AMERIQUE / Salvador
Présentation du pays
Nom officiel : République du Salvador
Nature du régime : République, régime présidentiel
Chef de l’État : M. Nayib BUKELE (investiture le 1er juin 2019)
Données géographiques
Superficie : 21 041 km2
Capitale : San Salvador
Villes principales : Soyapango, Santa Ana, San Miguel
Langue officielle : espagnol
Monnaie : dollar américain
Fête nationale : 15 septembre
Données démographiques
Population (Banque mondiale 2017) : 6,37 millions
Densité : 290 habitants/km2
Croissance démographique (Banque mondiale 2017) : 0,5 %
Espérance de vie (Banque mondiale 2016) : 73,5 ans
Taux d’alphabétisation (Banque mondiale 2014) : 85 %
Religions (selon l’Institut d’opinion publique de l’UCA) : catholiques (50 %), évangéliques (38 %)
Indice de développement humain (PNUD 2015) : 0,68 (117e rang mondial)
Données économiques
PIB (FMI 2017) : 28 Mds $
PIB par habitant (FMI 2016) : 4 343 $
Taux de croissance (Banque mondiale 2017) : 2,3 %
Taux de chômage (FMI 2016) : 7 %
Taux d’inflation (Banque mondiale 2017) : 1,4 %
Déficit public (FMI 2015) : - 3,23 % du PIB
Solde commercial (OMC 2015) : -4,9 Mds $
Principaux clients (Banque mondiale 2015) : États-Unis (47 % des exportations), Honduras (14 %), Guatemala (13,5 %), Nicaragua (6,6 %) et Costa Rica (4,5 %)
Principaux fournisseurs : États-Unis (40 %), Guatemala (9,5 %), Chine (8 %), Mexique (7,3 %) et Honduras (5,7 %)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Banque mondiale 2016) :
- agriculture : 19,6 %
- industrie : 20,4 %
- services : 60 %
Présence française
Site internet de l’ambassade : https://sv.ambafrance.org/
Communauté française au Salvador : 511 inscrits (2019)
Communauté salvadorienne en France : 1 200
Éléments d’actualité
Politique intérieure
De 1980 à 1992, le pays est déchiré par une guerre civile qui a opposé le pouvoir conservateur, soutenu par les États-Unis, et la guérilla marxiste du Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN). Les accords de Chapultepec, signés le 16 janvier 1992, mettent fin à ce conflit interne qui a provoqué la mort de 75 000 personnes et l’exil de plus d’un million de Salvadoriens. Après le retour à la paix civile, la vie politique est dominée par l’Alliance républicaine nationaliste (ARENA), parti conservateur qui reste au pouvoir jusqu’en mars 2009, date de la victoire à l’élection présidentielle de Mauricio Funes, candidat du Front Farabundo Marti pour la libération nationale (FMLN), mouvement politique de gauche issu de l’ex-guérilla marxiste. L’ancien commandant guérillero, Salvador Sanchez Ceren (FMLN) lui succède à la présidence de la République du Salvador en 2014.
Des élections législatives et municipales se sont tenues en mars 2018, sous observation électorale internationale. À cette occasion, le FMLN subit une large défaite face au parti de droite ARENA qui renforce sa présence à l’assemblée législative.
Le 3 février 2019, M. Nayib Bukele (présenté par le parti GANA, centre-droit) a été élu dès le 1er tour de l’élection présidentielle, avec près de 53 % des voix (taux de participation de 51,8 %, en baisse par rapport aux élections précédentes). Cette élection s’est déroulée sous haute observation nationale et internationale (près de 5 000 observateurs). Les missions d’observation électorale de l’UE et de l’OEA (organisation des États américains) ont salué le bon déroulement du scrutin. L’élection de ce jeune président (37 ans) est perçue comme la volonté de la population salvadorienne de choisir une nouvelle voie politique, à la suite de 25 ans d’alternance du pouvoir entre les deux partis traditionnels. Après son élection, M. Nayib Bukele a notamment annoncé son souhait de créer une commission internationale de lutte contre la corruption avec l’appui des Nations unies, sur le modèle de la CICIG (Commission internationale contre l’impunité au Guatemala), de développer la croissance économique et de renforcer les investissements nationaux et internationaux. Pour mener ces différentes réformes, le nouveau président élu devra toutefois composer jusqu’en 2021 avec une Assemblée au sein de laquelle il ne dispose d’aucune majorité. Il a pris ses fonctions le 1er juin 2019.
Situation économique
Quatrième économie d’Amérique centrale avec un PIB de 28 Mds USD, le Salvador a connu une croissance de près de 2,5 % depuis 2014. L’économie du pays est très dépendante de la conjoncture nord-américaine (47 % des exportations), des transferts des migrants (18 % du PIB en 2017) et de la volatilité du prix des matières premières et des hydrocarbures (membre de l’accord Petrocaribe depuis 2014).
Le Salvador a signé des accords de libre-échange avec de nombreux pays (Mexique, Chili, République dominicaine, Panama). Il met en œuvre depuis 2003 le CAFTA-DR (Central American Free Trade Agreement – Dominican Republic) qui le lie aux États-Unis (en 2001, l’économie a été « dollarisée »). Économie de services, le Salvador tire parti de sa situation géographique, de son réseau de communications et de l’existence d’une classe d’hommes d’affaires compétents et dynamiques. L’abondance de la main-d’œuvre bon marché et la proximité du marché nord-américain ont attiré des maquiladoras, industries textiles ou d’assemblage. Le Salvador dispose de très peu de ressources naturelles : il est importateur net de matières premières, de combustibles et de denrées de base ; la volatilité des cours des matières premières reste donc un risque important pour ce pays.
La crise économique et financière internationale a rendu plus difficile la lutte contre la pauvreté, l’une des priorités du gouvernement. Si des avancées peuvent être constatées dans les domaines de l’éducation, de l’accès aux soins et du logement, la forte délinquance constitue la première préoccupation des Salvadoriens. Le crime organisé et le narcotrafic infiltrent la société et les institutions : le taux d’homicides était de 80 pour 100 000 habitants en 2016. Cette délinquance est liée notamment aux maras qui rassemblent des jeunes désocialisés et particulièrement violents.
Politique étrangère
La politique extérieure du Salvador est fondée sur la promotion de l’intégration régionale (il est le siège du Système d’intégration centraméricain - SICA) et ses relations privilégiées avec les États-Unis. Le Salvador prendra la présidence pro-tempore du SICA en juillet 2019.
L’administration Obama a fait adopter en novembre 2014 un « Plan pour la prospérité », en faveur des trois pays du Triangle nord (Guatemala, Honduras, Salvador). Le Congrès a voté un budget de 750 millions de dollars pour ce programme de développement sur cinq ans, dont une partie est conditionnée aux efforts menés en matière de lutte contre la corruption et l’impunité.
Les acteurs asiatiques, attirés par les possibilités d’accès au marché nord-américain ont su devenir, au fil des années, des partenaires de poids pour le Salvador. Le 20 août 2018, le Salvador a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec Taïwan et la reconnaissance de la République populaire de Chine.
Relations avec l’Union européenne
Les financements de l’Union européenne au Salvador s’élèvent à 149 M€ pour la période 2014-2020. Les fonds sont alloués prioritairement à la promotion de la cohésion sociale et de sécurité citadine (84,7 millions d’euros) et au développement économique et à l’intégration régionale (36,3 millions d’euros).
Le Salvador a été l’un des plus ardents défenseurs de l’accord d’association entre l’UE et l’Amérique centrale, signé à Tegucigalpa le 29 juin 2012. Le 4 juillet 2013, l’Assemblée législative salvadorienne a ratifié l’accord d’association à l’unanimité ; son volet commercial est entré en vigueur, à titre provisoire, dès le 1er août 2013.
Mise à jour : 26.06.19