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ASIE / Jordanie

30 Mai 2022, 15:17pm

Publié par Les étudiants de Paris 8

Présentation du pays

JORDANIE {JPEG}
Données générales

Nom officiel : Royaume hachémite de Jordanie
Nature du régime : Monarchie parlementaire
Chef de l’Etat : Roi Abdallah II de Jordanie (depuis le 7 février 1999)

Données géographiques

Superficie : 92.300 km2
Capitale : Amman
Villes principales : Amman, Irbid, Zarka
Décalage horaire avec Paris : + 1 heure
Langue officielle : Arabe
Langues courantes : Arabe, Anglais
Monnaie : Dinar jordanien (JD). Taux d’échange actuel : 1JD = 1.20€
Fête nationale : 25 mai (Commémoration de la déclaration d’indépendance de 1946, au terme du mandat britannique)

Données démographiques

(Banque mondiale, PNUD)

Population : 10.100.000 (2019)
Densité : 106.5 hab/km2
Indice de fécondité : 3,4 enfants par femme
Croissance démographique : 3,2 %
Espérance de vie : homme = 72,6 ans ; femme = 76,1 ans (2016)
Taux d’alphabétisation : 93,2%
Religions : Islam sunnite (92%), Chrétiens (6%), autres (2% : Druzes, Chiites)
Indice de développement humain (PNUD) : 0,735 (95ème mondial)

Éléments d’actualité

Politique intérieure

La Jordanie est une monarchie parlementaire où le Roi dispose de prérogatives telles que la nomination du Premier ministre, du chef d’état-major des forces armées et des directeurs des services de sécurité. Le pouvoir législatif est exercé par le Parlement, divisé en une Chambre des représentants, élue au suffrage universel tous les 4 ans et un Sénat nommé par le Roi.

Les dernières élections législatives jordaniennes se sont déroulées le 10 novembre 2020. A l’instar des précédentes législatives du 20 septembre 2016, alors qualifiées de « bien gérées et inclusives » par la mission d’observation électorale de l’Union européenne, elles ont conduit à la formation d’un parlement majoritairement composé d’élus tribaux, d’hommes d’affaires et de notables.

En juin 2018, le Royaume hachémite a connu d’importantes grèves et mouvements de protestation à la suite de l’annonce, par le gouvernement, de nouvelles réformes fiscales. Un gouvernement, conduit par Omar Razzaz, avait été nommé le 14 juin 2018 à la suite de ces manifestations.

Dans le contexte de la crise sanitaire en cours, un nouveau gouvernement dirigé par Bisher Khasawneh a été nommé le 12 octobre 2020.

La lutte contre la pandémie de Covid-19, la relance de l’économie jordanienne et la lutte contre la corruption sont les principaux objectifs de ce gouvernement.

Politique étrangère

La diplomatie jordanienne est déterminée par une situation géographique complexe du fait des conflits qui touchent son voisinage.

Dans un environnement régional marqué par les crises, la Jordanie s’efforce de préserver sa stabilité. Le HCR recense deux millions de réfugiés palestiniens enregistrés dont 17% vivent encore dans dix camps répartis sur le territoire. Depuis 2011, le nombre des réfugiés syriens est aussi très important (670.000 selon le HCR). La communauté irakienne est également importante (60.000 réfugiés selon le HCR).

Dans ce contexte difficile, la Jordanie a fondé sa politique étrangère sur trois piliers.

Le premier est l’alliance avec les Etats-Unis. En 2018, un mémorandum d’entente a été signé entre les deux pays, prévoyant une aide américaine de 6,3 Mds USD sur cinq ans. Un accord de libre-échange a été signé en 2001, le premier entre Washington et un pays arabe.

Le deuxième est le choix de la paix avec Israël. La Jordanie a signé un traité de paix avec Israël en 1994 (accord de Wadi Araba).

Le troisième pilier est la relation avec les pays du Golfe, notamment avec le Koweït, les Emirats arabes unis et l’Arabie Saoudite, qui est l’autre grand partenaire économique. La relation avec le Conseil de Coopération des Etats Arabes du Golfe fait l’objet d’un partenariat renforcé.

La Jordanie cherche également à renouer des liens étroits – en particulier aux plans économique et commercial – avec l’Irak. La visite du Roi Abdallah II en Irak, début 2019 (son premier déplacement dans le pays depuis dix ans), ainsi que le mécanisme de coopération trilatérale mis en place avec l’Egypte, ont témoigné d’un nouveau rapprochement entre ces deux pays voisins.

Au plan sécuritaire, la Jordanie s’est associée à la Coalition internationale visant à soutenir l’Etat irakien dans sa lutte contre l’organisation terroriste Daech. Dans ce cadre, elle a participé à des frappes aériennes conduites contre cette organisation terroriste depuis septembre 2014.

Situation économique

(FMI – Banque mondiale)
PIB : 43,7 milliards $ (2019)
PIB par habitant : 4330,3 $ (2019)

Taux de croissance : 2% (2019)
Taux de chômage : 19% (2019)
Taux d’inflation : 3,3% (2017)

Solde budgétaire (en % du PIB) : - 2,5% (2017)
Dette publique (en % du PIB) : 94,2%
Solde de la balance courante (en % du PIB) : -8,4%

Principaux clients : Etats-Unis, Irak, Arabie Saoudite, Syrie
Principaux fournisseurs : Arabie Saoudite, Chine, Etats-Unis, Allemagne, Italie

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :

  • agriculture : 3,1 %
  • industrie : 29,9 %
  • services : 67 %

Commerce bilatéral (2019)
Exportations de la France vers la Jordanie : 212 M€
Importations françaises depuis Part de marché de la France en Jordanie : 2,3%

Ces dernières années, l’économie jordanienne a subi de plein fouet l’impact combiné de la crise financière internationale, du printemps arabe, de la crise en Syrie et en Irak, ainsi que de la crise du Covid-19, sur son commerce extérieur et sur les flux touristiques.

Son taux de croissance était de 2% en 2019. Le taux de chômage a atteint 19% la même année.

L’économie jordanienne repose sur les services, notamment les secteurs financier et touristique ainsi que les transferts d’expatriés, en particulier du Golfe. L’industrie (textile, pharmacie, engrais) représente près de 20% du PIB. La Jordanie a engagé une démarche de diversification de ses sources d’approvisionnement et de développement de sa production d’énergies renouvelables. La rareté de ses ressources hydriques est également une difficulté à laquelle elle doit faire face, en particulier concernant l’agriculture.
La situation budgétaire jordanienne est marquée par un endettement important qui a atteint 95,2 du PIB en 2019. Il est encore trop tôt pour mesurer l’impact réel de la crise sanitaire sur les finances du Royaume.

Le royaume reçoit un soutien budgétaire important de la part de ses principaux partenaires (FMI, BM, Etats-Unis, pays du Golfe, UE, Japon, France). Suite à l’octroi par le FMI le 3 août 2012 d’une ligne de crédit de 2 milliards de dollars sur trois ans, la Jordanie s’est engagée dans une démarche de réforme structurelle de son économie et de ses finances publiques. Le FMI avait approuvé fin août 2016 un prêt de 723 millions de dollars à la Jordanie pour la période 2016-2020. En mars 2020, le FMI a adopté un nouveau prêt d’1,3 milliard de dollars sur quatre ans.

La présence de 670 000 réfugiés syriens recensés par le HCR pèse aussi sur les infrastructures (éducation, santé notamment) et les ressources du pays (eau, énergie), ainsi que sur la situation de l’emploi et le marché immobilier.

Mise à jour : 08.03.21

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