La Philosophie à Paris

EDITO de septembre 2008

31 Août 2008, 23:00pm

Publié par Le Cazals

Comme annoncé il y a deux ans : voici la suite de Les signes d'une philsophie à venir, qui au final s'est trouvé être une puissance ou une sagesse, celle donnée par le combat qui ne se résume pas à la guerre destructirice mais aussi aux dimensions indépendantes de toute métaphysique que sont le mouvement comme état et la lumière comme ne relevant pas du "monde matériel" ni spirituel d'ailleurs. Allez très de plaisanterie, voici une petite présentation, reprise à une lettre...

Je pense être parvenu à quelque chose d'assez pertinent, qui va bien au-delà des dimensions de l'être et de l'innocence du devenir (c'est-à-dire du jugement et de la défense de la vie ou encore des systèmes clos et ouverts ou comme les appelle Deleuze des systèmes ponctuels et multilinéaires). Cela s'appuie sur l'autonomie du mouvement et de la lumière par rapport à l'être et au devenir pour le mouvement, et l'esprit et la matière pour la lumière. Dans le premier cas c'est Galilée suivi de la dynamique de Lagrange puis de la force vive de Leibniz q'il faut remercier. Dans le second cas ce sont tout les scientifiques qui comme posent un monde sans borne (Einstein, Hawking) ou une lumière qui ne respecte plus la causalité propre à la matière qui faisait que la matière est toute action (Bohr, Feynman). Le monde sans borne est l'un des deux infinis grecs (l'infiniment parcourable, ou l'illimité  ou le fini-illimité ou encore l'éternel retour grec) et qui n'est en rien l'infini hyperbolique propre à Platon quand il pense à la Vérité ou à Badiou quand il pense à l'infini actuel (l'Un-Dieu-Liberté que lui et Meillassoux sont en train de mettre en place)..

Comme certaines personne m'ont demandé où il y fait mention de tout cela auparavant, mais simplement évoqué je pense à Whitehead pp. |78|-|79| de Procès and Reality. Deleuze quand il parle de potentialité du silicium sans savoir que c'est son interaction avec la lumière qui prime (déjà dans mille Plateaux et à la fin du Foucault). Et comme il s'agit de sortir de la philosophie comme jugement (système clos) et de la philosophie comme défense de l'innocence du devenir, je fais ici mention d'un passage de Critique et Clinique p.165-166 sur le combat, j'ai trouvé d'intéressantes "similarités' avec Voltaire et Goethe (mais les ai passé sous silence) et surtout avec la pratique des arts martiaux en orient. Un dépassement de la philosophie comme systèmes de pensée métaphysiques, par la sagesse ou la puissance si vous préférez : dans la droite ligne d'Héraclite, Voltaire, Goethe, Nietzsche ou même Pierre Hadot dans son entretien de début Juillet dans le nouvel observateur. ctant Bergson « La philosophie n'est pas une construction de système, mais la résolution une fois prise de regarder naïvement en soi et autour de soi » et le dépassement de cette naïveté pour une forme de combat, combat qui n'est pasl e jugment, qui n'est pas la guerre-contre (voir DzCC_165-166 à défaut de revenir directement à Héraclite) et qu'encore une fois on retrouve la pratique de certains maîtres d'art martiaux chinois et japonais (l'Orient ne se limitant pas à l"Inde comme avec Schopenhauer et Nietzsche).

Pierre Hadot de continuer « Certains philosophes contemporain ont considéré l’activité philosophique comme la construction d’un échafaudage conceptuel qui serait une fin en soi. Mais ce n’est pas un phénomène nouveau. Car la philosophie doit toujours commencer par le discours, qu’il s’agisse de rapporter une expérience, de poser des questions ou de proposer un mode de vie. Ensuite devraient succédé à cette première phase l’engagement existentiel et l’action concrète. Mais la grande tentation, pour tout philosophe, consiste à s’en tenir au discours. C’est pourquoi d’un bout à l’autre de l’histoire de la philosophie, deux types de philosophes se sont toujours opposés : ceux qui limitent la philosophie à un discours et ceux qui mettent l’accent sur sa dimension existentielle. » Pierre Hadot, Nouvel observateur du 10 juillet 2008. Je ne résiste pas non plus à vous donner cet autre citation de Dostoïevski : « Mais l’homme est tellement passionné de systèmes et de déductions abstraites, qu’il est prêt à déformer sciemment la vérité, à se boucher les yeux et les oreilles pourvu qu’il justifie sa logique » in Notes d’un souterrain, p.64. Voilà ce qu'il m'est apparu au cours de l'été pour cette fois ne pa faire de jaloux et taper et sur Badiou et sur Deleuze non pour une guerre destructrice mais pour un combat. C'est aussi cette manière de percuter qui est à la base de la force vive chez Leibniz, de la force explosive en arts martiaux et de la force ascensionnelle en saut en hauteur, et que l'on peut appeler éperon ou hormesis à l'image des navires grecs. Une dimension de sagesse plus que de philosophie, sans doute.
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I
très intéressant. je suis néophyte en matière de philosophie , j'entends par là que mes lectures des grands penseurs datent et ce sont réduites à ce que l'éducation nationale jugeait à l'époque comme étant "l'essentiel". la vie a fait que malgré mon engouement adolescent de l'époque, je n'ai pas continué ce que je pourrais appeler mon parcpours initiatique et ma recherche du savoir.<br /> cependant, un accident de vie m'amène à "faire un travail sur moi" , parallèlement, j'ai entamé un retour vers mes fondamentaux soit l'humanisme, la non violence entre autre.<br /> actuellement, je me rends compte que je veux aller au delà , revoir ma "copie" et réfléchir sérieusement à modifier MA philosophie de vie.<br /> ce qui m'amène à revenir vers les libre penseurs etc ...<br /> j'aime assez reconnaitre à mon esprit une certaine candeur, liée cependant à un esprit de 47 ans "éduqué", conditionné par la vie.<br /> mais, je suis vite confrontée à mes limites.<br /> aussi, je viens de m'inscrire à votre communauté.<br /> <br /> votre article est très stimulant, et moi fervente pacifiste et confrontée actuellement à une problématique personnelle , j'essaie d'appréhender la notion de combat. vous me donnerzquelques pistes de réflexion intéressantes.
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