REFLEXION / Mars 06 était-il un nouveau mai 68 ?
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Et si on nous rejouait mai 1968 ? Avec le blocus des facs, l'occupation de la Sorbonne, les quelques jets de grilles d'arbes à la figure de CRS briefés pour rester le plus polis possible
s'ils se prennent des pavés dans la figure, on pourrait le croire. Il existe pourtant des différences notables.
Tout d'abord si dans l'ensemble les étudiants sont d'accord pour condamner le CPE, les moyens d'action pour le combattre ne font pas l'unanimité. De nombreuses voix s'élèvent pour contester les blocages des universités, réclamant «la liberté d'étudier» et dénoncent la tenue d'AG minoritaires aboutissant à une «parodie de démocratie». Première différence.
Ensuite mai 1968 avait réellement pris toute son ampleur quand les salariés et ouvriers avaient rejoint le mouvement étudiant. Là le problème du CPE ne concerne que les moins de 25 ans. Et la solidarité a ses limites.
Ce qui est sûr c'est que sans diplôme, CPE ou pas, l'avenir des étudiants n'est pas rose. La dureté mouvement, malgré ses désaccords internes, n'est que le reflet de la situation des facs françaises, qui sont devenues au fil des années et depuis mai 1968, justement, un débouché fourre-tout où l'on parque en masse le plus d'étudiants possible, histoire de se faire mousser dans les soirées mondaines des ministères. Or on a beau être bac +5 aujourd'hui, diplômé de l'Université Françaiiiise, on est pas assuré pour autant de trouver un job. Le symbole de cet état de fait est bien que les grandes écoles, Sciences-Po, HEC et consors ne font pas grève, elles, ne pratiquent pas de blocus, leurs étudiants étant à peu près sûrs, CPE ou pas, de mettre facilement un pied dans l'entreprise, alors que les millions d'étudiants en fac voient l'avenir en gris.
Leurs parents luttaient en 1968 contre l'immobilisme d'une certaine société bourgeoise. En forçant un peu le trait on a envie de dire que les étudiants de 2006 luttent contre l'incapacité de cette société à leur offrir la possibilité de devenir des bourgeois, c'est à dire au moins des citoyens à l'abri de la précarité. Non, mars 2006 n'est pas mai 1968. Pour autant cela ne veut pas dire qu'il ne faille pas tirer des enseignements de ce mouvement de contestation, même au-delà du CPE. A bon entendeur…
Tout d'abord si dans l'ensemble les étudiants sont d'accord pour condamner le CPE, les moyens d'action pour le combattre ne font pas l'unanimité. De nombreuses voix s'élèvent pour contester les blocages des universités, réclamant «la liberté d'étudier» et dénoncent la tenue d'AG minoritaires aboutissant à une «parodie de démocratie». Première différence.
Ensuite mai 1968 avait réellement pris toute son ampleur quand les salariés et ouvriers avaient rejoint le mouvement étudiant. Là le problème du CPE ne concerne que les moins de 25 ans. Et la solidarité a ses limites.
Ce qui est sûr c'est que sans diplôme, CPE ou pas, l'avenir des étudiants n'est pas rose. La dureté mouvement, malgré ses désaccords internes, n'est que le reflet de la situation des facs françaises, qui sont devenues au fil des années et depuis mai 1968, justement, un débouché fourre-tout où l'on parque en masse le plus d'étudiants possible, histoire de se faire mousser dans les soirées mondaines des ministères. Or on a beau être bac +5 aujourd'hui, diplômé de l'Université Françaiiiise, on est pas assuré pour autant de trouver un job. Le symbole de cet état de fait est bien que les grandes écoles, Sciences-Po, HEC et consors ne font pas grève, elles, ne pratiquent pas de blocus, leurs étudiants étant à peu près sûrs, CPE ou pas, de mettre facilement un pied dans l'entreprise, alors que les millions d'étudiants en fac voient l'avenir en gris.
Leurs parents luttaient en 1968 contre l'immobilisme d'une certaine société bourgeoise. En forçant un peu le trait on a envie de dire que les étudiants de 2006 luttent contre l'incapacité de cette société à leur offrir la possibilité de devenir des bourgeois, c'est à dire au moins des citoyens à l'abri de la précarité. Non, mars 2006 n'est pas mai 1968. Pour autant cela ne veut pas dire qu'il ne faille pas tirer des enseignements de ce mouvement de contestation, même au-delà du CPE. A bon entendeur…
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