ASIE / Birmanie
Données générales
Nom officiel : République de l’Union de Birmanie
Nature du régime : gouvernement civil dirigé depuis le 1er avril 2016 par le parti d’Aung San Suu Kyi.
Chef de l’Etat : Win Myint, Président de la République (depuis le 30 mars 2018)
Données géographiques
Superficie : 678 528 km²
Capitale : Nay Pyi Taw (1,2 M d’habitants)
Villes principales : Rangoun (5,8 M d’habitants), Mandalay (2,5 M d’habitants), Mawlamyine (500 000), Sittwe (200 000)
Langue officielle : birman
Fête nationale : 4 janvier (anniversaire de l’indépendance en 1947)
Données démographiques
Population : 53,7 millions d’habitants (2018, Banque mondiale)
Densité : 79 habitants/km2
Croissance démographique : 0,6 (2018, Banque mondiale)
Espérance de vie : 66,7 ans (2017, Banque mondiale)
Taux d’alphabétisation : 75,5 % (2016, Banque mondiale)
Religions : bouddhisme (87,9 %), christianisme (6,2 %), islam (4,3 %), animisme (0,8 %), hindouisme (0,5 %)
Indice de développement humain : 0,578, soit 147e/188 pays (2017, PNUD)
Ambassade de France à Rangoun : https://mm.ambafrance.org/
Politique étrangère
La Chine est l’un des partenaires principaux de la Birmanie. Ce pays est le premier investisseur en stock d’investissements autorisés en Birmanie (19,9 Mds USD et 1,4 Mds $ en 2017-2018). Ses investissements se concentrent principalement dans les infrastructures et le secteur énergétique. La mise en service en 2013 d’un gazoduc et d’un oléoduc approvisionnant le centre de la Chine témoigne de la position stratégique de la Birmanie et notamment son accès direct à l’Océan indien dans le cadre du projet des nouvelles routes de la Soie. Les autorités birmanes et chinoises ont par ailleurs concrétisé en septembre 2018 l’établissement d’un « Corridor économique Chine-Birmanie » incluant des projets qui représenteraient plusieurs dizaines de milliards de dollars d’investissements chinois.
La Birmanie est membre de l’ASEAN depuis 1997. Elle a assuré la présidence de l’ASEAN en 2014, actant la normalisation de son statut au sein de l’organisation régionale.
L’Inde et la Birmanie, qui entretiennent des relations étroites, ont célébré en 2018 le 70ème anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques. Les échanges atteignent 2,1Mds $ en 2016. Le Premier ministre indien a réitéré le soutien de l’Inde au développement dul’Etat Rakhine lors de la visite d’Aung San Suu Kyi à New Delhi en marge du sommet commémoratif des 25 ans de la relation Inde-ASEAN, le 25 janvier 2018. 60 000 Rohingyas seraint présents sur le territoire indien, dont 16 000 sont enregistrés auprès de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
Le Japon et la Birmanie entretiennent une relation bilatérale très étroite. Depuis la réouverture du pays en 2011, le Japon a considérablement renforcé ses liens avec ce payset se positionne comme un partenaire économique clé grâce à une politique de coopération ambitieuse menée par l’agence japonaise de coopération internationale (JICA) à travers des financements importants (au-delà d’un milliard USD par an) notamment dans le secteur des infrastructures, en matière d’eau et d’assainissement, de développement urbain (Rangoun) ou encore de l’énergie. Les échanges bilatéraux sont denses comme en témoigne le troisième déplacement en Birmanie, au mois de juillet 2019, de M. Taro KONO, alors ministre des Affaires étrangères du Japon ainsi que les deux visites d’Aung San Suu Kyi en octobre 2018 puis octobre 2019.
Plus de deux ans après les violences de masse commises à l’encontre des populations Rohingyas de l’Etat (plus de 742 000 ont fui les violences en Birmanie vers le Bangladesh depuis le 25 août 2017), la communauté internationale reste très attentive à la situation humanitaire et celle des droits de l’Homme en Birmanie. La Birmanie a conclu un arrangement avec le Bangladesh le 23 novembre 2017 pour le retour des réfugiés. Elle a également signé, le 6 juin 2018, un accord avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en vue de faciliter le retour sûr, volontaire, digne et durable des réfugiés Rohingyas, qui a été renouvelé pour un an. La Mission d’établissement des faits mandatée par le Conseil des droits de l’Homme a souligné que des violations des droits de l’Homme relevant des qualifications de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et pouvant relever de la qualification de génocide avaient été commises en Birmanie (rapports d’août 2018 et septembre 2019). La Mission d’établissement des faits, dont le mandat s’est achevé en septembre 2019 a été remplacée par un mécanisme permanent d’enquête de collecte et de conservation des preuves de crimes internationaux, opérationnel depuis le 30 août 2019. Par ailleurs, la Cour pénale internationale (CPI) s’est déclarée compétente pour juger le crime de déportation des Rohingyas au Bangladesh et la Procureure de la CPI a sollicité en juillet 2019, auprès de la chambre préliminaire, l’ouverture d’une enquête sur des crimes présumés relevant de la compétence de la Cour dont au moins un élément serait survenu sur le territoire du Bangladesh (partie au statut de Rome). Une nouvelle résolution portée conjointement par l’Union Européenne et l’Organisation de la coopération islamique, appelant le Mécanisme d’enquête à accélérer ses travaux, a été adoptée en septembre 2019 au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies.
L’Union européenne est l’un des principaux partenaires de la Birmanie en matière d’aide au développement avec 688 M€ d’aide bilatérale pour la période 2014-2020 faisant de la Birmanie le 2ème récipiendaire d’aide au développement de l’UE en Asie. Quatre secteurs prioritaires ont été identifiés : le développement rural, l’éducation, la gouvernance et consolidation de la paix. La Birmanie, qui figure parmi les « pays les moins avancés » (PMA), bénéficie du régime « Tout sauf les Armes » qui garantit un accès au marché de l’Union européenne pour tous les produits en franchise de droits de douane et de contingents, sauf pour les armes.
Mise à jour : 10.19