335. Les trois politiques imaginaires.
Il y a la présence de trois politiques dans l’image que s’en donne la philosophie contemporaine :
a. La politique gestionnaire et programmatique : petite politique des édiles du « faites-moi confiance ». Politique de l’autre ou de l’autruche qui consiste à ne pas vouloir voir les deux autres.
b. La politique réelle et interminable qui consiste en une action restreinte, une intervention fidèle à l’événement 643, toujours après-coup PP_89, AM_122, on pourrait y associer la micropolitique qui combat les microfascismes de Foucault, Deleuze et Guattari. On retrouve là les deux types politiques que sont la politique de subversion et la politique de perversion, en ce qu’elles reposent sur des révolution ou sur des devenirs-révolutionnaires.
c. La grande politique qui consiste précisément à casser l’histoire en deux et quelque part à provoquer l’événement. On peut chercher à mettre dans cette catégorie la notion de révolution mais ce n’est pas que cela, l’événement messianique est davantage l’unification des peuples.
Cette triple distinction peut se donner aussi ainsi, comme nous l’avons vu à l’instant :
a. hétéronomie — c’est-à-dire hiérarchie et transcendance.
b. 1ère autonomie soumise à la lettre, à la loi du Même, à l’immanence ou à sa sœur la contingence, aussi appelée homonomie.
c. 2ème type d’autonomie qui obéit à sa propre loi. Plus difficile à percevoir car elle réclame une accélération, un engouement pour percevoir les affects et les forces. Elle est un peu comme la pensée nomade, car son but n’est pas de se faire voir, mais de valoir pour elle-même et par là de déranger les sédentaires, les fatigués, les gens pris dans la certitude de leur modèle et la rentabilité de leurs calculs. Plutôt que de transcendance ou d’immanence on parlerait d’indifférence, de négligence pour toute substance, de convergence.