AFRIQUE / Sierra Leone
Données générales
Nom officiel : République de Sierra Leone
Nature du régime : République
Chef de l’État : Julius Maada Bio
Vice-président : Mohamed Jalloh
Superficie : 71 740 km²
Capitale : Freetown
Villes principales : Bo, Kenema, Makeni, Kambia, Port Loko
Langue (s) officielle (s) : Anglais
Langue (s) courante (s) : Krio, Mende, Temne
Monnaie : Leone
Fête nationale : 27 avril
Population : 7,396 millions d’habitants (Banque mondiale 2016)
Densité : 102,5 hab./km²
Croissance démographique : 2,2 % (Banque mondiale 2016)
Espérance de vie : 52 ans (Banque mondiale 2016)
Taux d’alphabétisation : 48,4 % (Banque mondiale 2015)
Religion (s) : Islam (78 %), christianisme (20,9 %)
Indice de développement humain : 0,42 - 179e sur 188 pays (PNUD 2016)
PIB (2015) : 3,74 Md USD (Banque mondiale 2016)
PIB par habitant) : 505 USD (Banque mondiale 2016)
Taux de croissance : 2,2 % (Banque mondiale 2016)
Taux d’inflation : + 6,3 % (Banque mondiale 2016)
Balance commerciale : - 1 114 M USD (Banque mondiale 2016)
Principaux clients (2016) : Côte d’Ivoire, États-Unis, Chine, Belgique, Pays-Bas,
Principaux fournisseurs (2016) : Chine, États-Unis, Inde, Émirats arabes unis, Sénégal
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Banque mondiale 2016) :
- agriculture : 59 %
- industrie : 7 %
- services : 34 %
Éléments d’actualité
La scène politique en Sierra Leone est dominée par deux grands partis, le « All People’s Congress (APC) et le « Sierra Leone People’s Party » (SLPP), qui occupent alternativement le pouvoir depuis la fin de la guerre civile (2002).
Au terme du second mandat du président Ernest Bai Koroma (APC), les Sierraléonais ont porté le candidat de l’opposition, Julius Maada Bio, à la magistrature suprême. Celui-ci s’est imposé, lors du second tour de l’élection présidentielle qui s’est tenu le 31 mars 2018, avec 51,8 % des voix, face au candidat du pouvoir, Samura Kamara (APC, 48,2 %).
Général de brigade à la retraite et candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2012, Julius Maada Bio a brièvement occupé le pouvoir, de janvier à mars 1996, à la faveur d’un coup d’État contre le capitaine Valentine Strasser, dont il était le vice-président.
Il devra composer avec une Assemblée où l’APC est majoritaire (63 sièges contre 48 pour le SLPP).
Il a fait de l’éducation le fer de lance de son programme, avec pour engagement la scolarité gratuite pour tous du primaire à l’université (l’éducation représente désormais 21 % du budget national et l’école primaire est gratuite depuis septembre 2018).
La Sierra Leone dispose d’un fort potentiel agricole. L’agriculture reste le principal moyen de subsistance des habitants. Ce secteur représente 59 % du PIB et 2/3 des emplois du pays. La production agricole est concentrée sur quelques produits de base : riz, cacao ou café. La pêche est d’un apport limité malgré des ressources halieutiques abondantes.
La Sierra Leone dispose d’un important potentiel minier (diamant, rutile, or, bauxite, fer) dont l’exploitation soutient la hausse du PIB.
L’économie a été durement impactée par les effets de l’épidémie Ebola qui, de 2014 à 2016, a causé près de 4 000 décès dans le pays. Après une chute drastique de son PIB en 2015 (- 21 %), la Sierra Leone a retrouvé de la croissance et les perspectives de relance économique (+ 7 % en 2021) sont bonnes grâce à la mise en place de la post-Ebola Recovery Strategy et la reprise de l’extraction de fer.
La Sierra Leone a bénéficié d’un programme triennal de facilité élargie de crédit (FEC) adopté en 2013 et achevé en 2016. En juin 2017, à la demande des autorités sierraléonaises, le FMI a accordé un nouveau programme économique triennal dans le cadre de la FEC, d’un montant d’environ 54,3 M$. Le programme vise à augmenter progressivement les recettes publiques en mobilisant davantage les ressources domestiques, à réduire la pauvreté et à soutenir le programme de réformes structurelles à moyen terme.
La Sierra Leone est membre du Commonwealth. En mai 2000, suite à la prise en otage de centaines de casques bleus par le Revolutionary United Front (RUF), Londres a dépêché plusieurs centaines de membres des forces spéciales en Sierra Leone. Après cette intervention militaire, le Royaume-Uni est demeuré engagé auprès des troupes régulières sierraléonaises. Un accord bilatéral assurait jusqu’en 2010 la professionnalisation des forces armées sierraléonaises. Le Royaume-Uni, qui est le premier partenaire bilatéral du pays, axe désormais son soutien sur le volet civil et plus particulièrement sur ses aspects jeunesse, éducation et soutien au secteur de la justice grâce à un budget de 28 M£ pour les années à venir. Pour faire face à l’épidémie d’Ebola, le Royaume-Uni a financé près de 300 millions d’euros d’aide à la Sierra Leone et envoyé 750 militaires sur place en 2014.
La Sierra Leone est membre de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis sa création en 1975. Elle appartient également, aux côtés du Libéria, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire, à l’Union du fleuve Mano (Mano River Union, MRU) créée en 1973 pour promouvoir l’intégration économique. L’élection d’Alpha Condé à la présidence guinéenne a contribué à resserrer les liens entre ces deux pays, malgré un différend territorial au sujet de la colline du Yenga.
La Sierra Leone dispose, au titre du 11e FED (pour la période 2014-2020), de 376 M€ pour l’enveloppe A, dont les secteurs de concentration sont les suivants :
- gouvernance et société civile : 179 M€ (47 %) ;
- éducation : 80 M€ (21 %) ;
- agriculture et sécurité alimentaire : 60 M€ (16 %) ;
- infrastructures de transport : 43 M€ (12 %) ;
- appui transversal : 14 M€ (4 %).
En 1998, le Conseil de sécurité des Nations unies a créé une mission d’observateurs (UNOMSIL - United Nations Observer Mission in Sierra Leone), qui est remplacée, en 1999, par une opération de maintien de la paix (UNAMSIL - United Nations Mission to Sierra Leone) puis, en 2006, par un Bureau intégré (UNIOSIL - United Nations Integrated Office in Sierra Leone) devenu en 2008 UNIPSIL (United Nations Integrated Peacebuilding Office in Sierra Leone). En 2010, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l’unanimité la levée totale du régime de sanctions qui pesait sur la Sierra Leone. Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon, a assisté en mars 2014 à la fermeture définitive de l’UNIPSIL, douze ans après la fin de la guerre civile.