EUROPE / Portugal
Présentation du pays
Nom officiel : République portugaise
Nature du régime : régime semi-présidentiel
Président de la République : M. Marcelo Rebelo de Sousa
Chef du gouvernement : M. Antonio Costa
Superficie : 92 226 km²
Capitale : Lisbonne
Villes principales : Lisbonne, Porto
Langue officielle : portugais
Monnaie : euro
Fête nationale : 10 juin
Population (banque mondiale, 2020) : 10 305 564 habitants
Densité : 111,7 habitants par km²
Croissance démographique (2019) : + 0,19 % sur l’année 2019 inversant la tendance à la baisse des huit années précédentes
Espérance de vie (banque mondiale, 2019) : 80,68 ans
Taux d’alphabétisation (2018) : 96,1 %
Religion : la majorité de la population est catholique (81 % de la population) mais le Portugal est un État séculier d’après la Constitution de 1976
PIB (banque mondiale, 2020) : 184,906 milliards EUR
Indice de développement humain (2019) : 0,864 (38e rang mondial)
Éléments d’actualité
Le Parti socialiste (PS), le Parti social-démocrate (PSD, centre droit) et le Bloc de gauche (extrême gauche) forment les trois principales forces politiques au Portugal.
Le président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa (PSD, centre droit), qui jouit d’une grande popularité, a été réélu au premier tour le 24 janvier dernier avec 60,7 % des voix, devant la candidate socialiste Ana Gomes (12,9 % des voix) et le candidat du parti populiste Chega !, André Ventura (11,9 % des voix).
Le Parti socialiste, mené par Antonio Costa, fort du bon bilan économique de son premier mandat (2015-2019), a remporté les élections législatives du 6 octobre 2019. Suite à ce scrutin, trois nouvelles formations ont fait leur entrée au Parlement avec un peu plus de 1 % des voix et un siège chacune : Chega ! (droite populiste), Iniciativa liberal (libéraux) et Livre (gauche libertaire).
Lors des élections locales du 26 septembre, le parti socialiste du Premier ministre a recueilli 34,4 % des voix à l’échelle nationale et l’a emporté dans 148 (sur un total de 308) communes, contre 28,8 % des suffrages et 108 mairies pour l’opposition de centre droit (Parti social-démocrate et Parti populaire). En revanche, à Lisbonne, l’ancien commissaire européen (Recherche) Carlos Moedas (Parti social-démocrate), soutenu par une coalition entre le Parti social-démocrate et le Parti populaire, l’a emporté sur le maire socialiste sortant, Fernando Medina.
S’agissant de la crise sanitaire liée à la Covid-19, le Portugal a été particulièrement touché à l’automne 2020 puis en janvier dernier par une troisième vague très meurtrière. La propagation du variant delta, en particulier dans la région de Lisbonne, a conduit le gouvernement à rétablir des mesures restrictives à compter du 2 juillet. Ces dernières font actuellement l’objet d’une levée progressive (en 3 phases) initiée le 1er août. Lors du débat sur l’état de la nation à l’Assemblée de la République le 21 juillet dernier, le Premier ministre portugais s’est attaché à défendre le bilan du gouvernement dans la gestion de la crise sanitaire et économique. Il a présenté cinq grandes priorités pour la suite de sa mandature (vaccination, système de santé, enseignement, travail décent, relance économique) et a rappelé les orientations stratégiques de son gouvernement pour la mise en œuvre du plan nationale de relance et de résilience (voir point 7. Situation économique).
Le Portugal porte une vision ambitieuse du projet européen et ses positions convergent avec celles de la France sur la grande majorité des sujets, que ce soit sur l’approfondissement de l’union économique et monétaire, la défense de l’État de droit, la réindustrialisation de l’Europe, la politique agricole commune, le pacte migration et asile, le climat et l’environnement. S’agissant des migrations, Lisbonne a plusieurs fois fait partie des États volontaires pour accueillir des migrants secourus en mer.
Le Portugal a achevé sa présidence du Conseil de l’Union européenne (1er semestre 2021) sur un bilan positif, marqué par sa forte mobilisation pour la relance post-COVID et une résilience européenne solidaire. Le pays s’est également engagé en faveur de la protection des valeurs européennes et d’une Europe ouverte sur le monde. Le sommet social de Porto (7 et 8 mai 2021), qui avait pour objectif d’apporter une première réponse aux défis posés en matière de formation professionnelle et d’inclusion par la double transition écologique et numérique, a constitué le moment fort de la présidence.
Le Portugal entretient des relations fortes avec l’Afrique et plaide pour poser les bases de nouvelles relations avec le continent, plus politiques et fondées sur la réciprocité. Le Portugal est un partenaire de premier plan dans notre coopération dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 en Afrique, notamment dans les pays lusophones où une partie de ses vaccins ont été envoyés. En matière de défense, le Portugal s’investit de plus en plus en Afrique (commandement de la mission de formation de l’Union européenne en République centrafricaine (EUTM RCA) de 2018 à 2019 ; présence dans le golfe de Guinée, au Mozambique, en Angola, et au Sahel où le pays a accru sa contribution et participation à la Task Force Takuba). Lors de son discours à la 76e assemblée générale de l’ONU, le président Marcelo Rebelo de Sousa a marqué son appui au dialogue entre l’Union européenne et l’Afrique, et aux actions internationales pour la stabilisation du Sahel, la sécurité maritime dans le golfe de Guinée, et la coopération avec le Mozambique dans sa lutte contre le terrorisme.
Sur le plan stratégique, le Portugal soutient une intégration européenne forte en matière de défense et de sécurité. Il reste également très attaché à la relation transatlantique et au rôle de l’OTAN dans la sécurité de l’Europe. Enfin, lors de son discours à la 76e assemblée générale de l’ONU en septembre dernier, le président Marcelo Rebelo de Sousa a rappelé l’attachement du Portugal au multilatéralisme en vue de la résolution des grands défis actuels (dérèglement climatique, pandémies, crises économiques et sociales, terrorisme, désinformation).
En mai 2017, grâce à une baisse du déficit budgétaire, le gouvernement d’Antonio Costa a pu sortir le pays de la procédure pour déficit excessif, et tenir ses engagements européens. En 2019, le taux de chômage a atteint son niveau le plus bas depuis 2003 (6,5 %), mais a légèrement augmenté en 2020 (7,1 %). Le redressement des finances publiques (léger excédent en 2019) et la diminution du poids de la dette publique (116,8 % fin 2019) ont permis au pays de gagner en crédibilité sur les marchés financiers. Impacté par la crise sanitaire liée à la Covid-19 (réduction de la demande interne et des exportations, chute du tourisme), le pays a connu une récession en 2020 (-7,6 %). Le programme de stabilité prévoit un retour à une croissance du PIB en 2021 (4 %) et un retour à un déficit public sous le seuil des 3 % du PIB en 2023.
Lisbonne a obtenu 45 milliards d’euros de fonds communautaires sur les 7 prochaines années (15 milliards d’euros de subventions au titre du plan de relance et 30 milliards d’euros au titre du cadre financier pluriannuel ; auxquels s’ajoutent 5,9 milliards par le biais de l’instrument SURE). Le Portugal a par ailleurs été le premier État membre à soumettre, le 22 avril 2021, son plan de relance à la Commission qui a remis son évaluation positive le 16 juin. Le plan de relance portugais s’articule autour de quatre orientations stratégiques :
- la cohésion sociale
- la modernisation de l’économie à travers la numérisation, l’innovation et les qualifications
- la transition climatique
- la cohésion territoriale
Mise à jour : 05.10.21