LA LIBERATION VIS-A-VIS DE L'ESPRIT 5 / Ne pas (en) faire abstraction
Continuons en nous écartant un temps de Spinoza.
La liberation vis-à-vis de l'esprit est libération vis-à-vis de l'ancienne image de la pensée, vis-à-vis du spirituel, vis-à-vis de l'image d'un esprit gouvernant le corps, d'une élite gouvernant la masse, c'est tout la critique que Spinoza fait de Descartes et de l'empire dans l'empire, de l'empire de l'esprit sur le corps (préface du livre II et scolie de la proposition II,2). Elle ne concerne que «quelques uns» dans un premier temps les déviants (L'exemple type étant Artaud et son Pour en finir avec le jugement de Dieu). Mais c'est quelques uns peut induire un basculement.
Il y a quelque chose de vulgaire dans le discernement comme le dit Nietzsche, donc cela s'applique à la distinction corps et esprit. Nietzsche précise ce cas :»Nous ne sommes pas libres, nous philosophes de séparer l'âme du corps, comme le peuple les sépare, nous sommes encore moins libres de séparer l'âme de l'esprit» NzGS°0,3. La libération vis-à-vis de l'esprit est avant tout la libération vis-à-vis l'abstraction qui a gouverné et déterminé nos corps, et qui permet de devenir un esprit libre. Donc il faut préciser quel est ce premier esprit, plus haut j'ai parlé d'esprit de surplomb, d'esprit qui a opté et conforté la gouvernance (les oeuvres de Platon et Aristote), bref de l'esprit abstrait (ou hétéronome) qui a servi de caution à la hiérarchie (ou hétéronomie : économie religieuse du sens qui fait que l'on doit choisir pour un sens ou un autre dans un situation de rareté ou de pénurie induite par un pouvoir ou l'urgence d'un situation). La libération dont je parle est de l'ordre d'une déviance, une déviance dans la lecture de l'éthique de Spinoza par exemple, c'est autre exemple la déviance de Nietzsche qui pensait à des philosophes qui s'occuperaient plus de santé des corps que de vérité de l'esprit (homonome). Les vérités d'une époque au fond, sont des erreurs irréfutables que l'on nous martèle dans le crâne, qui se sont inscrites dans les corps (incorporation des vérités), mais qui reposent essentiellement sur la dialectique entre ce qui est inférieur et ce qui supérieur. Aujourd'hui on aperçoit du latéral irréductible, des à-côté de la hiérarchie, on peut parler d'autonomies, d'anomalies puissantes et non larvées. Cette déviance peut devenir tendance si elle est reprise par de fervents schizophrènes (personnes qui ne surdéterminent pas la distinction corps/langage mais cherche à exprimer ce qui a longtemps été tû par l'esprit dominant). Mais cette tendance ne sera sans doute jamais majoritaire auquel cas on reproduirait l'ancienne hiérarchie, et c'est pourquoi aussi Nietzsche parlait d'inventer de nouvelles formes d'esclavage (cyniquement on peut dire que la société de consommation en est une ou que la mondialisation en recrée un autre à l'échelle mondiale : les escaves se trouvant en Chine) mais moins cyniquement on peut penser à une libération vis-à-vis de la hiérarchie et son esprit et donc à une libération mutuelle des corps qui reçoivent moins d'affection tristes et ont donc une capacité ou puissance d'agir plus grande. En cela nous rejoignons la phrase de Spinoza dans sa correspondance : « Nous sommes reconnaissants les uns envers les autres d'être libres ». Comme si se mettait en place un agencement collectif de corps singuliers plus que d'esprits communs.
La liberation vis-à-vis de l'esprit est libération vis-à-vis de l'ancienne image de la pensée, vis-à-vis du spirituel, vis-à-vis de l'image d'un esprit gouvernant le corps, d'une élite gouvernant la masse, c'est tout la critique que Spinoza fait de Descartes et de l'empire dans l'empire, de l'empire de l'esprit sur le corps (préface du livre II et scolie de la proposition II,2). Elle ne concerne que «quelques uns» dans un premier temps les déviants (L'exemple type étant Artaud et son Pour en finir avec le jugement de Dieu). Mais c'est quelques uns peut induire un basculement.
Il y a quelque chose de vulgaire dans le discernement comme le dit Nietzsche, donc cela s'applique à la distinction corps et esprit. Nietzsche précise ce cas :»Nous ne sommes pas libres, nous philosophes de séparer l'âme du corps, comme le peuple les sépare, nous sommes encore moins libres de séparer l'âme de l'esprit» NzGS°0,3. La libération vis-à-vis de l'esprit est avant tout la libération vis-à-vis l'abstraction qui a gouverné et déterminé nos corps, et qui permet de devenir un esprit libre. Donc il faut préciser quel est ce premier esprit, plus haut j'ai parlé d'esprit de surplomb, d'esprit qui a opté et conforté la gouvernance (les oeuvres de Platon et Aristote), bref de l'esprit abstrait (ou hétéronome) qui a servi de caution à la hiérarchie (ou hétéronomie : économie religieuse du sens qui fait que l'on doit choisir pour un sens ou un autre dans un situation de rareté ou de pénurie induite par un pouvoir ou l'urgence d'un situation). La libération dont je parle est de l'ordre d'une déviance, une déviance dans la lecture de l'éthique de Spinoza par exemple, c'est autre exemple la déviance de Nietzsche qui pensait à des philosophes qui s'occuperaient plus de santé des corps que de vérité de l'esprit (homonome). Les vérités d'une époque au fond, sont des erreurs irréfutables que l'on nous martèle dans le crâne, qui se sont inscrites dans les corps (incorporation des vérités), mais qui reposent essentiellement sur la dialectique entre ce qui est inférieur et ce qui supérieur. Aujourd'hui on aperçoit du latéral irréductible, des à-côté de la hiérarchie, on peut parler d'autonomies, d'anomalies puissantes et non larvées. Cette déviance peut devenir tendance si elle est reprise par de fervents schizophrènes (personnes qui ne surdéterminent pas la distinction corps/langage mais cherche à exprimer ce qui a longtemps été tû par l'esprit dominant). Mais cette tendance ne sera sans doute jamais majoritaire auquel cas on reproduirait l'ancienne hiérarchie, et c'est pourquoi aussi Nietzsche parlait d'inventer de nouvelles formes d'esclavage (cyniquement on peut dire que la société de consommation en est une ou que la mondialisation en recrée un autre à l'échelle mondiale : les escaves se trouvant en Chine) mais moins cyniquement on peut penser à une libération vis-à-vis de la hiérarchie et son esprit et donc à une libération mutuelle des corps qui reçoivent moins d'affection tristes et ont donc une capacité ou puissance d'agir plus grande. En cela nous rejoignons la phrase de Spinoza dans sa correspondance : « Nous sommes reconnaissants les uns envers les autres d'être libres ». Comme si se mettait en place un agencement collectif de corps singuliers plus que d'esprits communs.
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Sur l'hétéronomie ou l'homonomie
http://www.paris-philo.com/article-3749794.html
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