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AMERIQUE / Honduras

2 Avril 2022, 18:51pm

Publié par Les étudiants de Paris 8

Données générales

Présentation du pays
HONDURAS {JPEG}

Nom officiel : République du Honduras
Nature du régime : République
Chef de l’État et du Gouvernement : M. Juan Orlando HERNANDEZ ALVARADO (27 janvier 2018)

Données géographiques

Superficie : 112 492 km²
Capitale : Tegucigalpa (2 007 006 habitants selon l’INE en 2013)
Villes principales : San Pedro Sula (capitale économique), La Ceiba
Langue officielle : espagnol
Monnaie : Lempira
Fête nationale : 15 septembre

Données démographiques

Population : 9 587 000 habitants (Banque mondiale 2018)
Densité : 73,5 habitants/km²
Croissance démographique (taux annuel) : 1,7 %
Espérance de vie : 73,8 ans (Banque mondiale 2017)
Taux d’alphabétisation : 88 % (UNESCO 2016)
Population vivant en dessous du seuil de pauvreté : 63 % (Banque mondiale 2015)
Indice de développement humain : 0,609 (131e rang sur 188, selon le classement du PNUD 2015)

Données économiques

PIB (FMI 2016) : 21,4 Mds $
PIB par habitant (FMI 2016) : 2 608 $
Taux de croissance (Banque mondiale 2018) : 3,7 %
Taux de chômage (FMI 2016) : 4 %
Taux d’inflation (FMI 2016) : 2,7 %
Solde budgétaire (FMI 2016) : - 1,3 % du PIB
Solde commercial (OMC 2015) : - 5,5 milliards USD
Principaux clients : États-Unis (35,5 %), Union européenne (20 %), Salvador, Guatémala
Principaux fournisseurs : États-Unis (41 %), Guatémala, Salvador, UE (6 %), Mexique (5,7 %)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Banque mondiale 2017) :

  • agriculture : 12,9 %
  • industrie : 26,2 %
  • services : 59,8 %

Exportations de la France vers le Honduras : 22 M € en 2017 (16,7 M € en 2016)
Importations françaises depuis le Honduras : 106 M € en 2017 (103 M € en 2016

Présence française

Communauté française au Honduras : 287 inscrits (poste de rattachement au Guatémala)
Touristes français : environ 12 000 (essentiellement site maya de Copán et îles de la baie)
Communauté hondurienne en France : environ 250

Site de l’ambassade : http://www.ambafrance-hn.org/

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Juan Orlando Hernandez, du Parti national, est président de la République du Honduras depuis les élections du 24 novembre 2013. Il s’est engagé à réduire la criminalité et l’insécurité au Honduras, ainsi qu’à améliorer les conditions de vie des honduriens, par la relance économique, la création d’emplois et la lutte contre la pauvreté, en favorisant l’aide aux plus démunis. Il a également souhaité faire monter en puissance la police militaire (environ 3 000 membres formés en 2014 en coopération avec la Colombie et le Mexique) et créer une force de sécurité interinstitutionnelle (FUSINA). Si le pays détient encore un des taux d’homicides par habitant les plus importants au monde, l’observatoire indépendant de la police nationale a enregistré une baisse sensible de cet indice entre 2013 (75 homicides pour 100 000 habitants) et 2015 (56 pour 100 000). Toutefois, les assassinats en mars 2016 de Mme Berta Caceres, militante pour les droits de l’homme et l’environnement, et d’un autre dirigeant de son organisation, M. Nelson García, démontrent que la sécurité des défenseurs des droits de l’homme reste très précaire au Honduras.

Les dernières élections générales (présidentielle, législatives et municipales), qui se sont tenues le 26 novembre 2017, ont ouvert une période d’incertitudes pour le Honduras. À la suite du scrutin, qui s’est déroulé sans incidents majeurs et fut placé sous observation internationale, les deux principaux candidats, Salvador Nasralla (parti d’opposition « Alliance d’opposition contre la dictature ») et le président Hernandez (Parti national) se sont chacun déclarés vainqueurs de l’élection avant la finalisation du décompte des voix. Les premiers résultats communiqués par le Tribunal suprême électoral (TSE) le lendemain du vote donnaient une avance notable du candidat Nasralla, qui a toutefois été progressivement devancé par le président Hernandez au fur et à mesure de l’avancée de la procédure de vérification des procès-verbaux. Des manifestations de partisans de l’opposition et des actes de violence ont eu lieu à travers le pays et le gouvernement a décrété un état d’urgence de dix jours avec instauration d’un couvre-feu. Le 17 décembre 2017, le TSE, après finalisation de l’examen des procès-verbaux litigieux, a proclamé le président Juan Orlando Hernandez vainqueur de l’élection présidentielle avec 42,95 % des voix devant Salvador Nasralla (41,42 % des votes).

C’est dans ce contexte de crise de gouvernance qu’un dialogue national a été engagé entre les différents partis politiques et des représentants de la société civile à la suite des élections, sous l’égide des Nations unies. Une centaine d’accords en matière de réformes constitutionnelles et électorales ont été adoptés à l’issue des travaux de ce dialogue national en novembre 2018.

Dans le contexte post-électoral actuel, le pays demeure également exposé à des risques de conflits sociaux. En juillet 2018, un conflit social entre le gouvernement et les chauffeurs de bus et taxis a notamment paralysé par intermittence le pays. Au cours des mois de mai et juin 2019, le pays a traversé une nouvelle crise sociale et politique qui s’est traduite par de nombreux mouvements de protestation contre des réformes envisagées par le gouvernement en particulier dans les secteurs de la santé et de l’éducation, et des blocages d’axes routiers aux abords des principales agglomérations, depuis levés à la suite du déploiement de l’armée sur le terrain.

Situation économique

La relance de l’économie, mise à mal par la crise mondiale et l’isolement consécutif au coup d’État, a constitué un défi majeur pour le Honduras. Il a fallu redonner confiance aux bailleurs de fonds et aux investisseurs étrangers, tant sur le plan politique que sur le plan sécuritaire. Depuis 2010, le pays a enregistré une croissance moyenne de 3 à 3,5 %.

Le Honduras connaît de fortes inégalités (indice de Gini de 50,5 en 2017), avec les positions dominantes de l’économie occupées par quelques grandes familles, la persistance d’un taux de pauvreté élevé (66 % en 2016 selon la Banque mondiale) et des indicateurs sociaux parmi les plus faibles d’Amérique latine.

Politique étrangère

Historiquement, le Honduras entretient des relations étroites et privilégiées avec les États-Unis, qui n’avaient pas rappelé leur ambassadeur après le coup d’État du 28 juin 2009. Ils sont le premier partenaire commercial du Honduras (accord régional de libre-échange CAFTA-DR (Dominican Republic–Central America Free Trade Agreement) signé le 1er avril 2006), et les transferts financiers des migrants installés aux USA (12 % des Honduriens, soit plus d’un million de personnes, vivent aux États-Unis) représentent 17 % du PIB. Le Honduras entretient de bonnes relations avec le Mexique, celui-ci étant devenu, en flux, le premier investisseur étranger dans le pays (26 % des IDE avec 276 M USD), devant les États-Unis.

Le Honduras, qui entretient des relations diplomatiques avec Taïwan, a procédé dernièrement à un rapprochement avec la Chine, notamment sur le plan commercial.

Relations avec l’Union européenne

L’Union européenne et ses États membres sont les principaux pourvoyeurs d’aide au Honduras : l’aide communautaire pour 2014-2020 s’élève à 235 M €. Avec les autres pays du Système d’intégration centraméricain (SICA), le Honduras a signé et ratifié l’accord d’association Union européenne-Amérique centrale (14 janvier 2013), destiné à dynamiser les liens économiques et commerciaux entre nos deux régions. Son volet commercial, qui est déjà appliqué depuis le 1er août 2013, a permis une forte diminution des droits de douane.

Mise à jour : 29.07.19

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