Philippe Leuridan-Vaernewyck / Poèmes video sur le désir
voici deux petits films qui se sont formés accompagnés par la lecture de l'Ethique.
Aujourd'hui, ils semblent en appeler d'autres.
Ne t'es-tu jamais demandé pourquoi ça pense ? https://vimeo.com/264206653
Désir d'apprendre : un élan vital ? https://vimeo.com/263626410
Petite introduction (non nécessaire).
- J'ai constaté, il y a bien longtemps déjà, que je désirais avant même de désirer quoi que ce soit. Guidé par le désir, là où il s'épanouit avec bonheur, sautant de moment de beauté en moment de beauté.
- Plus tard j'ai généralisé. J'ai dit : le mouvement de la vie dirige chacun malgré lui vers des moments de beauté qui une fois passés, une fois usés, obligent à en chercher d'autres, la vie est un sempiternel aller-vers la beauté.
Beautés multiples, certainement. Mais certainement aussi, des universaux : « oh ! La lune ! ».
C'était mon époque : beauté obligatoire.
- Des années ont passé et j'ai dit : il y a d'abord un ça-pousse qui régit la vie ; la vie mais aussi l'univers, galaxies, bactéries, consciences, et toutes choses inclues ; une grande poussée pousse tout et se retrouve partout dans tout.1
- Et pas plus tard qu'hier, à mi voix, je me suis avoué : il me faut partager tout ça... toute cette manière de sentir le monde... surtout que le monde semble bien pris dans une destruction qui ne va pas nous faire que du bien. Et je ne peux pas me détacher de l'idée : la destruction a à voir avec l'idée de maîtriser ses désirs jusqu'à les choisir... et pour un avenir meilleur ! Pourtant, un bref regard à la ronde nous montre tout le contraire. Et puis ce n'est vraiment pas ce à quoi m'invitent ma « beauté obligatoire » et mon « ça pousse ».
Je veux donc partager une certaine manière de sentir le monde.
Sur cette volonté je ne peux rien. Comme jusqu'à présent elle ne m'a pas conduit, semble-t-il, à une quelconque emprise sur qui ou quoi que ce soit, et qu'avec l'âge je me sens libéré des questions d'arrogance et de prétention, me voilà rassuré.
Présentés ainsi, ces deux films paraissent comme le résultat d'un projet. Mais cette introduction, et c'est bien là sa fiction, décrit un chemin qui n'aurait pu être perçu avant qu'il ne soit fait. Le chemin s'invente sous nos pas.
Cordialement.
Philippe
Philippe leuridan-vaernewyck