REPONSE A SANCHO ET GMC / Libres penseurs je vous salue
"En tout cas, la philosophie que tu parais encore défendre pour ton compte, celle des textes d'auteurs, des systèmes, des ouvrages, ses jours sont comptés." Sancho
Oui les jour d'une certaine pensée systématique sont comptés mais une autre formation adivendra, même si c'est entre le deux que je me situe
Oui je parais juste la défendre alors que je réinvestit certains de ses points car précisément il sont issu de Nietzsche. Je ne fais pas de système mais j'ai une certaine image du monde pour l'instant (prise à Nietsche, à l'éthologie, à la neuropsychiatrie et à la physique quantique positiviste). Je ne suis pas philosophe au sens classique du terme, mais déjà Heidegger le disait de lui-même lui qui voulait amener une pensée qui au final n'avait rien d'ontologique (voir la citation que j'ai mise à plusieurs reprises ou l'extrait 7 de la quesiton de l'être sur paris4philo). Je corresponds à un penseur du Dehors, du Surpli, c'est les noms qu'on lu donne qui n'est ni dans un Monisme, ni un Dualisme pour être rigoureux, mais une construction temporaire qui vise entre un basculement de l'humanité dans sa propre autonomie, où ce sont des ensembles qui comptent non des individus qui crient leur moi. Je te renvoie aux vidéo de Krishnamurti sur paris4philo.over-blog.org pour te montrer que ce n'est pas mon apannage. Certains mettent déjà en pratique cela comme l'architecte Rem Koolhaas, ou les sociologues Morin et Castoriadis. Mais comme il faut se mettre une étiquette on met celle de philosophie. Je suis entre autre pour la disparition des concours, la dissolution d'un certainement enseignement reproducteur dont quoi qu'il en soit tu en fais parti. "Restez bien assis à votre table et notez ce que dis le professeur, à la fin je relève les copie gentils moutons". Ce n'est certainement pas une critique qui te vise Sancho mais tu es pris là-dedans, Sartre avait du mal à faire avec. La philosophie ne s'enseigne pas, évidence qui fait qu'on en s'enseigne l'histoire ou les notions creuses. la philosophie est précisément le dépassement pratique de la distinction des corps et des langages. Appliqué Socrate jusqu'au bout suppose ne pas laisser de trace écrite mais dans les conscience : l'aiguillon. Tout le contraire des oeuvres que tu vas mener jusqu'à leur terme. Si tu es pour la cacophonie des opinions c'est que tu es démocrate, nihiliste, mais point philosophe selon l'usage, je ne dis pas ça en jugeant, pour moi tu pourrais en être un. Mais parlant ainsi tu t'engages dans une certaine voie, qui n'est pas celle de l'oralité (sauf dans tes cours). Je me permets de te dire cela humblement puisque je n'ai rien d'académique mais suis plutôt tragique au sens heureux du terme : puissant et rigoureux qui dépasse le pessismisme dont il est issu.
"Toutes les choses sont libres du langage." GM Chenot
Je fais ici une réponse à GMC, pour lui dire que si tout est libre de langage en l'écrivant il s'expose à un joli paradoxe, puisqu'il est lui-même au moment où il ecrit cela pris dans le langage, et surtout sa structure déterminée. Je développe. En disant cela il affirme que tout se voudrait et donc rien ne vaudrait puisque tout serait libre, le langage y compris. Bref il n'y aurait plus de liberté au sens où l'entendait Sartre : l'universalité de l'humanité (vision tout aussi nihiliste que celle de GMC) donnnt un cadre, une condition à partir de laquelle peut s'exercer la liberté de l'homme. En même temps je le cite par humour car l'homme en tant qu'individu et l'humanisme sont des impasses. Pensez à la phrase d'Erasme, "on ne naît pas homme on le devient", qui est en quelque sorte fondatrice ou plutôt dissolutrice de tout ce qui est bassement humain. Consentir à devenir ce n'est plus être un humain, or si on est déjà homme comment le devenir. C'est là qu'entre en compte la thématique l'homme et son double, notamment chez Foucault qui reprend la dénonciation du processus d'homnisation propre à Heigegger. Le double (ou la schize ou le clivage ou la fêure tous ces mots mis au goût du jour dans les années 60) est la dimension de l'inconscient et de l'impensé qui nous conditionne, c'est-à-dire nous active ou nous ralentit malgré tout ce que "pense" GMC. Cette dimension impensée est vie, mais aussi travail ou même langage.
Et comme il y a eu le téléthon hier, j'ajouerai pour GMC que moi-même je suis codé par un langage génétique qui me détermine mais auquel j'essaye d'échapper en dévellopant ma part éternelle dirait Spinoza, ma part de liberté dirait Sartre, la première étant moins bourgeoise et individuelle que la seconde.
Même si je ne suis pas apôtre de la censure, je m'autorise à effacer ses commentaires qui restent noyés de bêtise. Mais lui-même ne le voit pas, lui-même ne voit pas son aggressivité que j'ai essayé d'imiter, ce qu'il a tout de suite remarqué, mais cela ne mène à rien qu'à gesticuler vainement : cacophonie alors que la pensée est nature discrétion. Puisqu'il me prend pour quelqu'un de lâche je lui propose qu'on se rencontre. L'essence des choses précède leur existence dirait sartre dans sa dialectique maladroite aujourd'hui. Nous sommes déterminés génétiquement, naturellement avant de prendre notre envol culturel et affectif dirait Boris Cyrulnik, dont je lis le dernier livre.
Quant à Sancho jamais je ne chercherai à le rencontrer car j'ai trop d'estime malgré ce qu'il pense. Simplement si tu te focalises sur Socrate dont il ne reste que des miettes, alors que le tragique a plus d'ampleur que cela, tu vas à ta perte. Tu souhaites garder des oeillères, dans une certaine lecture de Platon que tu exècre, parcours sur un fil tendu au dessus du vide. J'essayerai de ne plus rien dire pour ne pas interrompre ton parcours qui ravit tant de gens parce qu'il les brosse dans le sens du poil.
Libres penseurs je vous salue
Anthony