Cicéron
Cicéron
penseur romain, -
Biographie
Marcus Tullius Cicero naît en 106 av. J. C. à Arpinum
(aujourd'hui Arpino) à une centaine de kilomètres à l'est de Rome. Sa famille appartient à l'ordre équestre et compte des magistrats municipaux et des officiers supérieurs de l'armée. Le milieu
est aisé, cultivé et ouvert à la politique. Cicéron apparaît rapidement comme un élève brillant. Comme tous les patriciens romains, il étudie d'abord la poésie, la rhétorique et le droit mais
s'intéresse aussi, ce qui est plus rare, à la philosophie. Il étudie d'abord à Rome.
En 89, il est attaché à l'état major de Cneius Pompeius Strabo (père du grand Pompée) puis s'éloigne pour terminer ses études en Grèce et à Rhodes.
Revenu à Rome, il s'oriente vers la profession d'avocat et débute, en 81, par un plaidoyer contre un des favoris de Sylla. Il obtient, certes, gain de cause, mais la prudence l'oblige à
s'éloigner quelques temps. Il veut, du reste, approfondir sa culture philosophique et oratoire et c'est pourquoi il se rend d'abord en Grèce puis en Asie mineure. Il revient à Rome après la mort
de Sylla et se marie avec Terentia. Il se lance alors dans la carrière politique c'est-à-dire la carrière des honneurs qui consiste à exercer dans l'ordre rituel les différentes magistratures qui
mènent jusqu'au rang le plus haut.
Cicéron est élu questeur en 76 et exerce cette magistrature en Sicile à Lilybée. De retour à Rome, il fortifie sa position par de nombreux plaidoyers. En 71, Crassus et Pompée se mettent d'accord
pour soutenir le parti démocratique qui combat le monopole sénatorial sur les tribunaux politiques. Le procès du propréteur Verrès offre l'occasion de discréditer la justice sénatoriale. Cicéron
prend la défense des Siciliens contre Verrès, s'attirant ainsi la reconnaissance du parti populaire. Ce sont les Verrines (70 av. J. C.)
Cicéron est élu édile pour l'année 69 et devient préteur en 66. Il prononce le Pro lege Manilia (Pour la loi Manilia) qui propose de confier à Pompée le commandement suprême en Orient
contre Mithridate. En 64, Catilina réunit dans une conjuration tous les mécontents et veut s'emparer du gouvernement par l'émeute et la force. Cicéron apparaît comme le seul homme capable de
sauver la légalité : il est élu consul pour l'année 63 mais se heurte aux projets de Catilina et aux manœuvres de César. Il combat pour éviter la guerre civile et devient le sauveur de Rome,
déjouant la conjuration et faisant exécuter plusieurs des complices de Catilina. Il est alors un rival possible pour Pompée. De cette période datent les quatre Catilinaires et le Pro
Murena.
À partir de 61, Cicéron est attaqué par les démocrates, par les aristocrates conservateurs avec Caton et aussi par Pompée revenu triomphant d'Orient. En 60 se forme le premier triumvirat (entente
pour partager le pouvoir entre Pompée, César et Crassus) et Cicéron est peu à peu isolé. Clodius, devenu tribun du peuple en 58, reproche à Cicéron d'avoir fait condamner illégalement les
complices de Catilina. Cicéron est exilé en Thessalie ; sa maison est détruite. Mais les excès de Clodius inquiètent les triumvirs et, devant l'indignation de l'Italie, Cicéron est rappelé et
rentre triomphalement à Rome en septembre 57. Il se rapproche des triumvirs et se résigne à une semi retraite consacrant ses loisirs à des œuvres de philosophie politique : De Oratore
(55), De Republica et De legibus (54-51)
En 52, Milon est accusé de meurtre. Cicéron le défend (Pro Milone). En 52, il est proconsul en Cilicie où il mène une campagne victorieuse contre les Parthes.
À son retour à Rome, la guerre civile est menaçante. Après la rupture entre César et Pompée, Cicéron est d'abord indécis mais il décide finalement de suivre la légitimité et choisit Pompée, sans
enthousiasme. Après Pharsale (où César est vainqueur contre Pompée), il regagne Brindes attendant que César veuille bien autoriser son retour. Revenu à Rome, il prononce quelques plaidoyers pour
ses amis (Pro Marcello, Pro Ligurio) mais ne joue plus aucun rôle politique. Il divorce, a la douleur de perdre sa fille et consacre de nouveaux ses loisirs à des travaux
littéraires et philosophiques : L'orateur (46), De finibus bonorum et malorum (45), les Tusculanes, De la vieillesse, De l'amitié et Des
devoirs (44).
Aux Ides de mars 44, César est assassiné. Cicéron croit alors que la République va renaître. Mais Antoine impose rapidement sa volonté à Rome. Cicéron attaque Antoine avec violence en s'appuyant
sur Octave (Philippiques). La formation du second triumvirat entre Antoine, Octave et Lépide (octobre 43) met fin à ses illusions. Cicéron est proscrit. Cerné par les soldats d'Antoine,
il meurt courageusement à Gaète le 7 décembre 43.
Analyses
Œuvres
oeuvres
Les paradoxes des stoïciens
Le Destin
Les Paradoxes des Stoïciens
La vieillesse ou ici
Site de Nice: Cicéron, Oeuvres
Philosophiques
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