitué à goupil. Le terme poubelle qui porte le nom de son initiateur.
Aphérèse. Figure de diction. Amuïssement, métaplasme par suppression d'un ou plusieurs phonèmes au début du mot. Il en existe deux types : l'aphérèse accentuelle et l'aphérèse par élision inverse.
Aphorisme.
Apocope. Figure de diction. Amuïssement, métaplasme par suppression d'un ou plusieurs phonèmes à la fin du mot. Synonyme troncation. L’apocope est le processus (retranchement de « -mobile » dans « automobile ») dont le résultat est une abréviation (« auto »).
Apophtegme.
Aposiopèse.
Apostrophe.
Assonance. Figure d'élocution. C'est la répétition d’une voyelle.
Astéisme.
Asyndète. Revient à supprimer les liens logiques et les conjonctions de coordination dans une phrase. Par exemple, « Métro, boulot, dodo », « Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu » – Jules César.
Autocatégorème. Figure d'élocution.
Autocorrection. Figure d'élocution.
Auxèse.
Brachylogie.
Cacophonie.
Calembour. Le calembour n'est pas à proprement parlé une figure de style mais ce jeu de mot repose sur l’équivoque que provoque l’emploi de mots à double sens (amphibologie) ou de termes dont la prononciation est proche ou identique mais dont le sens diffère. L’effet comique vient de la double interprétation que l’on peut faire de ces phrases.
Chiasme. « Tu m’emmènes, je t’enlève… » – Victor Hugo, La Légende des siècles « Vivre simplement pour que d’autres puissent simplement vivre. » – Gandhi.
Chleuasme.
Chosification ou réification.
Cliché. Figure d'élocution. Voir poncif et topos.
Coalescence. Figure de diction. Métaplasme par fusion.
Comparaison.
Concaténation. Figure d'élocution. Occurrences dans un même texte de plusieurs anadiploses successives, à la manière des maillons d'une chaîne.*
Conglobation. Figure d'élocution.
Constructio ad sensum.
Contraction. Métaplasme par fusion.
Contre-assonance. Figure d'élocution. En poésie, rimes qui s'accouplent sur un groupe vocalique formé d'un phonème consonantique identique et d'une voyelle tonique variable.*
Contrepèterie. Figure d'élocution souvent comique. Art de créer ou de résoudre des énoncés qui, par permutation de phonèmes ou de syllabes, prennent un tout autre sens, généralement comique et parfois grivois. C'est un métaplasme par permutation, une sotre d'anagramme étendue à une phrase
Crase. Figure de diction. Métaplasme par fusion.
Déglutination.  Figure de diction. Forme d'aphérèse reposant sur une mauvaise coupe du mot, compris comme s'il était précédé d'un article (création en anglais, an apron, à partir de napperon). Amuïssement, métaplasme par suppression.
Déléation ou blanchissement. Suppression pure et simple d'un mot. « Ne me dis pas qu'il est ...? »
Diatypose. Cas d'hypotypose.
Digression. Introduction de propos étrangers au sujet général d'un discours.*
Écho.
Ekphrasis. Cas d'hypotypose.
Élision. Figure de diction. Amuïssement, métaplasme par suppression d'une lettre à la fin du mot.
Élision inverse. Figure de diction. Produit l'un des types de l'apharèse.
Ellipse. Une ellipse consiste à omettre volontaire un mot ou un groupe de mot logiquement nécessaires à la construction de la phrase. « L’Oréal, parce que je le vaux bien ». « Ça a débuté comme ça. Moi, j’avais jamais rien dit. Rien. C’est Arthur Ganate qui m’a fait parler. Arthur, un étudiant, un carabin lui aussi, un camarade. » – Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit.
Énallage.
Energeia. Cas d'hypotypose.
Énumération. Figure d'élocution. La topique passe toujours par une énumération de motifs qu'il s'agit ensuite de définir. Ce peut être un amplification.
Épanadiplose. Figure d'élocution. « Je vous salue, ma France, aux yeux de tourterelle Jamais trop mon tourment, mon amour jamais trop » – Aragon, Le Musée Grevin.
Épanalepse. Figure d'élocution. Répétition simple. Figure qui consiste à répéter, après un intervalle, un ou plusieurs mots, ou même un membre de phrase – cf. Morier, 1975 et Mounin, Dictionnaire de la linguistique, 1974, cité par le Dictionnaire International des Termes Littéraire. « L’ombre d’elle-même ! l’ombre d’elle-même ! la malheureuse a vieilli de cent ans ! de cent ans ! » – Colette, Chéri.
Épanaphore. Figure d'élocution.
Épanode.
Épanorthose.
Épenthèse. Adjonction d’un phonème ou d’une syllabe à l’intérieur d’un mot.
Épiphonème.
Épiphore. Figure d'élocution.
Épiphrase.
Épithétisme
Épitrochasme.
Épizeuxe. Figure d'élocution.
Éthopée. Description des mœurs d'un personne ou d'un perosnnage. Ouvre à l'argumentation ad hominem.
Euphémisme. Figure d'expression par atténuation.
Evidentia. Cas d'hypotypose.
Expolition. Figure d'élocution.
Figure dérivative. Figure d'élocution. Répétition consistant à utiliser dans une même phrase deux mots ayant la même racine.*
Figure étymologique. Figure d'élocution. Pléonasme dû à la syntaxe lorsqu'elle permet dans une même construction la rencontre de termes qui ont une parenté étymologique ou tout au moins sémantique : « mourir la mort » (Verlaine)... Mounin, Dictionnaire de la linguistique, 1974, cité par le Dictionnaire International des Termes Littéraire.
Gnomisme.
Gradation.
Hendiadyn.
Homéoptote. Figure d'élocution.
Homéotéleute. Figure d'élocution. Répétition d'un groupe phonique dans une même phrase.* Certains le limiteront à répéter un son à la fin de plusieurs mots successifs. « …pipeur, buveur de pavés, ribleur s’il en était à Paris… » – Rabelais, Pantagruel. En poésie, rime à l’hémistiche.
Hypallage.
Hyperbate.
Hyperbole. Figure d'élocution.
Hyperhypotaxe.
Hyphérèse. Figure de diction. Amuïssement, métaplasme par suppression.
Hypotaxe.
Hypotypose.
Hypozeuxe.
Inversion.
Isocolie. Figure d'élocution. Répétition d'une cadence sur plusieurs segments de phrase.* En poésie, 
Isocolon. Figure d'élocution.
Kakemphaton.
Kṣaipra. Figure de diction. Métaplasme par fusion. Type de sandhi en sanskrit qui change la voyelle /i/ ou /u/ en semi-voyelle /j/ ou /w/ respectivement devant une voyelle (transcription sanscrite) – Source wiktionnary.
Lipogramme.
Litote. Figure d'expression par atténuation qui consiste à dire moins pour suggérer davantage.
Métalepse.
Métaphore. Une métaphore consiste à désigner un objet ou une idée par un mot qui convient pour un autre objet ou une autre idée liés aux précédents par une analogie. C’est en fait une comparaison, mais sans les termes de comparaison.
Métaphore filée. Figure d'élocution.
Métathèse. Figure de diction. Métaplasme par permutation d'un ou plusieurs phonèmes plus ou moins proches.
Métathèse de quantité. Figure de diction. Métaplasme par permutation de la quantité vocalique de voyelles en contact.
Métonymie ou synecdoque.
Mot-valise. Mot fabriqué par fusion et interpénétration d’une partie des syllabes de deux mots possédant des caractéristiques formelles communes.
Néologisme. Le néologisme (du grec néos, signifiant « nouveau » et logos, « langage ») désigne la création d’un mot nouveau, non répertorié dans le lexique officiel. Cela s'obtient souvent par une affixation c’est-à-dire l’ajout d’un préfixe, au début d’un mot, d’un infixe, à l’intérieur d’un mot, ou bien d'un suffixe, à la fin d’un mot.
Onomatopée. Interjection pour imiter un cri ou simuler un bruit. Par exemple, « crac », « boum », « hue » !
Oxymore. Figure d'expression par opposition qui rapproche deux termes dont le rapprochement est inattendu et crée une formule en apparence contradictoire. « Éphémère immortel » – Paul Valéry, Charmes.
Palilogie. Figure d'élocution.
Palindrome.
Parabole.
Paradoxe. « Paris est tout petit, c’est là sa vraie grandeur. » – Jacques Prévert.
Paragoge.
Paralipse. Figure de rhétorique consistant à feindre de ne pas vouloir dire ce que néanmoins on dit très clairement et parfois même avec force. C'est la rétention ou l’omission d’une information que le narrateur ou l'auteur ne peut ignorer mais qu’il choisit de dissimuler totalement ou provisoirement.
Parallélisme. L'hypozeuxe en est un cas.
Paraphrase. Proche de la reformulation.
Parataxe.
Paréchèse. Rapprochement excessif de syllabes identiques dans des mots successifs.*  « Même et marine Marmara, Tu tues un temps tendre à périr. L'âme erre amène en des désirs Qui quitte enfin un art à rats » – Jean Lescure.
Parembole.
Paronomase. Figure d'élocution qui consiste à employer dans une même phrase des mots dont le son est à peu près semblable, mais le sens différent. Cela revient à rapprocher deux homonymes (qui se prononcent pareil) ou deux paronymes (qui se prononcent presque pareil) Dérivé de παρονομάζω, paronomádzô (« transformer un mot »). Par exemple « Qui se ressemble s’assemble », « Comme la vie est lente / Et comme l’Espérance est violente » – Guillaume Apollinaire, AlcoolsLe Pont Mirabeau.
Parrhésie. Figure d'élocution.
Périphrase.
Périssologie.
Personnification.
Phébus.
Pléonasme.
Polyptote. Figure d'élocution.
Poncif.
Prétérition. C'est parler de quelque chose après avoir annoncé que vous n’en parlerez pas. Il y a la prétérition condensée et la prétérition normale ou reportée. « Monsieur Untel, pour ne pas le nommer… », « Inutile de vous présenter monsieur Untel. » « Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, invalide, expirant, il faudrait en faire une description qui retarderait trop l’intérêt de cette histoire, et que les gens pressés ne pardonneraient pas. Le carreau rouge est plein de vallées produites par le frottement ou par les mises en couleur. Enfin, là règne la misère sans poésie ; une misère économe, concentrée, râpée. Si elle n’a pas de fange encore, elle a des taches ; si elle n’a ni trous ni haillons, elle va tomber en pourriture. » –Balzac, Le Père Goriot
Prolepse.
Pronomination.
Prosonomasie. Figure de transformation phonique par analogie. Répétition dans une phrase ou une formule de deux groupes de mots à la sonorité similaire.* Est beaucoup utilisé en publicité :  « été chic, été ticket choc ». « Celle qui m'a senti naître et m'a vu grandir centimètre par centimètre m'a toujours dit : "Rien n'sert d'avoir des projets sans t'y mettre" » – Nekfeu, Feu, Rêve d'avoir des rêves. Plus libre : « Un petit clic vaut mieux qu'une grande claque » – Campagne de publicité pour la ceinture de sécurité. Introduit une figure d'ironie plus que d'humour.
Prosopographie.
Prosopographie. Cas d'hypotypose.  
Prosopopée. Consiste à faire parler un mort, un animal ou une chose. Elle est beaucoup utilisée dans les questions de Questions pour un champion. On la retrouve dans la Constitution américiane : « Nous, Peuple des États-Unis, en vue de former une Union plus parfaite… ».
Prothèse. Parfois écrit prosthèse. Adjonction.
Question rhétorique. C'est fausse question généralement dans le but de maintenir l’intérêt de son interlocuteur. « Qu’y a-t-il de plus vivant que les troupeaux ? » – Henri Michaux, Passages.
Redondance.
Redoublement. Répétition de syllabes ou de mots à des fins expressives. Par exemple fifille ou dodo.
Reformulation.
Régression ou réversion.
Répétition. Figure d'élocution.
Schématisation. Contraire de l'hypotypose.
Sermocination.
Solécisme.
Suspension.
Syllepse.
Synchise.
Syncope. Figure de diction. Amuïssement, métaplasme par suppression d'une syllabe complète. Exemple : P'pa  pour Papa.
Synérèse ou synizèse. Figure de diction. Métaplasme par fusion.
Tapinose. Gradation négative au sein d'une accumulation.
Tautologie.
Thématisation. Figure d'élocution.
Tmèse. Variante de l'hyperbate.
Topographie. Cas d'hypotypose.  
Topos (...koinos ou Lieu commun).
Traductio. Figure d'élocution. « Tel est pris qui croyait prendre ».
Truisme ou lapalissade.
Verbiage (logorrhée ou verbigération).
Zeugma ou zeugme. Vanté par Pierre Desproges dans son dictionnaire.


L'amuïssement est une modification phonétique courante qui consiste souvent en la disparition complète d'un phonème ou d'une syllabe dans un mot.
Les figures de style peuvent devenir des formes d'expression appuyées, c'est-à-dire marquées par la recherche d'un effet d'expressivité. quand elles introduisent un sens figuré, plutôt que propre ou littéral. On parle aussi de trope ou de figure de signification ou encore de figure de sens.
Figure de construction. Modification de l'ordre naturel des mots.
Figure de diction. Modification matérielle de la forme des mots.
Figure d'élocution. Forme d'expression qui résulte du choix des mots convenant à l'expression de la pensée.
Figure d'expression. Forme d'expression qui implique un changement de sens affectant des groupes de mots et des phrases.
Figure de pensée. Tour de pensée particulier, indépendant de son expression, p. ex. prosopopée, description.
Figure de signification. Trope à proprement dit. Forme d'expression qui implique un changement de sens des mots, p. ex. métonymie, métaphore, synecdoque. Synonyme trope. Un « trope » est une figure qui consiste à détourner un mot de son sens habituel, de son sens propre.
Métaplasme. sandhi voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_modifications_phon%C3%A9tiques

Un peu plus sur l'anadiplose
Anadiplose dans le rap : Demain c’est loin, de IAM Le groupe de rap marseillais IAM multiplie les anadiploses au début de cette chanson, Demain, c’est loin, en reprenant le dernier terme d’un vers au début du vers suivant. L’encre coule, le sang se répand ; la feuille buvard Absorbe l’émotion, sac d’images dans ma mémoire Je parle de ce que mes proches vivent et de ce que je vois : Des mecs coulés par le désespoir qui partent à la dérive Des mecs qui pour 20 000 de shit se déchirent Je parle du quotidien, écoute bien, mes phrases font pas rire Rire, sourire, certains l’ont perdu Je pense à Momo qui m’a dit « à plus » ; jamais je ne l’ai revu Tenter le diable pour sortir de la galère, t’as gagné frère Mais c’est toujours la misère pour ceux qui poussent derrière Pousse, pousser au milieu d’un champ de béton Grandir dans un parking et voir les grands faire rentrer les ronds La pauvreté, ça fait gamberger, en deux temps, trois mouvements On coupe, on compresse, on découpe, on emballe, on vend À tour de bras, on fait rentrer l’argent, on craque Ouais, c’est ça la vie, et parle pas de RMI ici Ici, le rêve des jeunes c’est la Golf GTI, survet’ Tacchini Tomber les femmes à l’aise comme Manny Sur Scarface, je suis comme tout le monde : je délire bien Dieu merci, j’ai grandi, je suis plus malin, lui il crève à la fin La fin, la faim, la faim justifie les moyens, quatre, cinq coups malsains Et on tient jusqu’à demain, après on verra bien On marche dans l’ombre du Malin du soir au matin Tapis dans un coin, couteau à la main, bandit de grand chemin Chemin, chemin, y en a pas deux pour être un dieu Frapper comme une enclume, pas tomber les yeux, l’envieux toujours en veut Une route pour y entrer, deux pour s’en sortir, 3/4 cuir Réussir, s’évanouir, devenir un souvenir Souvenir, être si jeune, en avoir plein le répertoire Des gars rayés de la carte qu’on efface comme un tableau, tchpaou ! C’est le noir Croire en qui, en quoi ? Les mecs sont tous des miroirs Vont dans le même sens, veulent s’en mettre plein les tiroirs Tiroir, on y passe notre vie, on y finit Avant de connaître l’enfer sur terre, on construit son paradis Fiction, désillusion trop forte, sors le chichon La réalité tape trop dur, besoin d’évasion Evasion, évasion, effort d’imagination, ici tout est gris : Les murs, les esprits, les rats la nuit On veut s’échapper de la prison, une aiguille passe, on passe à l’action Fausse diversion, un jour tu pètes les plombs Les plombs, certains chanceux en ont dans la cervelle D’autres se les envoient pour une poignée de biftons guerre fraternelle Les armes poussent comme la mauvaise herbe L’image du gangster se propage comme la gangrène sème ses graines Graines, graines, graine de délinquant qu’espériez-vous ? Tout jeunes On leur apprend que rien ne fait un homme à part les francs Du franc-tireur discret au groupe organisé, la racine devient champ Trop grand, impossible a arrêter Arrêté, poisseux au départ, chanceux à la sortie On prend trois mois, le bruit court, la réputation grandit Les barreaux font plus peur, c’est la routine, vulgaire épine Fine esquisse à l’encre de Chine, figurine qui parfois s’anime S’anime, animé d’une furieuse envie de monnaie Le noir tombé, qu’importe le temps qu’il fait, on jette les dés, faut flamber Perdre et gagner, rentrer avec quelques papiers en plus Ça aidera, personne demandera d’où ils sont tombés Tomber ou pas, pour tout, pour rien, on prend le risque, pas grave cousin De toute façon dans les deux cas, on s’en sort bien Vivre comme un chien ou un prince, y’a pas photo On fait un choix, fait griller le gigot, briller les joyaux Joyaux, un rêve, plein les poches mais la cible est trop loin, la flèche Ricoche, le diable rajoute une encoche, trop moche, les mecs cochent Leur propre case, décoche pour du cash, j’entends les cloches, à coups de pioche Creuser un trou, c’est trop fastoche Fastoche, facile le blouson du bourgeois docile Des mémés la hantise et porcelaine dans le pare-brise Tchac ! Le rasoir sur le sac à main, par ici les talbins Ça c’est toute la journée, lendemain après lendemain Lendemain ? C’est pas le problème, on vit au jour le jour On n’a pas le temps ou on perd de l’argent, les autres le prennent Demain, c’est loin, on n’est pas pressé, au fur et à mesure On avance en surveillant nos fesses pour parler au futur Futur, le futur ne changera pas grand-chose, les générations prochaines Seront pires que nous, leur vie sera plus morose Notre avenir, c’est la minute d’après, le but, anticiper Prévenir avant de se faire clouer Clouer, cloués sur un banc, rien d’autre à faire, on boit de la bière On siffle les gazières qui n’ont pas de frère Les murs nous tiennent comme du papier tue-mouches On est là, jamais on s’en sortira, Satan nous tient avec sa fourche Fourche, enfourcher les risques, seconde après seconde Chaque occasion est une pierre de plus ajoutée à nos frondes Contre leurs lasers, certains désespèrent, beaucoup touchent terre Les obstinés refusent le combat suicidaire Sidère, sidérés, les dieux regardent l’humain se diriger Vers le mauvais côté de l’éternité d’un pas ferme et décidé Préférant rôder en bas en haut, on va s’emmerder Y a qu’ici que les anges vendent à fumer Fumée, encore une bouffée, le voile est tombé La tête sur l’oreiller, la merde un instant estompée Par la fenêtre, un cri fait son entrée, un homme se fait braquer Un enfant se fait serrer, pour une Cartier, menotté Menotté, pieds et poings liés par la fatalité Prisonnier du donjon, le destin est le geôlier Le turf, l’arène, on a grandi avec les jeux Gladiateur courageux, mais la vie est coriace, on lutte comme on peut L’anadiplose dans Star wars Le personnage de Yoda est un grand maître des anadiploses : La peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance.
 

 

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