OPERATION ET ACTION / De la capacité d'autonomie à la volonté vers la puissance
Quand la capacité d'autonomie est atteinte comme dans un grand Midi, alors apparaît comme chez Nietzsche la volonté que
revienne sans cesse ce midi, cela tient à la fois qu'il appelle l'éternel retour comme instance qui sélectionnerait notre destin et de la volonté de puissance qui s'affirme dans des buts proches.
On est loin des pensées abstraites et décadente qui s'appuie sur une mathématique, une logique formelle, ou qui part de prinicpes abstrait de la vie, bref qui se crée le propre réel mathématique
pour mieux calominer et mépriser la vie. S'il fallait s'intéresser aux corps de tels philosophes, dont Jean-Toussaint Dessanti disaient qu'il étaient fait comme les multiples peaux d'un oignon,
on verrait combien leur desitn est fait de lâcheté par rapport à la vie dans le choix qu'ils ont fait de s'en tenir aux dualités par exemple, aux grandes réciprocités comme le Bien et le
Mal, Le Juste et le Méchant, le Vrai et le Faux, le Corps et l'âme, l'Esprit et la Matière même si ces dernières ne sont plus toujours d'actualité. Mais bien souvent ce sont de vieux cerveaux qui
pensent et nous renvoient en tant que philosophes leur pensé sans verve, leur pensée d'homme de plus de 55 ans. Age qui vous paraîtra arbitraire est pourtant observer tous les penseurs qui ont
écrit après cet âge et regardez combien leur pensée est rabougrie et décharnée, je pense à Kant, à Lebniz, ces "freins de la pensée", ou à celui qui veut inscrire un noeud entre sa pensée
crépusculaire et la philosophie je pense à Badiou (humhum !). L'autre choix, qui est en fait un non-choix ou le choix se suivre ses intuitions, consiste à s'immerger dans la vie et sa richesse
faite de contradictions pour la personne trop morale, trop assises sur ces certitudes. Ce non-choix certains par une fieffé subterfuge le qualifieront de réactif alors qu'il s'agit précisément
d'affirmer la vie, de laisser jouer le fatum, le destin plus que le hasard, vouloir retraverser toutes les intensités de la vie. Alterner le travail et l'oisiveté, la santé et la
maladie, la solitude et la compagnie. Chercher à abaisser sa propre intellectualité, pour retrouver l'intuition qu'il existe un fond affectif de l'existence, que tout se joue d'abord dans les
relations, de la façon dont dont on compose ou non avec ce qui nous est étranger, tout en sachant que ce à quoi l'on s'oppose est avant tout la marque d'une affinité profonde. Il est intéressant
de voir combien on a inventé par le passé le concept d'Autre pour mieux s'écarter de ce qui est étranger, pour ne pas s'y cogner. Quelque part à travers la morale du prochain, l'attention à
autrui, c'est la négation de tout ce qui est de l'ordre de l'énergie, c'est la compassion pour ce qui est faible. S'attrister du malheur d'autrui plutôt que de s'agyer de son propre destin. Nier
le dynamisme, comme achille tétanisé face à cette idée saugrenue que l'être du mouvemnet serait d'être infinie donc inutile, c'est toute l'énergie et l'effervescence dont sont capables les
"devenirs animaux" (et non plus les "êtres humains") qu'on a rejeté. Autrui est la plus grande negation de la nouveauté, car cette dernière il faut l'expérimenter pour mieux en peser la valeur,
il faut se séparer d'autrui, je veux dire de la manière égalitaire que l'on a de traiter ce qui nous arrive dans les pattes. Il faut précisément aller du côté où les valeurs sont détestées, sont
calomniées, vers l'immoral, le non-médiatique, c'est cela affirmer la vie, transformer ses déviances en tendance, souligner les exceptions à la règle, les erreurs au vrai, pour en faire de
nouvelles règles, de nouvelles vérités.
Vouloir une vie riche par-delà les contradictions, apparentes contradictions parce que l'on voudrait revenir toujous à la
même chose. Ne suivre qu'une seule promesse, par exemple cellle de revivre sans cesse des Midis de l'existence, parce que telle est notre capacité. C'est ce qu'on appelle la création. Créer
plutôt que fonder, concesoir différemmen les choses plutôt que d'en chercher sans arrêt l'origine, c'est-à-dire ce Midi avec lequel on ne parvient à retrouver, comme par nostalgie et
désappointement. Créer c'est vouloir, mais vouloir que ce que l'on ressent et perçoit parvienne à s'exprimer. Y penser avec un certain effort. Au fond il n'y a que deux maître-mots, effort et
volonté c'est ce à quoi en appelle toute philosophie sinon elle n'est que calomnie et déchéance. Que notre volonté grandisse d'elle-même c'est ce que l'on nomme en philosophie l'immanence ou
création de soi par soi. Pour être rigoureux, la plus simple définition de la cause immanente ou cause de soi est chez Spinoza : c'est une cause qui contient son propre effet
alors que toute pensée intellectuelle (dite "claire et distincte") cherchera à séparer l'une de l'autre, quelque part pour mieux remonter à l'origine au principe au-del de toute hypothèse. Les
Grecs depuis Platon et pas avant, l'appelait le Bien, c'était plus une cause transcendante, un Dieu qu'ne cause immanente. Être cause de soi, c'est exactement ce qui arrive avec la volonté et
c'est aussi ce qui donne l'impression de liberté. Ce n'est en rien la croyance illusoire dans un libre-arbitre mais la sensation que l'on est libéré de toute entrave. Libération. Mais on ne peut
en rester là, ni être las. C'est qu'il faut passé du délire à la réalité, de l'idée qu'une capacité d'autonomie (ou puissance) existe à la volonté tournée vers cette puissance, vouloir qu'elle
revienne sans cesse mais toujours différemment. Non pas vouloir dominer ou maîtriser les choses avec pouvoir ou surplomb, mais assumer les risques, le fait d'être incompris ou non reconnu dans ce
que l'on fait, traverser les souffrances pour mieux affirmer les joies intenses qui nous traversent, c'est cela une vie immmorale et tragique. Immorale parce qu'elle a rompu avec la
reconnaissance et les signes de réussite et tragique parce qu'elle chante la vie, le champs du bouc. Il n'y a rien étonnant à ne rien envier aux Grecs ou aux Latins, il n'y a rien de surprenant à
se dire que nous vivons une époque merveilleuse dès lors que l'on sait faire fie des passions tristes que vous renvoie les médias et à travers eux, le pouvoir qui longtemps fut coercitif et tente
désormais de maîtriser la vie.
C'est alors, quand on est capable de repérer ce qui à de l'importance à notre époque, par exemple que toutes les
nouvelles technologies, par-delà le combat entre contrôle et liberté, sont issue d'une pensée qui a rejeté toute représentation sans pour autant tomber dans l'abstraction à savoir la physique
quantique. Pour cette physique il n'y a plus ni matérialité ni spiritualité ou plutôt si elles existe cela est sans imprtance comme un refus de la vie avec ses brêches et des dimensions
non-maîtrisées, non formulées. On peut dire qu'il y a de l'indicible, de l'informulable mais on ne peut s'en tenir aux superstitions, aux inobservables du passé, qu'il soit de l'ordre de l'Un (=
Dieu) ou du Deux (du Vide ou). L'Un et le Deux, seraient les alternatives dont ne pourrait jamais sortir la philosophie, or la philosophie est toujours la volonté d'indiquer quelque chose de
différent, de toujours plus nuancé quitte à errer, à épuiser toutes lespossiblités de la vie, même ses désert. L'inhumanité que l'on veut nous préparer n'est que passage aride ou glacial vers un
changement radical du fonctionnement de notre cerveaux, que certains artistes, penseurs ou chercheurs ont vécu, vers un bouillonnement affectif de ce qui baigne nos cerveaux, à savoir nos corps,
et qui consiste à appuyer vers ce qui est enthousiasmant plutôt que de recevoir tristement les nouvelles du jour, toujours dictées par on ne sait quel pouvoir, par on ne sait qu'elle incapacité à
aller vers les affects actifs, les devenirs porteurs bref ce qu'il y a de nouveau dans notre société, ce qu'il y a de natalité en ce monde. On pourrait chercher ailleurs mais c'est ici que les
choses se passent, comme le Gai Savoir de Nietzsche qui, passé l'Aurrore, sonne toujours un Midi et donc le Crépuscule des anciennes idoles, des erreurs du passé que l'on nous a, au travers de
traditions instituées inscrit dans le cerveau comme des vérités. La plus grande serait de croire que la dialectique est une pensée quand précisément elle n'est qu'une réflexion, "réflexion de
l'âme avec l'âme" (dit Platon à la fin du Sophiste), illusion du miroir qui nous renvoie toujours la même choses quand nos affects (si déviants) nous suggèrent d'autres choses, d'autres
voies. C'est sans doute par une modification de notre bouillon d'hormones et de neuro-transmetteurs qui baigne notre cerveau qu'un basculement de ce que l'on a appelé jusque là l'Homme (l'homme
supérieur, le bourgeois) vers le Surhomme (vers le collectif des créateurs, des guerriers intempestifs, subversifs qui affirment toutes les dimension de la vie) se fera. C'est quand ce genre de
pensée peut-être amené à la face du bourgeois, de l'homme supérieur qu'une grande politique peut commencer, une politique qui repose non sur un pouvoir de contrainte ou de contrôle ou une
économie de la rareté, mais sur un puissance sans renaissante. Le percevoir cela c'est dejà le concevoir. Percevoir une caacité d'autonomie, ressentir quelque chose de l'ordre de l'éternité et on
du quotidien c'est déjà concevoir que si l'on veut que cela revienne il faut s'efforcer, il faut diriger sa volonté vers la puissance (la potentia de Spinoza, la dynamis chez les
Grecs).
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