ASIE / Émirats arabes unis
Présentation du pays
Nom officiel : Etat des Émirats arabes unis
Nature du régime : Fédération d’émirats. Chaque émirat est gouverné par un émir, le pouvoir est héréditaire.
Chef de l’Etat : Cheikh Khalifa Bin Zayed Al Nahyan, Président de la Fédération et Émir d’Abou Dabi (depuis le 2 novembre 2004).
Superficie : 82.880 km2
Capitale : Abou Dabi (capitale fédérale)
Émirats : Abou Dabi, Dubaï, Sharjah, Oumm al Quwaïn, Ajman, Ras el Khaïmah, Fujaïrah.
Villes principales : Dubaï (3.3 millions), Abou Dabi (3.2 million), Sharjah (1.5 million)
Langue officielle : arabe
Autres langues : anglais, hindi, ourdou, tagalog, persan
Monnaie : dirham émirien (1 AED = 0.22 euros en janvier 2021)
Fête nationale : 2 décembre (création de la Fédération - 1971)
Population : 9.8 millions d’habitants en 2020 (dont 11.5% de nationaux)
Densité : 83.6 hab/km²
Taux de croissance de la population : 1.4 % (2019)
Espérance de vie à la naissance : 77.81 ans
Taux d’alphabétisation : 93%
Religions : musulmans 75% (sunnites : 85% ; chiites : 15% ; islam : religion officielle), chrétiens (13%) autres 12%
Indice de développement humain : 0.89 - 31ème rang mondial (2019)
Eléments d’actualité
Fondée le 2 décembre 1971 lors du départ des Britanniques, la Fédération des Emirats arabes unis est constituée de sept émirats (dominés par ceux d’Abou Dabi et de Dubaï). Un Conseil suprême réunit les sept émirs. Le Conseil national fédéral, composé de 40 membres, pour moitié élus par un corps électoral successivement élargi en 2011 (135 000 grands électeurs), 2015 (225 000 grands électeurs) et 2019 (337 000 grands électeurs), fait fonction de « Parlement » au rôle consultatif. Depuis 2019, il est composé à 50% de femmes, en application d’un décret présidentiel de décembre 2018 y introduisant l’obligation de parité.
Depuis le 2 novembre 2004, la présidence de la Fédération est officiellement exercée par Cheikh Khalifa Bin Zayed Al Nahyan, émir d’Abou Dabi. Cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan est Prince héritier d’Abou Dabi et vice-Commandant suprême des forces armées .
Le contrat social repose sur un système de redistribution de la rente pétrolière en faveur notamment des nationaux moins favorisées des Emirats du nord : attribution de logements, accès gratuit aux soins et à l’éducation, aides aux jeunes mariés, recrutements dans le secteur public (employeur de plus de 90% des actifs émiriens).
La diplomatie de la Fédération des Emirats arabes unis, longtemps discrète, adopte depuis les révolutions arabes de 2011 une posture plus affirmée. Elle est principalement dictée par des considérations sécuritaires : la lutte contre la propagation des courants extremistes. Au Yémen, les Emirats ont contribué aux Accords de Stockholm en soutenant le cessez-le-feu à Hodeida et ont officialisé en juillet 2019 le retrait de leurs troupes tout en restant membre de la Coalition .
Une forte défiance caractérise la relation bilatérale avec Téhéran, liée au contentieux relatif à trois îles du Golfe (Abou Moussa, Grande et Petite Tomb) et à la crainte suscitée par les visées hégémoniques et les interférences de l’Iran sur des théâtres extérieurs. A la suite de la rupture des relations diplomatiques entre l’Arabie saoudite et l’Iran en janvier 2016, les autorités émiriennes ont rappelé leur ambassadeur à Téhéran. Les EAU plaident aujourd’hui pour la désescalade et la négociation d’un nouvel accord de sécurité régionale avec l’Iran qui associerait les Etats du Golfe et permettrait de limiter les activités balistiques et régionales de Téhéran.
Le 15 septembre 2020, la Fédération émirienne a signé à Washington les Accords d’Abraham normalisant les relations émiro-israéliennes - les Emirats devenant ainsi le troisième pays arabe, après l’Égypte en 1979 et la Jordanie en 1994, à normaliser ses relations avec Israël et le premier pays du Golfe.
Le 5 janvier 2021, les Emirats arabes unis se sont associés aux côtés de l’Arabie saoudite, du Bahreïn, du Koweït, d’Oman et de l’Egypte, à la déclaration d’Al Ula ouvrant la voie à une réconciliation avec le Qatar, avec lequel les relations étaient rompues depuis le 5 juin 2017 au Qatar.
Par ailleurs, les EAU ont pour ambition de se poser en acteur majeur des dynamiques politiques et économiques de la Corne de l’Afrique et du Sahel : ils ont facilité la réconciliation entre l’Erythrée et l’Ethiopie consacrée à Riyad en juillet 2018 et déploient dans plusieurs pays de la Corne une présence militaire et commerciale (base d’Assab en Erythrée, investissements au Somaliland). Ils ont également accru récemment leur coopération en Mediterranée orientale.
PIB (2019) : 421,1 milliards USD (FMI)
PIB par habitant (2019) : 39 180 USD par habitant (estimé à 31 950 USD pour 2020)
Taux de croissance : 1,7% en 2019 ; estimé à -6,6 pour 2020 (FMI)
Inflation annuelle (2019) : 1,9% en 2019 ; estimée à -1,5 pour 2020 (FMI)
Taux de chômage (au sens du BIT) (2019) : 2,2%
Principaux clients (2019) : Inde (14,4%), Japon (12,6%), Chine (7,3%), Singapour (5,5%), Oman (5,1%), Arabie saoudite (4,8%), Corée du Sud (4,3%), Koweït (4,2%), Thaïlande (3,6%)
Principaux fournisseurs (2019) : Chine (16,2%), Inde (8,9%), Etats-Unis (8,1%), Allemagne (6,1%), Japon (5,5%)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2017) :
- agriculture : 0,8 %
- industrie : 43,6%
- services : 46,9%
Exportations françaises vers les Emirats arabes unis (2019) : 3.3 milliards EUR
Importations françaises depuis les Emirats arabes unis (2019) : 1.5 milliard EUR
L’économie des Emirats arabes unis est dominée par l’émirat d’Abou Dabi (60% du PIB total) qui assure l’essentiel de la production d’hydrocarbures (plus de 90% de la production nationale, 4ème producteur de l’organisation des pays exportateurs de pétrole OPEP avec 2,99 millions de barils/jour) et qui gère la quasi-totalité de l’épargne accumulée dans les fonds souverains. Les autorités d’Abou Dabi financent sur les revenus des hydrocarbures un modèle économique de diversification destiné à préparer l’après-pétrole, centré sur l’industrie, les hautes technologies et le tourisme.
L’émirat de Dubaï, deuxième économie de la Fédération (26% du PIB total), a centré son développement sur sa position privilégiée de plate-forme commerciale et touristique, avec un port et un aéroport qui comptent parmi les plus importants au monde, avant de se développer dans les services (services financiers, tourisme, commerce de détail, etc.).
Forts de leur stratégie de diversification industrielle et de leur solidarité croissante, notamment après la crise immobilière de 2009, les Emirats parviennent progressivement à réduire ces dernières années la dépendance de leur économie aux hydrocarbures. Aujourd’hui, le pétrole représente moins de 30 % du PIB, et les autorités ont pour objectif de réduire sa contribution au PIB à hauteur de 20 % d’ici 2030.
Mise à jour : 15.03.21