COMMENTAIRE / Symétrie, anti-symétrie et dissymétrie
Quelques précisions sur le texte de Paul Jorion.
Symétrique et anti-symétrique : rappels
Symétrique, veut dire que suite, un système totalise toute les possiblités qu'il admet, qu'il n'offre pas la possibilité d'embrayer autrement, avec les éléments chien/avoir/maître, on ne peut dire que la même chose « le maître a un chien », « le chien a un maître ». Il en va différemment quand on se trouve face à l'impossibilité que présente une système ouvert ou sous la plume de Jorion antisymétrique. Reste alors le dissymétrique
Goethe et la pensée-poésie vs. épistemologie et philosophie spéculative.
Si nous avons parler de dissymétrique c'est que comme Marx et Nietzsche, ou devrai-je dire davantage que Marx et Nietzsche, nous nous trouvons dans « l'activtié contemporaine » telle que l'illustrera pour son temps Le Corbusier avec la revue l'Esprit nouveau. Cette vie active aurait pu très bien être la pensée-poésie de Goethe. C'est la vita activa de l'homme accompli qui se trouve dans les conversations avec Eckerman et c'est de là que part le raissonnement de Nietsche sur Goethe come type meme de l'homme accompli, c'est-à-dire de l'homme qui place la vie avant même la littérature. Nietzsche ne disait-il pas de Goethe que « il n'a pas exercé son action » et « son temps est encore à venir » (Aurore). Notre "civilisation" après avoir traversé le romantisme et la radicalité utopique de l'homme nouveau est à présent soumise au dictat de l'écolo-pessimisme et du scientisme : retour à l'espistémologie comme table de ce qui sonne et trébuche juste. Ce qu'il y eu de philosophie proprement créatrice au siècle dernièer dû traverser de la même manière le jugement de l'histoire de la philosophie comme hérméneutique infaillible, allant toujours plus loin dans le pointu de l'interprétation. Mais épistémologie et histoire de la philosophie comme branches de la philosophie adoubées par l'Etat ne forment autre chose qu'un appareil de coercition et de dissuasion envers tout ce qui pourrait émerger. Il faudrait tout connaître avant d'oser énoncer quelque audace. Mais l'épistémologie comme sa soeur la philosophie spéculative pensent en système et cherchent la cohérence de celui qui contemple plus que le monde les essences. Pourquoi alors s'activer si l'Etat me promet une vie bien au chaud de l'agrégation ? L'interminable (confrontation à l'infini de l'interprétation et de l'actualisation des textes grecs) et la volonté de néant ne sont-ils pas préférables aux affres des combats. Tout de go, quand une époque s'en remet exclusivement à la science, comme autrefois elle s'en remettait à l'herméneutique, c'est qu'elle est décadente. Il en fut ainsi de l'Athènes antique, où sous le couvert de la philosophie se cacha aussi le déclin de l'héllénisme : sous l'activité de philosophie, ce fut aussi l'epistémè de Platon et d'Aristote que leurs longs développements respectifs inventèrent. Leur discours visait avant tout une epistémè, même si pour Platon l'essentiel n'était pas d'informer mais de former et par là de pouvoir faire taire sous le terme de vérité la puissante éloquence des sophistes, donner des énoncés que ceux-ci ne puissent contredire et qu'ils soient obligés d'intrégrer à leur discours. Là était un combat qui dépassait la rhétorique.
Detienne a repéré l'origine de ce processus de laïcisation du discours en Grèce archaïque : « Instrument de dialogue, ce type de parole (la délibération dans les assemblées guerrières) ne tire plus son efficacité de la mise en jeu de forces religieuse qui transcendent les hommes. Il se fonde essentiellement sur l'accord du groupe social qui se manifeste par l'approbation et la désapprobation. C'est dans les assemblées militaires que, pour la première fois, la participation du groupe social fonde la valeur d'une parole. C'est là que se prépare le futur statut de la parole juridique ou de la parole philosophique, de la parole qui se soumet à la "publicité" et qui tire sa force de l'assentiment d'un groupe social. » (Detienne 1967 : 94)
Là où Jorion se "plante", c'est qu'il se fixe sur le symptôme dérivé et non sur la source ou la chose en train de se faire. Il porte un discours retro-actif sur le miracle grec . Il ne considère pas la délibération en vue de la guerre, marque des hommes accomplis, mais s'attache avant tout à la décadence de l'Hellénisme que représentent Platon et Aristote. D'une part ceci est le résultat d'un "idiot" qui a fui la guerre à l'image de Descartes et de Dostoievski : l'essentiel étant de parâitre idiot en niant les convention admise du savoir et d'être inapte à la guerre, pour produire sa morale d'arrière-garde. D'autre le discours anti-symétrique existait déjà depuis la prétendue énigme d'Héraclite, la guerre est prère et roi de tout qui ne peut pas se dire "tout est père et roi de la guerre", précisméent parce qu'il n'y a pas de délibération en vue de la guerre pour défendre ses valeurs dont la monnaie et la langue grecque sont des productions, par exemple. Il y a un aspect incisif des Grecs qui est laissé de côté, on en reste à la bonne vielle image d'épinal de la philosophie : Platon et Aristote produisant leurs longs développements (macrologos) alors que précisément suite à la fièvre typhoïde qui emporta bon nombre d'Athéniens et l'expédition de Sicile délibérément souhaité, ceux qui constituaient les braves athéniens aptes à délibérer en assemblée n'étaient plus là pour contrecarrer les coups d'état oligarchiques.
L'anti-symétrie existait bien avant les long discours qui témoignent plus d'une science décadente (s'en remettant à Dieu) que d'une formation à la guerre (double dimension du combat et de la création).
Ce que l'on peut voir c'est que la "vie", le vivant procède par brèche, par avantage dissymétrique. Pensons par exemple aux acides aminées qui sont les molécules qui composent le vivant. Pasteur fut le premier a remarqué qu'il existait des énantiomorphes parmi les molécules chimiques : dans le cas de molécules on parle d'énantiomères, c'est le cas de l'acide tartrique que Pasteur réalisa à partir de sels d'amonium et de sodium et non d'acide chlorhydrique. Mais on remarquera que la plupart des acides aminés qui possèdent tous un énantiomère, un double symétrique, sont dextrogyre car plus stable à l'exception du xxx.
Tout ce qui avance, avance sans symétrie, il n'y a guère que les automobile et les avions, les "vecteurs". Mais si vous n'avancez un pas vous ne pourriez vous mettre à courrir, celui qui ne peut courrir ne peut procréer durablement, ainsi le veut la loi du guépard.
Symétrique et anti-symétrique : rappels
Symétrique, veut dire que suite, un système totalise toute les possiblités qu'il admet, qu'il n'offre pas la possibilité d'embrayer autrement, avec les éléments chien/avoir/maître, on ne peut dire que la même chose « le maître a un chien », « le chien a un maître ». Il en va différemment quand on se trouve face à l'impossibilité que présente une système ouvert ou sous la plume de Jorion antisymétrique. Reste alors le dissymétrique
Goethe et la pensée-poésie vs. épistemologie et philosophie spéculative.
Si nous avons parler de dissymétrique c'est que comme Marx et Nietzsche, ou devrai-je dire davantage que Marx et Nietzsche, nous nous trouvons dans « l'activtié contemporaine » telle que l'illustrera pour son temps Le Corbusier avec la revue l'Esprit nouveau. Cette vie active aurait pu très bien être la pensée-poésie de Goethe. C'est la vita activa de l'homme accompli qui se trouve dans les conversations avec Eckerman et c'est de là que part le raissonnement de Nietsche sur Goethe come type meme de l'homme accompli, c'est-à-dire de l'homme qui place la vie avant même la littérature. Nietzsche ne disait-il pas de Goethe que « il n'a pas exercé son action » et « son temps est encore à venir » (Aurore). Notre "civilisation" après avoir traversé le romantisme et la radicalité utopique de l'homme nouveau est à présent soumise au dictat de l'écolo-pessimisme et du scientisme : retour à l'espistémologie comme table de ce qui sonne et trébuche juste. Ce qu'il y eu de philosophie proprement créatrice au siècle dernièer dû traverser de la même manière le jugement de l'histoire de la philosophie comme hérméneutique infaillible, allant toujours plus loin dans le pointu de l'interprétation. Mais épistémologie et histoire de la philosophie comme branches de la philosophie adoubées par l'Etat ne forment autre chose qu'un appareil de coercition et de dissuasion envers tout ce qui pourrait émerger. Il faudrait tout connaître avant d'oser énoncer quelque audace. Mais l'épistémologie comme sa soeur la philosophie spéculative pensent en système et cherchent la cohérence de celui qui contemple plus que le monde les essences. Pourquoi alors s'activer si l'Etat me promet une vie bien au chaud de l'agrégation ? L'interminable (confrontation à l'infini de l'interprétation et de l'actualisation des textes grecs) et la volonté de néant ne sont-ils pas préférables aux affres des combats. Tout de go, quand une époque s'en remet exclusivement à la science, comme autrefois elle s'en remettait à l'herméneutique, c'est qu'elle est décadente. Il en fut ainsi de l'Athènes antique, où sous le couvert de la philosophie se cacha aussi le déclin de l'héllénisme : sous l'activité de philosophie, ce fut aussi l'epistémè de Platon et d'Aristote que leurs longs développements respectifs inventèrent. Leur discours visait avant tout une epistémè, même si pour Platon l'essentiel n'était pas d'informer mais de former et par là de pouvoir faire taire sous le terme de vérité la puissante éloquence des sophistes, donner des énoncés que ceux-ci ne puissent contredire et qu'ils soient obligés d'intrégrer à leur discours. Là était un combat qui dépassait la rhétorique.
Detienne a repéré l'origine de ce processus de laïcisation du discours en Grèce archaïque : « Instrument de dialogue, ce type de parole (la délibération dans les assemblées guerrières) ne tire plus son efficacité de la mise en jeu de forces religieuse qui transcendent les hommes. Il se fonde essentiellement sur l'accord du groupe social qui se manifeste par l'approbation et la désapprobation. C'est dans les assemblées militaires que, pour la première fois, la participation du groupe social fonde la valeur d'une parole. C'est là que se prépare le futur statut de la parole juridique ou de la parole philosophique, de la parole qui se soumet à la "publicité" et qui tire sa force de l'assentiment d'un groupe social. » (Detienne 1967 : 94)
Là où Jorion se "plante", c'est qu'il se fixe sur le symptôme dérivé et non sur la source ou la chose en train de se faire. Il porte un discours retro-actif sur le miracle grec . Il ne considère pas la délibération en vue de la guerre, marque des hommes accomplis, mais s'attache avant tout à la décadence de l'Hellénisme que représentent Platon et Aristote. D'une part ceci est le résultat d'un "idiot" qui a fui la guerre à l'image de Descartes et de Dostoievski : l'essentiel étant de parâitre idiot en niant les convention admise du savoir et d'être inapte à la guerre, pour produire sa morale d'arrière-garde. D'autre le discours anti-symétrique existait déjà depuis la prétendue énigme d'Héraclite, la guerre est prère et roi de tout qui ne peut pas se dire "tout est père et roi de la guerre", précisméent parce qu'il n'y a pas de délibération en vue de la guerre pour défendre ses valeurs dont la monnaie et la langue grecque sont des productions, par exemple. Il y a un aspect incisif des Grecs qui est laissé de côté, on en reste à la bonne vielle image d'épinal de la philosophie : Platon et Aristote produisant leurs longs développements (macrologos) alors que précisément suite à la fièvre typhoïde qui emporta bon nombre d'Athéniens et l'expédition de Sicile délibérément souhaité, ceux qui constituaient les braves athéniens aptes à délibérer en assemblée n'étaient plus là pour contrecarrer les coups d'état oligarchiques.
L'anti-symétrie existait bien avant les long discours qui témoignent plus d'une science décadente (s'en remettant à Dieu) que d'une formation à la guerre (double dimension du combat et de la création).
Ce que l'on peut voir c'est que la "vie", le vivant procède par brèche, par avantage dissymétrique. Pensons par exemple aux acides aminées qui sont les molécules qui composent le vivant. Pasteur fut le premier a remarqué qu'il existait des énantiomorphes parmi les molécules chimiques : dans le cas de molécules on parle d'énantiomères, c'est le cas de l'acide tartrique que Pasteur réalisa à partir de sels d'amonium et de sodium et non d'acide chlorhydrique. Mais on remarquera que la plupart des acides aminés qui possèdent tous un énantiomère, un double symétrique, sont dextrogyre car plus stable à l'exception du xxx.
Tout ce qui avance, avance sans symétrie, il n'y a guère que les automobile et les avions, les "vecteurs". Mais si vous n'avancez un pas vous ne pourriez vous mettre à courrir, celui qui ne peut courrir ne peut procréer durablement, ainsi le veut la loi du guépard.
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