AMERIQUE / Grenade
Présentation du pays
Nom officiel : la Grenade
Nature du régime : démocratie parlementaire
Chef de l’État : la Reine Elizabeth II, représentée par un gouverneur général, Mme Cecile Ellen Fleurette La Grenade (7 mai 2013)
Chef du Gouvernement : Dr Keith Mitchell, Premier ministre
Superficie : 340 km²
Capitale : Saint-Georges (33 700 habitants)
Villes principales : Grenville, Victoria
Langue (s) officielle (s) : anglais
Langue (s) courante (s) : anglais, créole français
Monnaie : Dollar des Caraïbes de l’est ou XCD (Eastern Caribbean dollar), lié au dollar américain au taux fixe de 1 USD = 2,70 XCD depuis 1976 ; 1 XCD = 0,310 EUR en décembre 2020 2020
Fête nationale : 7 février (fête de l’Indépendance, 1974)
Population (Banque mondiale 2018) : 111 454 habitants
Densité (BM 2018) : 328 habitants / km²
Croissance démographique (Banque mondiale 2018) : 0,5 %
Espérance de vie (Banque mondiale 2017) : 72
Taux d’alphabétisation (PNUD 2018) : 96 %
Religion(s) : Protestants (49,2 %), catholiques (36 %), rastafari (1,2 %)
Indice de développement humain (PNUD 2019) : 0,763 soit 78e rang mondial sur 189
Éléments d’actualité
Parti majoritaire : le New National Party (NNP) s’est adjugé la totalité des 15 sièges de la Chambre des représentants aux élections du 19 février 2013 puis à celles du 13 mars 2018.
Autres partis représentés : le National Democratic Congress (NDC), qui était parti majoritaire avec 11 sièges sur 15 à l’assemblée en 2008, a perdu tous ses sièges.
La Grenade est un régime parlementaire de type britannique avec un système bicaméral comprenant une Chambre des représentants (15 membres élus pour 5 ans au suffrage universel) et un Sénat (13 membres).
Après les évènements de 1983 et l’intervention américaine, la scène politique grenadienne ne s’est à nouveau stabilisée qu’en juin 1995 avec la victoire électorale du New National Party (NNP) dont le chef, Keith Mitchell, a été reconduit trois fois à la tête du gouvernement. Très critiqué pour sa gestion de l’aide internationale massive reçue à la suite des destructions causées par les ouragans de 2004 et 2005, il a dû céder la place en 2008 à son rival, M. Tillmann Thomas, chef du principal parti d’opposition, le National Democratic Congress qui a emporté les élections générales anticipées du 8 juillet 2008. Aux élections du 19 février 2013, le NNP s’est adjugé la totalité des 15 sièges de la Chambre des représentants et M. Keith Mitchell a retrouvé son fauteuil de Premier ministre. Les élections générales du 13 mars 2018 ont confirmé la mainmise du NNP sur la totalité des sièges de la chambre des représentants, avec 59 % des voix, bien que le processus démocratique ait souffert de quelques entorses dénoncées par la presse et l’opposition.
La Grenade est membre des Nations unies, de l’Organisation des États américains (OEA), de l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO), de l’Association des États de la Caraïbe (AEC), de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), du Commonwealth et de l’Alliance bolivarienne des Amériques (ALBA).
Restée très proche des États-Unis depuis l’intervention de 1983, la Grenade bénéficie de la Caribbean Basin Security Initiative (CBSI), de même que de crédits pour son budget de sécurité à travers le Regional Security System (RSS) mis en place par les Américains au profit de l’OECO et de la Barbade. L’essentiel de cet appui est destiné à financer l’équipement des forces de sécurité ainsi que leur formation. Les relations diplomatiques avec Cuba ont été rétablies en 1994. Par ailleurs, à l’issue d’un voyage à Pékin en décembre 2004, le Premier ministre Keith Mitchell a pris la décision de se tourner vers la Chine et de mettre fin à 16 années de relations diplomatiques avec Taïwan.
La Grenade bénéficie des crédits du Fonds européen de développement sous forme d’aide budgétaire qui s’élève, au titre du 11e FED, à 5 millions d’euros.
PIB (FMI 2019) : 1,24 milliards USD
RNB par habitant (BM 2018) : 9 650 USD
Croissance (FMI 2019) : 3,1 %
Chômage (CIA WFB 2017) : 24 %
Inflation (FMI 2019) : 1 %
Solde budgétaire (CIA WFB 2017) : 3,2 %
Balance commerciale en % du PIB (BM 2018) : -1 %
Principaux clients (CIA WFB 2017) : États-Unis (25,3 %), Japon (10,1 %), Guyana (8,7 %), Dominique (6,6 %), Sainte-Lucie (6,4 %), Pays-Bas (4,7 %), Barbade (4,1 %), SKN (4 %)
Principaux fournisseurs (CIA WFB 2017) : États-Unis (31,7 %), Trinité-et-Tobago (24,9 %), Chine (6,7 %)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Banque mondiale, 2017) :
- agriculture : 5,3 %
- industrie : 12,6 %
- services : 66,2 %
Exportations de la France vers la Grenade (en 2018 - DGT) : 4,1 millions d’euros
Importations françaises depuis la Grenade (en 2018 - DGT) : 1,8 million d’euros
Pour aller plus loin, consultez le site de la Direction générale du Trésor : https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/GD
Comme la plupart des pays membres de l’OECO, la Grenade a connu une forte diminution du poids du secteur agricole au profit de celui des services (tourisme, construction, services financiers, mais également services éducatifs offshore). Ainsi, les services éducatifs des universités, en particulier dans le domaine médical, représentent plus de 20 % du PIB. Ils se situent en seconde place après le tourisme et devant l’agriculture, la pêche et l’agro-industrie. Alors que sur la période 1995-2000, l’économie de la Grenade avait enregistré une croissance annuelle moyenne de 6 %, ce rythme s’est nettement infléchi, tant en raison du passage de deux ouragans en moins de deux ans (Ivan en 2004, qui a détruit 90 % des infrastructures avec un coût de 200 % du PIB, puis Emilie en 2005), que des conséquences de la crise internationale sur le tourisme et la construction. Les comptes publics en ont été fortement dégradés : l’endettement public a atteint ainsi jusqu’à 107 % du PIB en 2013, il diminue depuis (83 % en 2016). La Grenade, comme la plupart des pays de la région, pâtit d’une fuite des cerveaux.
La Banque mondiale estimait qu’en 2005, 69,4 % de la population de la Grenade avait émigré, principalement vers les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada. La diaspora est estimée à 180 000 personnes, dont 100 000 dans la région de New York. Le flux annuel des envois de fonds des émigrés pourrait atteindre 10 % du PIB.
La Grenade a été inscrite le 5 décembre 2017 sur la liste « noire » des juridictions non coopératives de l’Union européenne. Des engagements à haut niveaux lui ont permis d’en sortir le 23 janvier 2018 sous réserve toutefois que ceux-ci se concrétisent dans des délais impartis. Elle est également sortie de la « liste grise » le 12 mars 2019 pour avoir pris des engagements sérieux en matière de mise aux normes fiscales.
Mise à jour : 15.12.20