La Philosophie à Paris

HOMMAGE / Dorothy Parker et Diane Arbus

4 Septembre 2021, 20:55pm

Publié par Vicky des Idées

Dorothy Parker est connue pour un ouvrage Hymnes à la haine. Ecrit en 1916 et publiés sous la forme de poème, elle y assassine tout ce qu'elle n'aime pas l'élite culturel de théâtreux, le conformisme féminin et les maris...

Je hais les Femmes : Elles me portent sur les nerfs.
Il y a les Femmes d'Intérieur...
Ce sont les pires.
Chaque instant est ficelé de Bonheur,
Elles respirent avec méthode
Et pour l'éternité se hâtent à grand pas vers la maison
Où il faut surveiller le dîner...
Il y a aussi les douces
Qui disent avec un tendre sourire « l'argent ne fait pas le bonheur »
Et ne cessent de me faire admirer leur robe
En me confiant : « je l'ai faite moi-même »...
Et vont épluchant les pages féminines des magazines,
Toujours à essayer de nouvelles recettes...
Ah, que je les hais, ces sortes de femmes !
Et puis il y a les Petites Fleurs Sensibles
[...]
Et puis, il y a celles qui ont toujours des Ennuis
[...]
Et puis, il y a les Madame-Je- Sais-Tout.
Elles sont la peste !
Elles savent tout ce qui de par le monde arrive
Et sont au régal de vous en informer.
Il est de leur devoir de corriger les impressions fausses,
Elles connaissent les Dates de Naissance, les Seconds Prénoms
De tout un chacun
Et leur être sue la Banalité Factuelle.
Pour moi, elles sont l'Ennui !

HOMMAGE / Dorothy Parker et Diane Arbus

Diane Arbus est aujourd'hui un mythe et, quarante ans après sa mort, son oeuvre demeure l'une des plus fascinantes de l'histoire de la photographie du XXe siècle, tant par sa beauté que par la singularité des sujets abordés : les " monstres ", bien sûr, mais aussi la solitude et la vieillesse, le corps et son image, la panoplie des déviations sexuelles, l'enfer du couple et de la famille, le spectacle de la laideur et le fantasme désormais commun de la reconnaissance ou de la célébrité. Sans oublier le portrait de l'Amérique si turbulente des années soixante. Elle photographiera avec son .
A la fois puissante, fragile et solitaire, Diane Arbus apparaît ici comme la figure centrale d'un conte de fées à rebours, sorte de descente tragique aux Enfers, qu'elle-même envisageait comme une tentative de recréation du Monde. Vous avez ci-dessus le seul livre consacré jusqu'ici à l'analyse de son oeuvre, Diane Arbus ou le rêve du naufrage reparaît vingt ans après sa publication à l'occasion de la sortie du film Fur où Nicole Kidman interprète le rôle de Diane Arbus.

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