AFRIQUE / Sao Tomé-et-Principe
Présentation du pays
Nom officiel : République démocratique de Sao Tomé-et-Principe
Nature du régime : République
Langue officielle : portugais
Monnaie : Dobra
Fête nationale : 12 juillet
Superficie : 1001 Km²
Capitale : Sao Tomé
Villes principales : Sao Tomé, Sao António do Príncipe
Population : 215 056 habitants (Banque mondiale, 2019), largement concentrée dans la capitale
Densité : 214 hab/km²
Espérance de vie : 70 ans (Banque mondiale, 2019)
Religion(s) : catholicisme (plus de 80 %), protestantisme, islam
Indice de développement humain : 137e sur 189 pays (PNUD, 2019)
Éléments d’actualité
Politique intérieure
Ancienne colonie portugaise, Sao Tomé-et-Principe est indépendante depuis le 12 juillet 1975. Le président Manuel Pinto da Costa instaure alors un régime marxiste de parti unique, le Mouvement de libération de Sao Tomé-et-Principe (MLSTP).
En 1990, une nouvelle constitution adoptée par référendum ouvre l’archipel au multipartisme. La première élection présidentielle est remportée par Miguel Trovoada en 1991. L’élection présidentielle du 7 août 2016 voit Evaristo Carvalho, candidat de l’ADI (action démocratique indépendante), élu président de la République contre le président sortant Manuel Pinto da Costa. Le Président a un rôle non exécutif, d’arbitre et de représentation.
Malgré deux tentatives de coup d’Etat en 2003 et 2009, la démocratie parlementaire s’affirme et permet à plusieurs reprises une alternance entre les deux grandes forces qui animent la vie politique : l’ADI de Patrice Trovoada (fils de Miguel Trovoada, il est premier ministre de 2010 à 2012 et de 2014 à 2018) et le MLSTP de Jorge Bom Jesus.
Aux élections législatives d’octobre 2018, une coalition menée par le MLSTP l’emporte d’une très courte avance (28 sièges contre 27) et, après une courte période d’incertitude rapidement tranchée par la Cour constitutionnelle et acceptée par toutes les parties, Jorge Bom Jesus est chargé de former un gouvernement, début décembre 2018. Le gouvernement, toujours dirigé par Jorge Bom Jesus, a été remanié en septembre 2020.
Sao Tomé-et-Principe est membre de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP). L’archipel appartient à plusieurs autres organisations régionales, dont la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) et la Commission du golfe de Guinée. Les liens restent forts avec le Portugal mais Sao Tomé-et-Principe a aussi tissé des relations étroites avec le Brésil et l’Angola.
Alors que Sao Tomé-et-Principe reconnaissait Taiwan depuis 1997, le gouvernement santoméen a annoncé le 20 décembre 2016 la rupture de ses relations diplomatiques avec Taipei et l’établissement, le 26 décembre 2016, de relations diplomatiques avec la République populaire de Chine.
PIB nominal : 429 M USD (Banque mondiale, 2019)
PIB par habitant : 1960 USD (Banque mondiale, 2019)
Taux de croissance du PIB : 2,4 % en 2019 ; prévisions pour 2020 : - 6,5 % (FMI, 2020)
Balance commerciale : -116 M USD (direction générale du Trésor, 2019)
Exportations totales : 9,7 M USD (DGT, 2019)
Importations totales : 126 M USD (DGT, 2019)
Principaux clients : Belgique (34 %), Pays-Bas (34 %), Portugal (12 %) (DGT, 2019)
Principaux fournisseurs : Portugal (48 %), Angola (22 %), (DGT, 2019)
Exportations de la France vers Sao Tomé-et-Principe : 2,3 M EUR (DGT, 2019)
Importations de la France en provenance de Sao Tomé-et-Principe : 2,3 M EUR (DGT, 2019)
Outre le tourisme, l’économie santoméenne est dominée par l’agriculture et la pêche. Le revenu national repose essentiellement sur les recettes d’exportation de cacao et, dans une moindre mesure, de café. Avec les 2/3 de sa population vivant en dessous du seuil de pauvreté et un taux de chômage élevé, Sao Tomé-et-Principe continue de bénéficier d’une importante aide extérieure. Les autorités souhaitent favoriser les investissements privés pour développer le pays et ses infrastructures, et diversifier l’économie.
L’inflation atteint 7,7 % à fin 2019 (estimation à 8 % en 2020) et la dette publique reste à un niveau élevé (79 % en 2019, 105 % selon les prévisions 2020) mais soutenable selon le FMI.
Mise à jour : 2.10.20
Sources ;Le Monde ; Ministètre des Affaires étrangères, France