335a. La petite politique.
La première est la politique gestionnaire et édilitaire. Cette politique a existé de tout temps, elle a consisté à gérer les problèmes que rencontre interminablement la cité comme celui des déchets (mise en place d’une collecte des ordures, construction d’égouts par exemple le grand cloaque de Rome). Parallèlement à cette première dimension de la politique édilitaire, il y a tout le faste que met en place celui qui s’occupe « avec sérieux » de gérer les déchets. L’homme politique doit se charger par clientélisme d’approvisionner la cité et de divertir le peuple, dans son oisiveté, le fameux « Panem et circenses », Du pain et des jeux ! Mais cette fonction clientéliste est toujours requise par nos politiques, les opinions de masse passent au travers de l’économique qui déborde les fonctions données à nos politiques — depuis les accords signés entre Reagan et Thatcher qui placent le commerce mondial, OMC, au-dessus des lois nationales ou en France depuis la loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973 qui pour assurer la rente a fait basculer les intérêts de la dette souveraine vers le privé assurant ainsi un chômage structurel et non conjoncturel comme les politiques voudraient le faire croire. L’économique s’intéresse au commerce et aux médias. Il vise le profit ou la reconnaissance sociale. L’homo oeconomicus… c’est celui qui passe, et use, et perd sa vie à échapper à l’imminence de la mort FcMC_269. Nietzsche parlerait volontiers d’un homme qui ressent sa vie comme fugitive. La petite politique assure toujours la gestion de la cité, la fonction édilitaire. Cette fonction persiste comme un fardeau que le faste vient compenser. On est dans la pure hétéronomie, on est dans les ministères là où ceux qui décident se mettent aux services d’eux-mêmes et des autres.