EDUCATION / La crise des universités selon Jacques Attali
"depuis toujours, la France a peur de ses universités, et plus encore depuis 1968". Lisez la suite
" Mais si certaines de nos grandes écoles, et quelques universités font encore illusion, 12% seulement de la population française possède un diplôme d’enseignement supérieur ; même la Hongrie et la Corée du Sud font mieux. Là aussi, la rente reste la loi : le parcours de chacun est déterminé par formation initiale, elle-même définie par le milieu d’origine. La dépense nationale par étudiant stagne à un niveau très bas (elle est même inférieur à la dépense par lycéen) ; depuis toujours, la France a peur de ses universités, et plus encore depuis 1968 ; elle se punit elle-même en croyant les tenir en laisse ; et les universités, rêvant d’échapper au lot commun, se subdivisent en d’innombrables fausses grandes écoles. Dans le classement établi chaque année par les Chinois, la première université française est quarante-huitième.... ..."
Jacques Attali, Une brève histoire de l'avenir, Paris, Fayard, oct. 2006, p.402