La Philosophie à Paris

#FRENCH REVOLUTION / Citations de révolutionnaires, jeje.

29 Mai 2011, 09:00am

Publié par Anthony Le Cazals

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Eric Verhaeghe, énarque, membre du Medef et président de l’Association paritaire pour l’emploi des cadres (APEC), « jette l’éponge » et démissionne à 42 ans de toutes ses fonctions. Il écrit sur la crise : « Tout cela avait un goût de 10 mai 1940. De ces moments où les généraux demandent à la troupe de se sacrifier pour protéger leur fuite, alors même qu’ils sont les seuls responsables de la défaite. Car, soyons bien clairs, la seule cause de la crise de 2008 tient à l’irresponsabilité des élites financières. Si les administrateurs des banques avaient joué leur rôle, notamment en empêchant des stratégies de crédit risqué, si le gouvernement américain, en 1998, sous l’influence des financiers, n’avait pas autorisé la fusion des activités bancaires et d’assurances, alors même que cette fusion était impossible depuis la crise de 1929, si les financiers américains n’avaient pas prêté à tour de bras des sommes colossales à de pauvres gens dont ils savaient qu’ils pourraient difficilement rembourser leurs dettes, si les banquiers européens n’avaient pas été complices de ces pratiques – tout cela visant à tirer des profits usuraires sur la misère humaine -, nous n’aurions pas subi la crise des subprimes et l’effondrement de l’économie mondiale comme un château de cartes. Et l’argent des contribuables n’aurait pas été sollicité pour rembourser ces erreurs monumentales. »


Christian Saint-Etienne, économiste universitaire élu vice-président du groupe Centre et Indépendants au Conseil de Paris le 7 avril 2008, nous dit de son côté, dans Le Point du 13 janvier : « Le paradoxe français d’un pays surdoué qui patine sur lui-même et d’une nation dotée d’atouts exceptionnels qui déprime ne se résoudra pas sans un choc d’une violence extrême contribuant à balayer des pseudo-élites politiques et culturelles coupées du monde réel, comme la défaite de 1940 avait ouvert le champ aux hommes qui jetèrent les bases des Trente Glorieuses. Un pays dans lequel on ne peut plus construire de diagnostics partagés fondant une action publique résolue, alors que le monde accélère vers de nouveaux horizons, est un pays mûr pour une révolution. »

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