Les intellectuels et l'anti-sémitisme
Bakounine
« Les Juifs ont un pied dans la banque et l’autre dans le mouvement socialiste (…). Eh bien, tout ce monde juif, formant une secte exploitante, un peuple sangsue, un unique parasite dévorant, étroitement et intimement organisé, non seulement à travers les frontières des États, mais encore à travers toutes les différences des opinions politiques – ce monde juif est aujourd’hui en grande partie à la disposition de Marx d’un côté, de Rothschild de l’autre. » Bakounine, Étude sur les Juifs allemands, .
Proudhon
« Juifs. Faire un article contre cette race, qui envenime tout, en se fourrant partout, sans jamais se fondre avec aucun peuple. Demander son expulsion de France, à l’exception des individus mariés avec des Françaises ; abolir les synagogues, ne les admettre à aucun emploi, poursuivre enfin l’abolition de ce culte. Ce n’est pas pour rien que les chrétiens les ont appelés déicides. Le Juif est l’ennemi du genre humain. Il faut renvoyer cette race en Asie, ou l’exterminer... Par le fer ou par le feu, ou par l’expulsion, il faut que le Juif disparaisse... Tolérer les vieillards qui n’engendrent plus. Travail à faire. Ce que les peuples du Moyen Âge haïssaient d’instinct, je le hais avec réflexion et irrévocablement. La haine du Juif comme de l’Anglais doit être notre premier article de foi politique. » Proudhon, Carnets, 26 décembre 1847.
Marx
« Quel est le fond profane du judaïsme ? Le besoin pratique, l’utilité personnelle. Quel est le culte profane du Juif ? Le trafic. Quel est son Dieu profane ? L’argent. Eh bien, en s’émancipant du trafic et de l’argent, par conséquent du judaïsme réel et pratique, l’époque actuelle s’émanciperait elle-même. Une organisation de la société qui supprimerait les conditions nécessaires du trafic, par suite la possibilité du trafic, rendrait le Juif impossible. » Marx, De la question juive
De la judéophobie à l'anti-sémitisme*
Moishe Postone, un universitaire américain, l’explique : « Les Juifs sont considérés comme un groupe détenant un pouvoir mondial extrêmement puissant, abstrait, immatériel, qui domine le monde. » Celui qui va élaborer, décrire ce complot n’est pas un Allemand mais un Français, Édouard Drumont.
Génocide juif, tzigane et sinti*
Deux théoriciens juifs ont tenté une réponse. Yehuda Bauer rappelle que pour des théologiens juifs la question de savoir s’il y a eu colère de Dieu se pose. S’il y a eu « colère de Dieu », cela revient à exonérer les auteurs de ce crime de toute responsabilité objective puisqu’ils n’ont été eux-mêmes que le bras armé d’un Dieu vengeur. C’est une impasse ! Pour Zygmund Baumann, « la Solution finale a marqué l’endroit où le système industriel européen a dérapé » « un test significatif des possibilités cachées de la société moderne »
Etrange discours mystique*
Le génocide juif est indicible, même si on peut en décrire précisément le déroulement, c’est ce qui fait sa spécificité.
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* Pris sur wikipédia