La Philosophie à Paris

RECHERCHES / La comédie 1

7 Septembre 2024, 12:31pm

Publié par La Philosophie

PHILOSTRATE L’ANCIEN

COMOS
Cômos, dieu du plaisir, se tient à la porte d’une chambre nuptiale, porte dorée, à ce qu’il me semble; car, vu l’obscurité, il est difficile de la distinguer. La nuit règne, représentée non en personne, mais par ses effets. Le seuil annonce que dans leur couche reposent deux riches époux. Le dieu est venu, jeune vers les jeunes gens. C’est un délicat adolescent, à peine un éphèbe. Le visage rougi par le vin, il dort debout, cédant à l’ivresse ; il dort, le front incliné sur la poitrine, sans rien laisser voir du cou, et la main gauche appuyée sur un épieu. Cette main, comme il arrive au moment où l’on s’endort, lâche le soutien quelle croit avoir saisi; car les molles caresses du premier sommeil apportent l’oubli de la réalité; et c’est ainsi que la main droite, alanguie, laisse aussi échapper son flambeau. Mais Cômos craignant la flamme qui approche de sa cuisse porte la jambe gauche vers le côté droit, et le flambeau vers le côté gauche, éloignant la main du genou qui est saillant. L’artiste doit aux beaux jeunes hommes de représenter leur figure entière; car autrement le tableau morne ressemble au visage d’un aveugle. Toutefois, la figure de Cômos se dérobe à peu près, parce qu’elle est inclinée et enveloppée dans l’ombre que projette la tête. Le dieu avertit sans doute par là ceux qui sont jeunes de ne pas se livrer sans voile au plaisir. Le reste du corps a été étudié avec soin par l’artiste, parce que le flambeau l’éclaire tout entier et le met en pleine lumière. Louons la couronne de roses. Toutefois, ce qui mérite ici nos éloges, ce n’est pas la forme; car avec du jaune et du bleu, on peut, à l’occasion, sans un grand effort de talent, imiter les fleurs dans toute leur vérité; ce qui est admirable, c’est ce qu’il y a de délicat dans cette couronne, c’est la mollesse, c’est la fraîcheur. Vraiment, ces roses, l’artiste a su les peindre odorantes!
Que reste-t-il encore à décrire de la fête? qui? les invités. N’entendez-vous pas ce bruit de crotales, ces accents de la flûte et ces cris confus. Les torches brillent çà et là; aussi les personnages voient ce qui est à leurs pieds, et nous pouvons les voir eux-mêmes. C’est une troupe nombreuse qui s’éloigne. Ils vont tous, les jeunes femmes avec les jeunes hommes, ayant les mêmes chaussures et les robes relevées plus haut que de coutume, contrairement à ce qui convient à chaque sexe. Cômos permet en effet aux femmes de se vêtir en hommes, et aux hommes d’imiter l’habillement et la démarche de la femme. Les couronnes sont maintenant sans fraîcheur; elles ont perdu leur grâce parce que tous ont dû, dans le désordre de la marche, les fixer à leur tête. Or, la fleur, libre et fière, repousse la main qui doit la flétrir avant le temps. Il semble que la peinture soit bruyante. Oui, on entend ce battement de mains dont ne peut se passer Cômos, la droite frappant la paume de la gauche, dans un harmonieux accord, comme deux cymbales.

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  • La haute comédie  : Se dit d’une comédie d’un genre élevé dans laquelle l’auteur se propose plus particulièrement de donner l’étude approfondie des mœurs et des caractères et qui ne met en scène que des personnages de la meilleure compagnie. Le Misanthrope est une haute comédie. C'est la réunion d'unee comédie de moeurs et d'une comédie de caractère.
  • Comédie de mœurs Celle qui a pour objet principal la peinture des mœurs.
  • Comédie de caractère, Celle qui a pour objet le développement d’un caractère.
  • "Hapagon ou L’Avare", "Tartuffe ou L'imposteur" sont des comédies de caractère.
  • Comédie d’intrigue, Celle où l’auteur s’occupe surtout d’intéresser et d’amuser par une action fortement intriguée et par la multiplicité et la variété des incidents.
  • "Les fourberies de Scapin", "Le Barbier de Séville" sont des comédies d’intrigue.
  • Comédie de cape et d’épée. Voyez « cape ».
  • Comédie-ballet : Se disait autrefois de certaines comédies entremêlées de danses.
  • Comédie héroïque : Celle qui représente une action romanesque et exprime de grands sentiments entre des personnages de haut rang.
  • Comédie pastorale : Celle dont l’action se passe entre des bergers.
  • Comédie historique : Celle dont le sujet est puisé dans l’histoire.
  • Comédie épisodique : Comédie dont les scènes n’ont entre elles aucune liaison nécessaire.
  • "Les Fâcheux" est une comédie épisodique. On dit plus ordinairement dans ce sens Pièce à tiroirs.
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La comédie de "L’Avare", du "Misanthrope", du "Joueur", etc. : La comédie qui a pour titre L’Avare, Le Misanthrope, Le Joueur, etc.
  
 
 
"La haute comédie : Se dit d’une comédie d’un genre élevé dans laquelle l’auteur se propose plus particulièrement de donner l’étude approfondie des mœurs et des caractères et qui ne met en scène que des personnages de la meilleure compagnie."
 
""Le Misanthrope" est une haute comédie."
 
Comédie de mœurs, Celle qui a pour objet principal la peinture des mœurs.
- Comédie de caractère, Celle qui a pour objet le développement d’un caractère. L’Avare, Le Tartuffe sont des comédies de caractère."
 
" Comédie d’intrigue, Celle où l’auteur s’occupe surtout d’intéresser et d’amuser par une action fortement intriguée et par la multiplicité et la variété des incidents."
""Les fourberies de Scapin", "Le Barbier de Séville" sont des comédies d’intrigue."
Comédie de cape et d’épée. Voyez « cape ».
Comédie-ballet : Se disait autrefois de certaines comédies entremêlées de danses. On peut penser à Georges dandin qui est une
Comédie héroïque : Celle qui représente une action romanesque et exprime de grands sentiments entre des personnages de haut rang.
Comédie pastorale : Celle dont l’action se passe entre des bergers.
Comédie historique : Celle dont le sujet est puisé dans l’histoire.
Comédie épisodique : Comédie dont les scènes n’ont entre elles aucune liaison nécessaire.
""Les Fâcheux" est une comédie épisodique. On dit plus ordinairement dans ce sens Pièce à tiroirs."

 
 
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La comédie de "L’Avare", du "Misanthrope", du "Joueur", etc. : La comédie qui a pour titre L’Avare, Le Misanthrope, Le Joueur, etc.
  
 
 
"La haute comédie : Se dit d’une comédie d’un genre élevé dans laquelle l’auteur se propose plus particulièrement de donner l’étude approfondie des mœurs et des caractères et qui ne met en scène que des personnages de la meilleure compagnie."
 
""Le Misanthrope" est une haute comédie."
 
Comédie de mœurs, Celle qui a pour objet principal la peinture des mœurs.
- Comédie de caractère, Celle qui a pour objet le développement d’un caractère. L’Avare, Le Tartuffe sont des comédies de caractère."
 
" Comédie d’intrigue, Celle où l’auteur s’occupe surtout d’intéresser et d’amuser par une action fortement intriguée et par la multiplicité et la variété des incidents."
""Les fourberies de Scapin", "Le Barbier de Séville" sont des comédies d’intrigue."
Comédie de cape et d’épée. Voyez « cape ».

 

 
Comédie-ballet : Se disait autrefois de certaines comédies entremêlées de danses.
Comédie héroïque : Celle qui représente une action romanesque et exprime de grands sentiments entre des personnages de haut rang.
Comédie pastorale : Celle dont l’action se passe entre des bergers.
Comédie historique : Celle dont le sujet est puisé dans l’histoire.
Comédie épisodique : Comédie dont les scènes n’ont entre elles aucune liaison nécessaire.
""Les Fâcheux" est une comédie épisodique. On dit plus ordinairement dans ce sens Pièce à tiroirs."
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