THESE / Sur l'éthique et l'autonomie de la personne - Présentation à Emmanuel Hirsch Paris 11 et Espace éthique AP/HP
Bonjour Monsieur Hirsch
Comme vous assumez cette zone grise de la "décision" éthique et donc le point de vue autonome de la complexité et de la neutralité, il me sera peut-être plus aisé de vous parlez. La distinction
que vous avez posé entre les éthiciens et l'adhérance à par une sorte de refus implicite à tient sans doute à l'éducation familiale et aux noyaux familliaux, je vous renvoie pour partie
auxc travaux d'Emmanuel Todd (peut-être trop idéologiquement structurés). J'ai mis le terme de décision entre guillemet, car vous même vous posez une éthique de la réciprocité qui différente de
l'éthique clinique. J'ai peut-être trop condensé ou précipité mon propos pour eployer une métaphore physico-chimique, mais j'essaye là de vous faire entrevoir un basculement, qui ne peut être
anglo-saxon.
Il y a des passages de ma thèse qui sont sans doute très abstraits de prime abord, elle est composée au maximum de renvois pour palier aux nigme de formulation. Comme vous êtes très au fait de la
morale kantienne et du souci de soi foucaldien, je pense que vous suarez passer outre cette complexité. Le point de vue adopté n'est plus classique mais quantique c'est pour cela que j'adopte une
autre dimension dont je vous ai parler pour en fait repenser l'autonomie. Le classique étant l'analyse des réprésentations issues de la synthèse de la Renaissance (cf. Les mots et les choses)
rendue possible Si lamorale kantienne oppose dans ses fondements , c'est qu'il faut bien immoral comme le disait Nietzsche pour se donner l'outrecuidance de forger les lois morale (c'est
toute la question de l'impossible morale qui va de Nietzsche à Sartre et dont Heidegger fut exempt. Cette position immorale, je l'ai nommé selon ce que l'on nomme en dialectique la loi du Même
qui tend à fait de nous des individus identique. Produire des individus et mettre en avant une héroisation romantique c'est selon Nietzsche l'aboutissment du processus chrétien
d'égotisation et d'intériorisation de l'existence (notée comme "l'hémiplégie morale" par ailleurs). En cela Nietzsche s'écarte de ses deux Maîtres Wagner et Burckhadt qui prônaient l'individu sur
fond de culture. Posant l'autonomie comme création spontanée et imaginaire, on peut dire que celle-ci est auto-limitation de la dimension terrible que l'on connaissait déjà chez
les Grecs (cf. Antigone de Sophocle et son fameux stasimon sur l'homme). De là s'en suivent les question de la démocratie grecque. Ce n'est là que la reprise de Castoriadis qui connaissait Kant
puisqu'il opposait autonomie et hétéronomie. Mais pour renvoyer aux travaux de Yves Sintomer (Paris 8 et Centre Bloch de Berlin) et Paul Demont (Paris 4), on peut dire que la mise en place de la
démocratie par le biais du tirage au sort et de son contrôle visait . C'est la dimension d'Hésychia, développée plus récemment par Lyotard et Loraux comme l'impassibilité. La question de faire
tenir ensemble les flegmatiques et les impulsifs, les allergiques et les "accointants" est vielle comme Platon (ce sont les catégories de Patrice Loraux, ses registres ou conjectures).
Ce basculement n'est pas subjectif mais d'époque, on passe de l'âge classique à l'âge quantique (où le minimum d'action correspond au minimum d'unformation). Il ne s'agit plus d'assimiler.
J'espère ne pas vous froisser dans vos convictions, il s'agit en fait de l'aboutisssement de la Genèse "tu domineras la Terre" comme le relève Nietzsche puis Heidegger repositionnant l'homme au
coeur de sa transformation (Ecce Homo), Je me positionne seulement du point de vue du guetteur, au Dehors (figure développée par Blanchot-Foucault). Voilà pour expliciter le point de vue proche
du votre et le basculement que j'essaye sous différents recours de rendre explicite pour orienter chacun dans la pensée. On est passé de l'assimilation des corps à des vérités à l'intégrations
d'informations par la maîtrise d'un savoir. Il n'est plus L'idéation comme la nomme Badiou dans son séminaire de 2009-2010 comme incorporation à une vérité est le fruit de l'outil de domination
homonome qu'est l'esprit, il ne considère pas la zone complexe de réciprocité mais un choix clivé d'avance, qui quelque soit l'alternative se porte vers la moindre action. Pour "se la pêter", on
dit le principe de moindre action repose sur le principe de raison suffisante - ce que j'explicite dans ma thèse. "toute la vérité", celle dite au patient, devient simplement "l'information
claire et détaillée", comme vous dites. On passe d'une vérité révélée à une "vérité" due : l'open data. C'est même pour ce changement de dispositif de pensée que la philosophie n'est plus la
fondation d'un échafaudage conceptuel, mais davantage la mouvance d'une intelligence collective nommé procession par certains philosophes. Il n'y a plus assimilation mais intégration selon la
conséquente découverte des fonctions différentielles (algorithmes de dérivation et intégration), ça c'eétiat pour l'age classique avec le cacul infinitésimal de Leibniz. Cela conduisait à la
composition musicale. Mais aujourd'hui le langage, la pensée, la technique et le dispositif social comme "contrat, évoluant tous, on peut parler de procession ou de création. Ce que l'on retrouve
dans les processeurs d'algorithme de nos ordinateurs qui nous décharge des tâches répétitve et plus encore nous ouvre à l'horizon de la Terre. Ce sont donc plus récemment les thème de la gratuité
se détachant de la rareté de Walras en économie ou la neutralité du net défendue en France par Benjamin Bayart et la Quadrature du net. Des gens vont même très loin comme ce candidat à l'élection législative. Cela passe par une déshumainsation assumé par la machine, reste que la délibération
comme intégration des point de vue a bien lieu et qu'en suite on peut "procèder" selon les "protocoles", ce "on" étant avant tout des machines,car dans les points délicats, ceux touchant au
métier, dimension récemment réinvestit par le champ philosophique, la question éthique demeurera. On se déleste de certaines tâches tout en ayant une relation hybride avec la machine (voir
Thierry Hoquet Cyborg philosophie), car "elle n'est jamais cousue de fil blanc". L'usage de narcotiques pour faire oublier les situations traumatisantes aux soldats d'Irak,c'est-à-dire en
modifier temporairement la sensibilité participe aussi de cette synthèse. Periode d'inhumanité ou d'outre-modernité. On pensera à l'attaque zombie du tueur cannibale qui avait ingéré cette drogue
de synthèse nommée, "sels de bains" ou "septième ciel". Mais cela est proprement étranger à la dimension éthique qui relève du travail sur soi et de l'effort sur soi qui s'il est affecté
c'est-à-dire entretenu par une puissance est création. L'éthique relève d'une création mais ne me demander pas par quel accès on accède au chemin. On en resterait alors à la dimension
heideggerienne de la clairière comme lieu de vérité avec sa métaphore d'accès ou l'idéation chez Badiou comme incorporation immanente d'une vérité où le "trajet à l'envers" se fait en marchant.
Et pourquoi ce n'est pas cela, pour cette simple raison spinozienne que "nous sommes reconnaissants les uns les autres d'êtres libres". C'est cette dimension de l'emancipium (de l'homme
affranchi) qui fait une culture de haute définition et qui crée la jalousie de la part des cultures de basses définition (précepte de Baudrillard), c'est cela qui pousse à être aux aguets
(Deleuze et ses devenirs-animaux) et inévitablement à être dans un combat avec des armes symboliques (concepts ou métaphores) ou métaboliques (allures et entrain, gusto si on est espagnol). La
dimension éthique fait pénétrer la sphère de la jubilation et de l'insatisfaction en abandonnant la dimension morale-cérébrale plus archaïque des plaisirs et des peines. Même la question du
labeur ou labour que l'on retrouve dans la Bible est abandonnée, elle qui succédait au brûlis qu'effectuait le nomade pour , maintenant on parle de hersage et de semis parce qu'on s'est rendu
compte que le sol n'était pas inerte mais vivant 80% de la biomasse), le microscope a donc changé notre sensibilité éthique au sol (je vous renvoie à claude Bourguignon ou à l'article les métiers
du sol de ma thèse)
J'espère aussi pouvoir inviter le Pr Claude Sureau, obstétricien, président honoraire de l'académie de médecine, L'articte de ma thèse sur la perte du genre provient de ses recherches éthique sur
la personne de l'embryon. Je vous enverrai la liste dans une second mail.
Si le basculement ne peut s'opérer dans lespays anglosaxons, c'est qu'il repose sur un phénomène connu des Grecs nommé corruption de la lignée et que nous pourrions nommé décadence des
familles-souches (génos en grec, ce qui explique démographiquement que la philosophie ait eu lieu successivement en Grèce, en Allemagne puis en France plus récemment par la réception des
occitans par les fils illégitimes du judaïsme). Le basculement, qui ne peut être anglo-saxon et ce dernier point sont expliqués, dans l'article "généalogie de la métaphysique". J'y explique
notamment les ressorts psychologiques de la perte du Père, valable chez Kant, Schopenhauer, Nietzsche, Sartre un peu différemment, Deleuze, Foucault, Bensaïd, etc. ...) que j'ai la chance de ne
pas avoir connu, simplement pour expliqué mon point de vue non métaphysique, dans sa définition classique, l'énergie appartenant au génie du coeur selon moi.
Je ne sais si mon propos est suffisamment claire et détaillé, ma thèse est là pour cela. Je n'ai pas développé sur la notion d'homonomie, mais elle permet de comprendre autrement l'autonomie et
notamment le saut qui existe entre hétéronomie et autonomie au niveau social mais qui existe en physique quantique entre bande de valence (état classique de la "matière" ou réseau cristallin) et
bande d'état quantique (électron excité par un photon à partir d'un impureté du réseau cristallin). Ce n'est sans doute pas claire de prime abord et je le présente un peu trop par analogie. A
défaut de développer à l'instant, vous trouverez le plan de ma thèse et la première partie qui traite de cela ici : http://0z.fr/6EGbE
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Ethiquement vôtre.
Anthony Le Cazals